~* Fruits Basket *~ Jeu-de-rôle basé sur le manga incontournable de Natsuki Takaya |
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| Une âme en peine... | |
| | Auteur | Message |
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Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Une âme en peine... Mer 29 Mar - 0:05 | |
| Hatori venait d'effacer la mémoire de Chanjio et il en était plus touché qu'il n'en paraissait. Plus le temps passait, plus il lui était difficile de faire ce geste, même lorsqu'il s'agissait comme ici d'un étranger. Il n'aimait pas faire cela... manipuler les gens... leur mémoire... ce qui fait leur identité propre...
Alors qu'il s'éloignait déjà tout en refermant son long manteau, Hatori entendit la requête de Shigure mais ne put l'attendre. Mais il marcha cependant un peu moins vite pour que le chien le rattrape facilement. Il savait que sa compagnie l'aiderait à dédramatiser ce geste même s'il pèserait à tout jamais sur sa conscience. Il soupira et soudain l'image de Kajila se superposa sur la scène qui venait de se dérouler. Et si un jour Akito insistait pour qu'il l'efface jusqu'à ce qu'il y parvienne? Son coeur le pinça à cette seule pensée sans vraiment savoir pourquoi tout cela le dérangerait tant. Il rejoignit le chemin et sortit nerveusement les clés de ses poches avant de se retourner vers son ami d'enfance.
" Alors Shigure? J'espère que tu te montres aussi gentil avec ton assistante qu'avec ce garçon?! " tenta-t-il de détourner la conversation. | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Mer 29 Mar - 0:40 | |
| Shigure vit so ami ralentir et comprit que c'etait sa facon d'accepter une discussion. Il le rattrapa rapidement et se mit a son pas, goutant a la fraicheur de la nuit et au coté apaisant du jardin. il resta un moment silencieux, observant le dragon. Comme prévu, il avait l'air fermé, impassible exterieurement mais triste, comme s'il se detestait lui meme pour ce qu'il venait de faire. Pourtant ce n'etait pas de sa faute. Il avait sauvé ce garcon d'Akito. C'etait mieux pour les etrangers de ne pas savoir...sauf ceux que l'on pouvait utiliser, comme Tohru.
Il faudra que tu m'expliques pourquoi l'on me confie tous les adolescents en vadrouille si je suis aussi pervers, irresponsable, mechant, manipulateur et autre qu'on le dit !
Il prit l'air extremement triste, comme si toute la misere du monde venait de le frapper de plein fouet et qu'il ne pouvait s'en remettre, et regarda ainsi son ami.
Est-ce que je fais bien le dragon en pleine nuit ?
Il soupira et se frotta la nuque avant de reprendre plus serieusement.
Franchement tu n'as pas honte de tirer une tête pareille ? C'est Chanjio qui te met dans un tel etat ? C'etait ton nouveau ptit copain ?
Il scruta le visage de son ami mais ne vit rien.
Cela fait 2 ans Ha-san ! Tu le faisais avant avec moins de problemes ! |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Ven 7 Avr - 4:54 | |
| Comme d'habitude, le chien trottina gaiement aux côtés d'Hatori qui lui voulut encore plus de se montrer si léger lorsque lui se sentait si mal. Puis il secoua la tête, ne se reconnaissant plus. Shigure était son ami, il avait confiance en lui et savait que son ami ne se moquait certainement pas de ses soucis et il se sentit coupable de s'être comporté comme un enfant capricieux. Le chien commença à gémir et Hatori lui lança un regard narquois, le sourcil droit haussé.
"Peut-être pour que ces gosses se rendent compte que le monde est peuplé de pervers irresponsables, méchants, manipulateurs et autres..." répondit-il stoïque tout en continuant à marcher, ignorant royalement les simagrés de Shigure qui tentait de se faire passer pour un enfant battu derrière lui.
