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Jeu-de-rôle basé sur le manga incontournable de Natsuki Takaya
 
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 Okija Nakamura

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Izumi
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MessageSujet: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Jeu 11 Mai - 20:37

Izumi fit lentement coulisser la porte de l'Okija. Il était presque minuit et pourtant l'établissement commençait à peine à se réveiller.

C'était une grande maison peu éclairée aussi bien à l'extérieur qu'à l'interieur.
Les clients qui venait ne passaient pas par hasard. Le commerce de madame Kiharu se basait essentiellement sur le bouche à oreille et sur la "qualité" du service.

Izumi possédait un assez belle chambre au deuxième étage qui était suffisemment éloignée pour qu'elle puisse dormir tranquillement ainsi que réviser.
Plusieurs des filles de l'établissment lui enviaient cette chambre que madame Kiharu lui avait attribué. Izumi n'avait jamais compris d'ailleurs pourquoi elle avait droit à plus de considération que les autres.

Izumi enleva ses chaussures et les mis dans l'étage les plus bas des casiers, celui destiné aux habitantes de cette maison. Elle constata que nombreux étaient déjà occupés.


(Aïe ! Echapper au sermon va être plus dur maintenant...)

On exigeait d'elle qu'elle soit entrée à 11h...

Une masse noir lui sauta sur les genoux et s'agrippa à son pantalon.
Izumi prit le mystérieux assaillant dans ses bras et lui chuchota : Moi aussi je suis contente de te voir Aztharot...Tu as l'air d'avoir faim, je vais te donner à mpanger t'inquiète pas....

Elle se dirigea vers la cuisine.
Mais elle fut arrêté dans son élan par une ombre noir qu'elle percuta de plein fouet !

(Mince ! J'espère que ce n'est pas un client ! )
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Lun 5 Juin - 22:56

Ne trouvant pas le repos, Shouta sortit de son petit appartement en bordure de la ville. La soirée était déjà bien avancée, et l’enseignant se baladait tranquillement dans les rues sombres de la ville. Il faisait bon, bien qu’un léger vent venait de temps à autre décoiffer les cheveux déjà en bataille du jeune homme.
Il marchait, n’ayant pas de réelle destination, une cigarette allumée à la main. Ces petites excursions nocturnes n’étaient pas une nouveauté pour Shouta, qui appréciait de temps à autres pouvoir déambuler dans la ville encore endormie. Elle lui apparaissait plus clame, plus ouverte et chaleureuse bien qu’elle était aussi synonyme de biens des ses souvenirs. Des souvenirs qu’il aurait préféré effacer.
Laissant ses jambes le guider, il savoura avec délice le tabac, observant avec attention les cendres rougeoyantes, seule lumière dans la nuit noire.
Il arriva bien vite dans un quartier très riche, et aperçu avec horreur le nom de famille de sa demi-sœur affiché sur une des entrées des spacieuses demeures.
Avec une mine de dégout, il appuya le bout de sa cigarette sur le nom écrit en lettre d’or, laissant une marque grisâtre sur la plaquette immaculée.
Satisfait, il lâcha le mégot dans le jardin, jetant un regard à l’étage du dessus, dont une des fenêtres était toujours allumée.
Il s’éloigna les mains dans les poches, continuant sa paisible promenade.

Après quelques minutes de marche, il arriva dans un endroit qu’il ne connaissait pas, ou en tout cas qu’il ne lui rappelait rien. Il discerna au loin l’imposante silhouette si caractéristique des Okija. Il s’avança intrigué, et remarqua au passage qu’à présent, il n’était plus le seul homme à parcourir la rue.
Une avalanche d’image lui revint en mémoire lorsqu’il aperçut une femme au bras d’un bonhomme qui s’esclaffait bruyamment.
Un seul visage apparu, une seule voix, mais tellement de souffrances ! Il se frotta les yeux pour revenir à la réalité, et contourna le bâtiment, escaladant au passage quelques murets. Il savait pertinemment qu’il n’avait pas le droit d’aller là, mais ne s’en inquiéta pas outre mesure, se contentant de s’appuyer contre un des majestueux piliers de la maisonnée, soudain pensif. Venir ici lui rappelait son ancien métier, un métier obscur qu’il lui rapportait pourtant beaucoup. Il ralluma une deuxième cigarette, plus pour s’occuper que par manque, et regarda quelques instants les volutes de fumée s’envoler avec légèreté.
Regrettait il seulement tout ce qu’il avait fait subir à toutes ces femmes ? Bien qu’il se fût calmé, il restait tout aussi peu fréquentable qu’il y a quelques années.

Il se décida enfin à bouger après quelques minutes, ses muscles étaient endoloris d’être restés si longtemps dans la même position. Il était curieux de savoir comment était l’intérieur de l’établissement, l’Okija l’attirant étrangement. C'était comme si il avait à y découvrir quelque chose, Comme si il avait besoin de comprendre, de chercher une vérité depuis longtemps perdue. De nouveau perdu dans ses pensées, il ne vit pas tout de suite la jeune fille qui se dirigeait dangereusement vers lui. Il la reçu de plein fouet, et faillit perdre sa cigarette dans le choc. Il rattrapa au dernier moment l’inconnue.

« Oula, attention ! »


Un sourire sarcastique fit son apparition sur son visage morne lorsqu’il découvrit le visage de la fille. Elle était plutôt jolie, jeune, et possédait de magnifiques yeux bleus. Il la dévisagea comme si elle lui rappelait quelqu’un, mais ne la reconnue pas tout de suite comme étant une de ses élèves. Il lui dit légèrement charmeur :

« Alors on est pas au travail demoiselle, à croire que c’est ma chance ! »

Il eut un rire franc appréciant de pouvoir exercer son passe temps favori, à savoir tromper les gens. Il rajouta faisant semblant d’être gêné :

« Je ne suis pas sérieux bien entendu, je pense que je me suis perdu … serait ce trop vous demander de me raccompagner jusqu’à la sortie ? »

Il lui fit un petit sourire, prenant un air de chien battu. Faire semblant d’être inoffensif était le meilleur moyen d’attendrir les plus méfiants !
Shouta était à présent bien content d’avoir pu découvrir l’existence de l’Okija, ses souvenirs douloureux le laissant à présent tranquille !
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Mar 6 Juin - 18:23

Raya adressa un grand sourire à son reflet. Elle était très satisfaite de son nouveau gloss, rouge comme une cerise bien mûre. Elle était assise devant son miroir, dans son appartement, en essayant de nouveaux produits cosmétiques pour finir sa journée tranquillement. Posant ses coudes sur la table devant elle, elle laissa ses pensées vagabonder un moment. Elle eut un petit sourire en se remémorant sa rencontre avec Shiguré. Elle aurait bien aimé le revoir encore une fois… Ce qu’elle résolut de faire le plus vite possible. Il fallait dire que c’était bien la seule chose qui l’avait détournée de son ennui quotidien depuis qu’elle enseignait au lycée ! La jeune femme soupira, se demandant combien de temps elle devrait encore tenir dans cette situation…
Sentant un léger courant d’air faire voler ses mèches ondulées, elle se leva avec paresse pour aller fermer la fenêtre. Elle prit le temps de respirer l’air frais de la nuit tombée, bien qu’il ne fît pas froid. Elle observa un moment les taches de lumières qui perçaient l’obscurité : quelques fenêtres éclairées, des réverbères. Elle soupira, agacée, en entendant de la musique au loin : c’était la rumeur d’une fête, et si elle n’avait pas décidé de se faire oublier pour un temps, elle y serait ! Au lieu de ça, elle en était réduite à s’ennuyer dans sa demeure, avec son chat, furieux pour on ne savait quelle raison, qui se faisait consciencieusement les griffes sur son sofa… Elle observa avec amusement le matou déchiqueter le velours rouge qui recouvrait le fauteuil. Haussant les épaules, elle le laissa faire. Bah, qu’il s’amuse donc, son bébé, elle en rachèterai un, de sofa .
Dans l’appartement d’à côté, les locataires riaient aux éclats en se disant des mots d’amour que tout l’étage devait entendre. Soudain agacée, Raya s’alluma nerveusement une cigarette, ce qui la détendit aussitôt.
Elle resta un moment ainsi, à guetter les ténèbres autour d’elle, à observer le calme apparent de la ruelle, à admirer malgré elle les étoiles qui s’allumaient une par une au dessus de la ville… puis, sa cigarette terminée, elle l’écrasa dans un cendrier avant de refermer la fenêtre. Elle allait s’éloigner, lorsqu’une ombre mouvante retint son attention…
Intriguée, elle observa la silhouette au travers du rideau bleu qui ornait sa chambre, de manière à ne pas être vue de l’extérieur. Plissant les paupières, elle reconnut alors la personne au moment où elle fut éclairée par la lumière blafarde du lampadaire : Shouta !
Elle était absolument certaine que c’était lui, malgré l’obscurité qui régnait dans la rue : elle aurait reconnu ses piquants de hérisson n’importe où !
Aussitôt, elle ressentit une pointe d’agacement, vite recouverte par une curiosité croissante : que faisait-il ici ? Elle le vit passer devant son immeuble, crut voir une grimace déformer ses traits, avant qu’il n’écrase son joint (du moins elle supposait que c’en était un) contre la plaque dorée, où, elle en était sûre, était inscrit son nom en lettres de métal doré.
Furieuse, elle eut tout juste le temps de le voir jeter son mégot dans le jardin qui entourait la propriété, avant de sortir de son appartement à toute vitesse, écrasant au passage la queue de son chat qui eut un miaulement strident et indigné, et en claquant la porte, dans la claire intention de lui montrer de quel bois elle se chauffait. Non mais pour qui est-ce qu’il se prenait, celui-là ?
Fulminante, elle arriva dans la rue, et constata qu’il était déjà parti à l’autre bout de la route. Raya hésita. D’un côté, elle mourrait d’envie de rabattre son caquet, d’un autre elle ne voulait pas lui courir après dans toute la ville. Finalement, ce fut sa curiosité qui l’emporta : elle se demandait avec intérêt où est-ce que son demi-frère pouvait bien se rendre à cette heure avancée de la soirée.
Elle ramassa avec dégoût son mégot noirci, avant de le suivre de loin et en marchant lentement pour que ses talons ne claquent pas sur le bitume et révèlent sa présence. Ils marchèrent ainsi pendant un moment. La jeune femme ne connaissait absolument pas cette partie de la ville, puisqu’elle quittait rarement les quartiers chics. Elle commençait à en avoir par dessus la tête des déambulations de Shouta qui semblait finalement marcher au hasard, lorsque enfin, après s’être arrêté plusieurs minutes contre un pilier, il entra dans une maison.
La jeune enseignante reconnut une boutique de plaisir, et eut un grand sourire. Elle le tenait.
Elle pénétra à sa suite dans l’établissement, et arriva devant une scène qui la fit éclater de rire : son cher demi frère faisant les yeux doux à une prostituée qui n’avait pas 20 ans !
Ravie, parce qu’elle savait parfaitement que sa présence allait l’embêter au plus haut point, elle prit la parole.