Mais le dragon se rendit vite compte que le chien cherchait en fait à l'imiter. Oui il avait toujours l'air triste et alors? Pourquoi devrait-il se montrer joyeux finalement? Comment le faire alors qu'il avait goûté au bonheur pour le reperdre si peu de temps après? L'hiver resterait la seule et unique saison dans sn coeur, il se l'était juré! Il refusait de perdre à nouveau quelqu'un qu'il aimerait autant qu'il avait aimé Kana. Une veine apparut sur la tempe d'Hatori lorsque Shigure dit "imiter le dragon en pleine nuit" et il serra le poing. Il s'efforça de garder son sang-froid avant d'ouvrir la portière et s'installer sur le siège du conducteur. C'est à ce moment que le chien lança son horrible sous-entendu sur Chanjio, provoquant un frisson d'horreur chez le médecin. Comment oser comparer sa Kajila à ce garçon??! Il fouilla dans la boîte à gants, attrapa le premier objet qui lui tombait sous la main et le jeta à la figure de Shigure. Il ferma sa portière sur le champ et dit par la vitre ouverte à son ami resté dehors:
"Au revoir Shigure.... Rappelle-moi quand tu auras enfin quelque chose de sensé à me raconter!" ajouta-t-il blasé . | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Ven 7 Avr - 15:45 | |
| Malgré son coté froid et calme, shigure sentait bien que le dragon etait de tres mauvaise humeur. Même sa blague aurait pu être blessante, même s'il y avait bie longtemps que les deux amis ne se blessaient plus...verbalement en tout cas. Ils arriverent rapidement a la voiture, et Hatori s'installa. Apparement, le chien avait fait mouche avec sa pique pourtant lancée un peu au hasard. Mais le medecin semblait tellement perturbé ces temps-ci ... comme si il avait peur de ce qui lui trottait dans la tête et qu'il s'en voulait d'avoir peur...enfin c'est ainsi que le jeune homme ressentait ce qu'il ne voyait pas sur le visage de son ami.
Bien sur le coup fit mal, mais pas tellement finalement ce qui n'empecha pas le chien de se mettre a pleurer, accoudé a la fenetre pour empecher son ami de partir.
Tu m'as fait maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !!!
Il ramassa l'objet et le regarda curieusement avant de le tendre au dragon.
Tu te ballades avec ce genre de trucs dans taboîte a gant Ha-san ? Cela m'etonne de toi ! Surtout que ce n'est pas pratique a lancer parait il. tu devrais plutot prendre un de mes livres !
Il soupira, toujours accoudé a la fenêtre.
Un autre qui est de mauvais poil en ce moment, c'est Akito, il trouve que trop de filles inconnues tournent autour du manoir et des surtout de nous. Il y a bien sur Tohru, mais aussi Miyuki, une Sasha, et une certaine Ryu...a moins que ce ne soit Kajila, je ne suis pas sur d'avoir bien entendu. D'ailleurs parait que tu connais cette derniere...
Les yeux du chien reprirent leur brillance habituelle, lorsqu'il scruta le visage de son ami. Akito avait il vu juste en supputant que l'inconnue voulait "voler" Hatori ? Et s'il le savait qui allait il proteger ? Le dragon ? La fille ? Le chef de famille ? |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Dim 9 Avr - 20:24 | |
| [''Tention Yaya arrive!!!! ] Ce fut à ce moment précis que Ayamé choisit pour apparaître. S’étant caché derrière la voiture, il se révéla à ses deux amis comme un diable sortit de sa boite. Il ouvrit grand les bras et dit presque en criant, tout heureux d’avoir quelqu’un à qui parler : « TADDAAAA !! C’est moi c’est moiiii !!!! Mais ne dites rien, je vois déjà sur votre visage un grand soulagement de me voir en votre compagnie !!! »Puis il contourna la voiture, un étrange manteau d’un vert pétant comme vêtements. Il s’accouda sur l’épaule de Shiguré et dit joyeusement, d’un ton qui pouvait agacer: « Alors on se m’appelle même plus lorsqu’on prévoit de faire une petite fête chez toi Shi-shi ? J’en ai assez d’être rejeter de la sorte, moi qui m’étais levé dans l’espoir de recevoir un signe du destin, une bonne nouvelle, voila que j’apprends que Hatori s’est déplacé sans m’avertir !!! »Puis il secoua Shiguré, et d’un ton larmoyant, il continua son petit numéro, de sa voix stridente en sautillant en tout sens : « Quelle fut ma déception lorsque j’appris par Mme Shikari –tu sais la mère de famille employée au manoir, celle qui sens la friture et qui a 53 ans !- que Totori-san était en déplacement ! EN DEPLACEMENT !!! Imagine alors mon désarroi !! Moi, seul, sans aucune compagnie, dans ma petite boutique !!! Et pendent tout ce temps toi tu restes avec Shiguré !!! Tu n’as donc pas de cœur !!!! »