Alors comme ça, tu fréquentes les Okijas... Pas que cela m'étonne de toi, au fond, mon pauvre Shouta, c'est juste que je ne savais pas que tu avais assez d’argent pour te payer une petite nuit de plaisir de temps à autre !

Raya avait complètement ignoré la jeune fille, qu’elle considérait plus comme un objet qu’autre chose. De toute façon, une fille qui vendait son corps ne valait guère plus. Elle observa Shouta avec un dégoût palpable.

Regarde-toi ! A baver, à faire les yeux doux devant une pute… Vraiment, tu ne voles pas bien haut… J’aurais cru que ton internement te mettrai un peu de plomb dans la cervelle…

Elle lui rappelait volontiers cet épisode de sa vie glorieuse, elle savait parfaitement que cela lui faisait bien plus mal qu’il ne le laissait paraître.

En attendant, tâche de ne plus égarer tes mégots n’importe où !

Sur ce, elle lui jeta la cigarette consommée qu’elle avait ramassée à la figure.
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Sam 26 Aoû - 0:04

Shouta continuait de lancer des regards coquins à la jeune fille lorsque la dernière personne qu’il aurait voulu rencontré fit son appariation. L’expression du rapace passa alors du sourire radieux à une mine de dégout indéfinissable. Il eut un long soupir avant de déclarer à la lycéenne tout de miel :

« Je m’excuse pour elle, toujours à insulter les gens qu’elle croise ! J’ai bien peur que nous devons stopper cette charmante discussion jeune fille. »


Puis il la renvoya sans grande délicatesse avant de s’approcher de sa demi-sœur, de nouveau souriant. Il gardait malgré tout un regard menaçant, ce qui donnait à son visage une expression quelque peu figée et crispée.
Il resta quelques instants ainsi sans parler ni bouger d’un pouce. Lorsque Raya eut terminé son petit numéro (entre autre avec le mégot « égaré » dans son jardin), Shouta bailla avec force.

« ‘Fréquenter’ les Okijas est un bien grand mot ma chère Raya. Je dirais plutôt que cette excursion était un simple ‘était des lieux’. Tu sais juste pour vérifier que la marchandise est bonne ! Inutile de te dire que je n’ai absolument pas besoin de payer pour me trouver charmante compagnie. »

Bien qu’il préservait un sourire inébranlable, les muscles de sa mâchoire se crispa légèrement lorsque le mot « internement » fit son apparition dans la conversation.

*Elle l’a fait exprès j’en suis sur !*

« Et au fait, toi qu’est-ce que tu fais là ? non parce que t’es en train de me traiter de pervers, mais je te rappelle que toi aussi tu es ici ! »

Il eut un rire sarcastique :

« Ne me dis pas que les jeunes filles qui travaillent t’intéressent chère demi-sœur, ce serait le comble du ridicule ! »

non mais pour qui elle se prenait, il avait le droit d’aller ou bon lui semble. Pas besoin de la permission d’une femme comme elle. Si cela la dérange, elle avait cas aller voir ailleurs, c’est qu’il avait autre chose à faire de d’écouter ses idioties. Soupirant une nouvelle fois, il lança presque avec sérieux :

« Oh et je sais même pas pourquoi je te parle, je comprends tout à fait que tu t’ennuis à une heure du matin mais à vrai dire j’ai pas trop la tête à essayer de te distraire aujourd’hui. »

Puis sans lancer ne serait-ce qu’un regard à ce qui lui servait de demi-sœur il la bouscula de l’épaule avant de se faufiler dans le couloir adjacent.
Il se donnait pas plus de dix secondes de solitude. Raya allait surement insisté mais ça valait le coup d’essayer.
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Dim 27 Aoû - 22:37

Raya croisa les bras et leva un sourcil, son sourire malicieux toujours collé aux lèvres. Elle regarda avec un plaisir évident Shouta virer la prostituée : c’était quelque chose qu’il n’avait pas prévue et qui apparemment le contrariait, elle avait donc bien fait de venir.
La jeune femme haussa un sourcil à sa réponse.

Un état des lieux ? La marchandise ? Pas besoin de payer ? Tu sais quoi, mon petit Shou ? Tu me fait penser à un proxénète quand tu parles comme ça.


La jeune femme sortit une cigarette, l’alluma, puis cracha une bouffée sur son demi-frère. Ce n’était pas comme si cela allait le déranger, il avait l’habitude de ce genre de chose, c’était vraiment juste pour le plaisir. Elle se rapprocha ensuite de son visage, si près qu’elle voyait chacun de ses traits crispés.

Mais… peut être que tu en es vraiment un ?


En portant la cigarette à sa bouche, Raya l’observait pensivement. Oh, ça ne l’aurait vraiment pas du tout étonnée…Profiter de quelques pauvres filles en se faisant de l’argent sur leur dos, et en se servant par-dessus le marché, il en était tout à fait capable.
Elle oublia pour un temps ses soupçons à son égard pour chercher de bonnes raisons à sa propre présence en cet endroit. Elle se donna le temps d’y réfléchir en tirant deux ou trois bouffées, faisant au passage tomber ses cendres sur les chaussures du hérisson.

Oh, je te rassure, je n’ai jamais porté aucun intérêt à ces… jouets pour hommes mal aimés. J’ai tout ce qu’il me faut, nul besoin de chercher du réconfort dans les bras d’une pauvre fille qui est tombée si bas qu’elle en est réduite à vendre son corps. Evidemment, je comprends tout à fait que toi, tu aies besoin de ce genre de réconfort.


La jolie femme regarda un moment autour d’elle, puis plissa le nez de dégoût. Ce n’était pas particulièrement sale, mais cet endroit la révulsait.

Oh, bien sûr, je ne serai jamais venue ici si tu n’avais pas abîmée ma plaque. Et pour tout arranger, j’ai dû te courir après la moitié de la ville pour te rattraper C’est de l’or plaqué, cette plaque, et tu l’as rayée de bout en bout !!


D’accord, ce prétexte était bidon. Mais en 20 secondes top chrono, elle n’avait rien trouvé de mieux. De toute façon, Shouta savait parfaitement qu’elle l’avait suivi seulement pour l’emmerder.
Et le pire, c’était que son demi frère avait exactement raison : elle adorait ça. C’était tellement drôle de l’embêter, elle ne pouvait pas s’en empêcher, même si cela la mettait d’une humeur de chien quand il avait le dernier mot !
Aussitôt qu’elle le vit partir, elle décida d’ailleurs de l’embêter jusqu’au bout. A une heure du matin, elle n’en était plus à une heure de sommeil de plus ou de moins. Et tant pis si elle ne se levait pas à l’heure le lendemain pour les cours ! (comme si c’était important)

Oh, Shouta, ne pars pas, on commence seulement à s’amuser ! Cela fait longtemps que l’on ne s’est pas parlés tous les deux, non ? Raconte moi donc un peu ta vie trépidante ! Alors, comme ça, tu sors avec Mayuko ? C’est un bon coup ? Elle m’a l’air un peu coincée pour toi, non ?


Raya le noyait volontairement de questions, elle savait que cela l’horripilerait.

Quelles foutaises as-tu bien pu lui raconter pour qu’elle veuille bien d’un type comme toi ?
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Lun 28 Aoû - 0:04

Le regard qu’affichait sa demie sœur aurait normalement mit hors de lui le rapace, mais la soirée était à l’abattement et tout ce qu’il désirait c’était rentrer chez lui. Il voulait fuir cet endroit, oublier ses bruits et ses odeurs qui lui rappelait tant de souvenirs à la fois honteux et douloureux.
Et les paroles de la jeune femme ne l’aidait pas à se porter mieux ! Avait elle deviné ? Il y avait tant de chose dont elle était au courant, il ne manquerait plus qu’elle apprenne ce détail de sa vie passée ! Il ne lui donnerait pas la satisfaction de le faire chanter !

*Elle ne ferait que de m’en parler si elle apprenait ! Et n’hésiterait pas à le dire à n’importe qui ! Elle s’arrangerait pour me virer, me ridiculiser …*

Il se rappela que la femme continuait de lui parler et du faire un immense effort pour suivre la conversation. Complètement à court il lui lança un regard vide avant de déclarer apparemment dépité :

« Hum…quoi ? »

Raya était en train de fumer ce qui rappela au professeur qu’il lui restait encore une cigarette non utilisé dans sa poche. Il l’alluma tandis qu’il essayait de comprendre ce que venait de lui dire sa demi-sœur.

*Jouets pour hommes ? Chercher réconfort ? Pauvre fille ? Mais qu’est-ce qu’elle me raconte ?*

A tout hasard il répondit entre deux bouffées :

« Oui oui »

Puis ce fut au sujet de sa plaque animée que la jeune femme s’escrima à lui réclamer de l’argent. C’était un peu fort ! Tout en fronçant les sourcils, il répondit avec ce même sérieux inhabituel, presque étrange employé par sa bouche :

« Tout d’abord je n’ai pas cet argent .. tout du moins pour le moment. Ensuite, je ne vois pas comment tu peux prouver que c’était bien moi présent dans ton jardin à une heure du matin, sachant que je n’habite pas dans le coin, et que n’importe qui serait en mesure d’abîmer ta plaque. »

Puis quand il’ essaya’ de fuir sa demi-sœur plus qu’encombrante, il fut vite rattrapé. Il ne fit aucun commentaire sur le rappel de la femme, à savoir qu’ils commençaient seulement à s’amuser. Lorsqu’il disait qu’il n’était vraiment pas d’humeur, ce n’était pas une blague !
Comme il voyait que sa tactique ( a savoir ignorer ses questions) ne marchait pas, il consenti à répondre à Raya.
Encore une fois, aucune émotion ne pouvait être décelée dans sa voix.

« ‘Sortir’ est un bien grand mot… je dirais plutôt ‘fréquenter’ de temps à autre… Mais inutile de t’expliquer le sens de ce mot il me semble que tu es une experte en la question…Quand à savoir pourquoi est elle avec un type comme moi et bien il me semble que de lui poser directement la question t’aiderais plus à comprendre le pourquoi du comment de cette relation…puisque tu as l’air de tant t’y intéresser ! »

Il tira une bouffée de tabac puis fit mine de regarder sa montre. Un grand sourire hypocrite pour sa demie sœur et il commençait à partir :

« Ce n’est pas que je m’ennuie en ta compagnie mais j’ai autre chose à … »

Il fut interrompu par une voix imposante qui venait de devant lui.

« Shouta ! »

Un grand homme, dans la quarantaine aux cheveux déjà grisonnants se tenait dans l’encadrement de la porte. Si lui souriait jusqu’aux oreilles, Shouta lui semblait livide. Le bonhomme reprit la parole voyant que le rapace ne disait rien :

« Alors mon vieux on se rappelle plus de ce vieux Koaki ? AH AH ça me fais plaisir de te revoir tiens ! »

Il jeta un regard perçant en direction de Raya.

« Alors on retourne dans les affaires a ce que je vois ! Tu avais du potentiel dans le temps, j’ai jamais compris pourquoi tu avais arrêté. Il est vrai que y’avait cette histoire de gonzesse à l’hosto ! Vraiment pas cool ! Mais je sais que t’es un type sur,et avec de la bonne marchandise comme ça « il désigna d’un mouvement de tête Raya « on pourra se faire un max de blé si on refait équipe ! »

Il éclata d’un rire tonitruant, qui donna la nausée à Shouta. Il ne savait plus ou se mettre ni quoi dire . c’était un rêve, ou plutôt un affreux cauchemar ! Mais il n’en n’était rien, il était bien la, entre Raya et ce type qu’il n’avait pas vu depuis dix ans, et qu’il avait évité jusque là. Il avait cru pouvoir se construire une nouvelle vie, mais à présent il voyait bien que son rêve de totalement disparaître du circuit était bel et bien ce qu’il était : juste un rêve.
Pourtant décidé à limiter les dégâts, il répondit d’un ton froid et lointain :

« Je ne suis pas la pour affaire, et cette jeune femme n’est pas une de mes putain bien qu’elle en ai toutes les caractéristiques. Je crois que nous n’avons plus rien à nous dire Koaki… »
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Ven 1 Sep - 14:49

Raya se planta devant son demi frère, les mains sur les hanches, partagée entre la colère et le rire. Shouta n’écoutait absolument rien de ce qu’elle disait, alors qu’elle se donnait tant de mal pour l’énerver !

Dis donc, petit hérisson, tu as trop fumé, ou j’utilise simplement des mots trop compliqués pour toi ?

Puis l’enseignant parut se réveiller. Raya ne l’avait jamais vu ainsi, aussi amorphe, auparavant. D’habitude, il avait toujours une remarque bien acide à son attention. Ca la perturbait qu’il ne fasse pas plus attention à elle qu’à un moucheron ! Elle ne savait pas à quoi il pensait –et ne voulait surtout pas le savoir- mais ça ne pouvait pas être plus important qu’elle-même (impossible !) !

Tiens, quand on parle d’argent, tu réagis ! Il ne me semblait pas que tu étais vénal, pourtant… Retardé, crétin, horripilant, grossier et insignifiant, oui, mais pas vénal …

La jeune femme trouvait Shouta de plus en plus bizarre. D’accord, il l’ignorait souvent, mais jamais avec cette fatigue, cette neutralité. Il daigna cependant répondre quant à sa relation avec Mayuko… qui n’aurait sûrement pas été très heureuse des termes qu’il employa pour parler de cette relation ( Raya se promit d’ailleurs aussitôt de les lui répéter, « par inadvertance »).
Raya eut un sourire hypocrite, reflet de celui qui s’étalait sur les lèvres de son demi frère. Bon, il commençait à être un peu plus amusant… Elle rit quand il regarda son poignet.

Shoushou, tu n’as pas de montre… Si tu es sage, peut être que Mayuko t’en offrira une ?

A ce moment là, Shouta tenta de s’esquiver. Raya allait renoncer à le suivre, elle en avait marre de lui courir après (on aurait tout vu !), quand un inconnu interpella le jeune homme.
Surprise, Raya tourna la tête. Un homme venait dans leur direction, et adressa la parole à Shouta. Un certain Koaki. Raya eut aussitôt une grimace de dégoût. Ce gars-là semblait sortir tout droit des pires quartiers de la ville ! Mon Dieu, pourvu que personne ne la voie en compagnie de ces deux individus…
La suite du discours du bonhomme mit l’enseignante hors d’elle. Ses joues rougirent de colère, ses yeux lancèrent des éclairs de fureurs, elle serra les poings si forts que ses ongles manucurés écorchèrent sa paume. Puis, sans qu’elle puisse se retenir, ni qu’elle en mesure les conséquences, sa main partit, et le dénommé Koaki fut gratifié d’une claque magistrale, qui laissa cinque traînées sanglantes sur sa joue.

DE LA MARCHANDISE ??? Non mais pour qui me prenez vous, pour une prostituée ? De quel droit parlez-vous de moi ainsi, espèce de gros porc ?!? Hein ?!

Elle allait continuer sur sa lancée, ne parvenant pas à réaliser que ce Koaki la prenait réellement pour une péripatéticienne, quand Shouta parla. Raya tiqua. Quand l’homme avait parlé, elle était trop en colère pour réaliser ce qu’il avait dit, mais à présent elle comprenait. Elle regarda Shouta avec un mélange de colère, d’indignation profonde, et de triomphe. Quant à lui, il semblait pâle et mal à l’aise. Comme cela ne lui arrivait pas souvent, Raya en fut ravie, et retrouva toute sa maîtrise d’elle-même.

Alors comme ça, tu as vraiment été proxénète ? Et moi qui pensais que tu venais là comme simple client…

L’air féroce et menaçant, un grand sourire carnassier aux lèvres, elle se rapprocha de lui.

Modère tes paroles, mon petit Shou, tu ferais mieux de ne pas me provoquer maintenant que je sais ça. Je pourrais t’envoyer en prison, ou… en hôpital psychiatrique !
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Ven 1 Sep - 22:33

Les réflexions de Raya n’atteignaient à présent plus Shouta, perdu dans ses pensées. Qu’elle le traitre d’homme vénal, d’abruti, au tout autre chose si ça pouvait la distraire, mais lui il n’en avait cure. Il jeta de nouveau un regard vide à la jeune femme omplétement abattu.
Mais il ne pouvait ignorer totalement sa demie sœur, surtout que cette dernière avait été spectatrice de cette malheureuse scène.

Il fallait rapidement qu’il se débarrasse de ce Koaki, il en avait déjà assez fait ainsi. Mais tout d’abord il devait retrouver son calme.
D’accord son secret avait été découvert, d’accord il s’était ridiculisé devant sa demie sœur, et puis il ne fallait pas oublié qu’il avait perdu son sang froid, mais rien n’était perdu. Il devait montrer qu’il avait la situation bien en main.

Koaki reçu alors une gifle que Shouta ne pouvait définir autrement que bien mérité. L’homme suffoqua apparemment étonné. Il ne s’attendait pas à se recevoir une claque d’une femme comme Raya ! Il grogna semblable à un mufle se frottant la joue, à présent écarlate.

De son côté le rapace soupira portant une main à son front. Il murmura plus pour lui-même :

« Mais quel crétin celui là ! Il n’en rate pas une. »


Koaki était furieux. Il beugla avec force :

« Espèce d’idiote ! Comment oses tu porter la main sur moi ? »

Il esquissa un geste en direction de la femme, que Shouta stoppa au passage. Parfaitement calme, il repoussa d’un mouvement de main le bras de l’autre homme et répéta une nouvelle fois :

« Je crois avoir laissé entendre que nous n’avions plus rien à nous dire Koaki… »


Le proxénète scruta de ses minuscules yeux l’enseignant, mais ne répondit pas. Il savait plus que quiconque qu’il était inutile de discuter avec Shouta. Il jeta un regard à Raya tandis que Shouta la prenait fermement par le bras.
Le rapace la traina littéralement au dehors de l’Okija sans un mot pour l'autre homme qui criait au loin :

« Tu le regretteras Shouta ! tôt ou tard tu reviendras me voir ! »


Dehors, il faisait frais et rares étaient les passants qui flânaient . Shouta ne lâcha Raya que lorsqu’ils furent loin del(imposant batiment Il ne dit rien pendant quelques temps avant de se tourner vers sa demie sœur.

« Je crois que je te dois des explications. Poses moi les questions que tu veux, j’y répondrais. »

Sa voix était ferme, et ses yeux ne fuyaient pas ceux de sa demie sœur. Il avait décidé d’assumer. Il en avait plus qu’assez de fuir. Il ne fit aucune remarque sur le fait qu’il l’avait protégé de Koaki. Il n’allait pas se donner cette peine, il espérait qu’elle ne ferait aucune réflexion sur son geste plutôt ... étrange.
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Sam 2 Sep - 23:38

Raya se rendit compte, mais un peu tard, que le Koaki n’était pas homme à se laisser faire par une femme. A la fois furieuse et vaguement effrayée, elle recula de quelques pas, les mains crispées sur un objet dur et froid à l’intérieur de son sac à main. S’il la cherchait, il allait la trouver !
Il se passa alors quelque chose que JAMAIS, au grand jamais, elle n’aurait imaginé. Shouta bloqua le coup que le gros bonhomme destinait à la jeune femme.
Clouée sur place, Raya regarda son demi frère avec la plus totale incompréhension, les yeux fixes, la bouche entrouverte, sans articuler un seul mot. Qu’il regarde son copain la frapper en riant, ou en partant voir ailleurs, elle aurait compris, mais ça ... ! Qu’est-ce qui lui avait pris ???
La jeune femme était tellement surprise de la tournure qu’avait prise la situation qu’elle se laissa faire sans aucune difficulté quand Shouta l’emmena en dehors de l’okija.
Elle entendit sans vraiment les comprendre l’autre porc beugler derrière eux de vagues menaces (qui de toute façon ne lui étaient pas adressées). Ils étaient dans la rue à présent, et l’air frais lui fit reprendre peu à peu ses esprits. Au moment où Shouta se décida enfin à lui lâcher le bras, ils étaient bien loin de la maison de plaisir. Il faisait nuit depuis longtemps, les passants étaient rares, on entendait les talons de l’enseignante claquer sur le pavé.
Raya resta un long moment muette, puis s’arrêta de marcher d’un coup et lança d’une voix mal assurée :

Ne crois surtout pas que je te dois quelque chose ! Je m’en serais très bien sortie toute seule…

Et voilà qu’elle avait une dette envers ce, ce… ce hérisson ! Cela la contrariait, c’était certain, mais cela lui faisait bizarre, aussi. Elle, elle n’aurait sûrement pas fait ça pour lui… Et puis, ce n’était pas… pas normal ! Eux deux s’étaient toujours détestés, affrontés, disputés. C’était un fait établi, c’était comme ça, pas autrement ! Pourquoi cela changerait-il, d’un coup ?
Raya était… déstabilisée.
… et la phrase de Shouta ne fit rien pour la rassurer. La jeune femme fit une drôle de tête en regardant son frère, se mouilla les lèvres, puis décida de ne pas réfléchir plus loin que ça.
Après tout, si Shouta lui proposait de lui parler de son passé, autant accepter, même si ce ne serait pas très loyal de lui faire du chantage avec ces informations ! De toute façon, la loyauté, elle n’en avait jamais rien eu à cirer…

Très bien. J’ai trois questions. Quand as-tu arrêté d’être proxénète ? Pourquoi ? Et qu’est-ce que c’est que cette histoire de fille à l’hôpital ?

Raya se demandait si Shouta allait vraiment lui répondre. Dans un cas comme dans l’autre, elle serait gagnante : elle aurait de quoi le faire chanter durant toutes les années à venir !
L’enseignante hésita un moment, puis posa la question qui la travaillait depuis tout à l’heure.

Et puis… qu’est-ce qui t’as pris de me défendre devant ton copain ?

Sa question sonnait comme un reproche. Elle ne comprenait absolument pas son comportement présent… jamais elle ne l’avait vu comme ça !
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Dim 10 Sep - 17:38

Raya n’offrit aucune résistance lorsque le rapace la traîna dehors ce qui l’arrangeait, il n’allait pas non plus essayer de la maîtriser dans un moment pareil, il était bien trop bouleversé.
Il y eut même un instant ou il oublia qu’il était avec elle, qu’il était dans cette rue, qu’il marchait rapidement sans regarder ou il allait.

Lorsque Raya lui adressa la parole, il eut la satisfaction d’entendre sa voix trembler. Toute l’assurance dont elle était capable, il ne la ressentait plus lorsqu’il regardait cette femme postée derrière lui. Il ne sentait qu’une sorte d’incertitude, et une grande contrariété. Il la fixa quelques secondes.


« Je ne te demande pas de me remercier il me semble…. »

Il fronça les sourcils devant la tête que fit sa demie sœur. En toutes autres circonstances il aurait trouvé cela particulièrement comique, mais n’avait certes pas le cœur à rire.

Il savait qu’il devrait des explications à Raya, et bientôt.

A la première slave de question, l’homme soupira légèrement gardant pourtant un visage de marbre. Il calla son dos contre un mur proche et d’une voix monocorde entama son récit.


« Je ne sais pas vraiment ce que notre « chère » mère t’a expliqué, mais il me semble que tu n’es pas sans savoir que j’ai du pour ma propre…santé, entrer dans un centre spécialisé. C’est un peu à ce moment là que j’ai abandonné ce genre d’activités. Je crois bien que mon overdose a du me calmer un peu…j’ai préféré m’effacer de ce milieu… »

Il marqua une pose. La dernière question était plus délicate. Il ne souhaitait pas trop en dire à Raya. Shouta s’avait qu’il n’était pas en position de force. Il prenait un très gros risque en choisissant de lui révéler cet épisode de sa vie mais il n’avait pas vraiment le choix. Il valait mieux pour lui qu’il fasse profil bas pour le coup, et qu’il laisse sa demie sœur sentir que c’est elle qui maîtrise la situation. Il avait beaucoup à perdre mais si il s’y prenait bien il avait une chance de s’en sortir sans avoir affaire aux autorités.

Connaissant Raya , elle allait se contenter de faire son petit chantage seulement pour son propre compte, rien de bien alarment.
La fierté de shouta allait sûrement en pâtir mais il devrait passer outre cette fois ci.


« Pour ce qui est de cette fille, j’ai eu quelques problèmes avec elle. Je ne me rappelle pas de son identité, seulement qu’elle était sous ma ‘charge’. Elle n’a pas suivit les règles, elle a juste été puni… c’est également une des raisons de ma retraite anticipée pour ce métier. Si la fille portait plainte, inutile de te dire que j’aurais eu de très gros ennuis. »

La dernière question que Raya lui posa, Shouta y répondit d’abord par un léger sourire amusé.

« Ne considère pas ce geste comme une aide, je l’ai fait tout simplement parce que j’y été obligé. J’aurais eu de gros problèmes si Koaki t’avais blessé. Tu l’aurais certainement dénoncé, et comme témoin de l’affaire j’y aurais été mêlé bien malgré moi. Donc tu n’as as à t’inquiéter, tu n’as aucune dette à me rendre. Je ferais comme si rien ne s’était passé comprends moi bien, inutile d’en reparler. »


Puis il se tût avant de demander jetant un regard en biais à la femme :

« J’ai répondu à toutes tes questions, à moi de t’en poser une. Que comptes tu faire Raya ? »
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Sam 16 Sep - 16:59

Raya regarda son demi- frère d’un œil soupçonneux quand il lui assura qu’il ne lui demandait rien. Ce n’était pas conforme à sa façon de penser : pour elle, tout se monnayait. Un service en valait un autre, un secret un autre secret. Donc logiquement, Shouta allait lui demander quelque chose. Elle lui devait quelque chose ! Rien à voir avec un quelconque honneur, ce mot ne signifiait rien pour elle. C’était comme ça que ça marchait, un point, c’est tout.
Mais pas pour Shouta apparemment. A la plus grande surprise de la jeune femme, il commença à répondre à ses questions une à une.
Ses révélations frappèrent Raya en pleine poitrine. Une overdose, mon Dieu, il en était donc à ce point-là… sans compter son proxénétisme…
Pas que la chose en soi la choquait, elle ne s’attendait à rien de mieux –ou de pire- de sa part. Mais il allait vraiment lui dire tout ce qu’elle voulait savoir, tout ce qui pourrait le conduire en prison –ou en hôpital psychiatrique- si l’envie lui prenait de le dénoncer !
Pour masquer son trouble, elle se cacha derrière son ironie.

De toute façon, cette activité n’a pas dû te rapporter grand-chose, si tu dilapidais ce que gagnaient tes pauvres filles en coke…

La jeune femme eut une grimace. Elle était réellement dégoûtée. Et dire qu’elle était en train de parler à un proxénète, un drogué, un fou, un truand ! Et le pire, c’était que c’était son demi frère !
Elle fronça les sourcils quand il parla de la fille qui avait fini à l’hôpital. Il était resté évasif, mais ce n’était pas bien difficile de comprendre ce qui s’était passé. Jusqu’ici, elle l’avait toujours vu comme un déséquilibré, mais il l’était au point de battre à mort une pauvre fille ?
On aurait pu croire que l’enseignante ressentait de la compassion pour la prostituée, mais en fait elle s’inquiétait juste pour elle. Elle allait devoir revoir son opinion à la hausse… Enfin, façon de parler, disons que Shouta était passé de « sale hérisson camé », à « dangereux drogué ».
Pour une fois, la jeune femme ne savait plus quoi dire. Pour se donner une contenance, elle sortit une cigarette et l’alluma placidement, sans quitter Shouta des yeux.
Quand le rapace « se justifia » pour son geste, elle fronça vaguement les sourcils, mais son explication était plus que plausible. Elle lui répondit avec une note de défi dans la voix.

Je ne comptais pas revenir dessus.

Puis, alors qu’elle commençait à penser à partir, ce fut au tour de l’homme de lui poser une question. Raya le regarda pensivement, les sourcils toujours froncés, la clope à la bouche. Elle réfléchissait.
Car c’était réellement une bonne question !
D’un côté, il y avait la tentation quasi irrépressible de dire tout ce qu’elle savait aux autorités. Elle n’avait aucune preuve, mais qui préfèrerait croire un déséquilibré qui avait fait une overdose plutôt qu’une jeune enseignante sortant tout droit d’une bonne famille ? Oh, oui, c’était terriblement tentant. Comme ce serait drôle de voir ce hérisson derrière les barreaux ! Ou mieux, à l’hôpital… Elle serait débarrassée de ce parent gênant, qui lui rappelait tellement ses origines, sans compter sa morgue et son insolence. Vraiment très, très tentant…
Mais voilà, d’un autre côté, on pourrait dire ce qu’on voulait sur Raya, qu’elle était cruelle, vénale, intéressée, insensible, hautaine… mais elle ne faisait jamais rien gratuitement. Or Shouta, jusqu’ici, ne lui avait rien fait (provocations et taquineries à part…) qui justifie qu’elle lui en veuille à ce point. Mieux valait garder précieusement ce qu’elle savait, son avantage, pour plus tard. Cela lui servirait forcément un jour… et en attendant elle avait de quoi le faire chanter de toutes les manières possibles et imaginables !
Oui, décidément, c’était la meilleure solution. La jeune femme eut un large sourire, plutôt engageant en apparence, mais qui avait quelque chose de diabolique dans cette rue sombre.

Ce que je compte faire ? Rien, mon Shou. Pour le moment en tout cas.


Elle se rapprocha un peu de lui.

Mais je n’oublierai rien de ce que j’ai vu et entendu ce soir. Autant te dire qu’à la moindre provocation, au moindre mot déplacé, je me ferai un plaisir de te dénoncer.

Elle sourit plus largement encore.

Avec ce que je sais, tu en aurais au minimum pour 5 ans de prison, au mieux pour une petite décennie en hôpital psychiatrique. Tu sais que j’ai les moyens de t’y envoyer, tu sais que j’ai des relations et tu sais que je n’aurais aucune pitié. Si j’amène ton cas devant un tribunal, tu n’aurais aucune chance.

Raya était tellement près de Shouta à présent que les cendres de sa cigarette tombaient sur la veste de son demi frère.

Aussi vais-je t’éviter tous ces moments désagréables, tu es mon frère après tout. Mais à partir de maintenant, tu ferais mieux d’éviter de me contrarier ou de te mettre en travers de mon chemin. Je pense avoir été suffisamment claire; tu es prévenu...

Sur ce, elle écrasa son mégot contre le mur, juste au dessus de l’épaule du jeune homme. Des cendres incandescentes tombèrent près de son cou, illuminant ses yeux d’un éclat mauvais.
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MessageSujet: Re: Okija Nakamura   Okija Nakamura Ai_03Mar 19 Sep - 22:00

(Bon on clôture, Shouta n’a plus grand-chose à dire et à vrai dire je commence à être à cours d’idées ^^)

Shouta n’écouta que d’une oreille les répliques de sa demi-sœur. Il était à présent bien loin ! Le rapace n’en revenait toujours pas de s’être fait avoir par la jeune femme, bien à son insu. Et puis après tout, est-ce que tout cela avait une importance ? Que risquait il, il n’avait plus rien à perdre. Il ne possédait à présent qu’un semblant de vie, sans marques, sans repères.
Raya ne pouvait plus rien contre lui, elle n’avait aucune emprise ! Cette pensée désespérée lui soutira un sourire. Sourire plutôt incongru compte tenu des propos de la femme.

Cette dernière lui faisait du chantage, et qui plus est s’amusait à le recouvrir de cendres. Il ne bougea cependant pas d’un pouce et ne pipa mot. Il avait déjà dépassé ce stade, à savoir prendre au sérieux raya et ses habituelles ‘gentillesses’ .
D’une voix terne il répondit :

« J’ai compris l’idée, je ne suis pas stupide à ce point… Me sous-estimer pourrait peut être te valoir de sérieux ennuis un de ces jours… »

Un sourire ironique pouvait à présent s’observer sur le visage du jeune homme.

«…Oh bien sur je ne te menace pas, car comme tu viens de le souligner je ne me trouve pas vraiment en supériorité face à toi…cependant je tiens juste à te prévenir que ce n’est pas en agissant ainsi que tu arriveras à m’effrayer ! »

Il eut un rire sarcastique avant d’ajouter :

« Bon, maintenant que tu as terminé de t’amuser avec ta clope, je vais devoir prendre congé. Il me semble que tu n’as plus rien à ajouter.. ; »

Puis sans attendre de réponse il laissa seule la jeune femme dans la rue.
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