Puis il se jeta dans les bras de son ami le chien en gémissant bruyamment. Puis, tout d’un coup sans prévenir, Ayamé se redressa et dit d’un ton fier : « Mais, ne t’inquiete pas !!! J’ai décidé aujourd’hui de n’embêter personne et dans ma grande bonté, je pardonne cette maladresse ! Oui je sais je ne devrais pas mais que veux tu, on ne peut pas luter contre sa nature….Ahhhhh !! »Il soupira en mettant une main sur la voiture. Puis il dit naïvement en riant : « Mais au fait j’espère que je ne vous dérange passssss !!! »
Puis il resta la bouche ouverte avec le doigt en l’air. | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Mer 10 Mai - 19:28 | |
| Hatori n’eut pas un regard pour les jérémiades du Chien qui venait de recevoir l’objet en pleine figure. Le médecin était toujours étonné par sa capacité étonnante à toucher sa cible (Shiguré en l’occurrence) quand il lançait un projectile sans regarder… Il répondit sans plaisanter le moins du monde :
C’était fait pour.
Il reprit sans un mot l’objet, le remit posément dans sa boîte à gants, toujours sans regarder l’écrivain, puis tourna la clé pour démarrer. Le médecin, baissa la tête en soupirant quand Shiguré vint s’appuyer sur la portière. Son ami voulait prolonger la conversation, et il ne pouvait rien faire d’autre que de couper le moteur, bien qu’il n’ait plus la moindre envie de discuter. Il en avait assez, il voulait être seul, il voulait… en fait il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait. Ses pensées étaient un peu confuses : l’effacement de la mémoire de Chanjio, Kajila, Kana… Il était fatigué, plus moralement que physiquement d’ailleurs. Il fallait qu’il dorme. Voilà, c’était ça, il voulait dormir. Sombrer dans le sommeil, ne plus penser, oublier … Oublier… Hatori y pensait comme à un rêve inaccessible, un idéal merveilleux. Le médecin avait distribué l’oubli sans compter, obéissant aveuglément aux ordres d’Akito ; il en avait usé, abusé, sans complexes ou presque, sur des personnes qu’il ne connaissait pas. Mais c’était forcément juste, forcément pour la bonne cause, puisqu’Akito l’avait ordonné. Il avait fermé les yeux pour se donner bonne conscience. Il avait fallu qu’il y ait Kana pour qu’il comprenne quel était le prix à payer pour tout cela. Quand la femme qu’il aimait était tombée gravement malade par sa faute, quand il dut effacer leurs souvenirs communs pour sauver la vie de Kana, quand il se retrouva seul face à l’hiver éternel de son âme, quand il la vit reprendre le sourire, se marier sans lui, Hatori comprit la valeur de l’oubli. Il était l’une des rares personnes à en avoir un réel besoin, une véritable envie, mais l’oubli, qu’il avait fourni à tant de personnes, était un luxe qu’il ne pouvait pas s’accorder. Il n’en avait pas le droit. C’était un juste châtiment pour toutes ces parcelles de vie qu’il avait volées, arrachées à leurs propriétaires. Il était condamné, doublement maudit, à ressasser le bonheur qui lui avait été donné et repris si vite, à supporter le poids de ses souvenirs, à revivre son passé, dans ses rêves et ses cauchemars. Oublier, le Dragon ne le pourrait jamais. Sauf peut être dans sa mort… C’était parce qu’il s’était rendu compte de cela qu’Hatori supportait de moins en moins d’effacer des souvenirs. Il avait l’impression, à chaque fois, d’alourdir son fardeau, d’allonger la liste de ses péchés… Voler une partie de la mémoire de Chanjio l’avait donc profondément perturbé, bien plus qu’il ne voulait l’avouer en tout cas. Hatori en était là dans ses réflexions morbides quand il écouta Shiguré, et sentit aussitôt son sang se glacer dans ses veines quand l’écrivain parla de Kajila. Hatori avait assez peur de la position que viendrait à prendre le Chien s’il était mis au courant de l’histoire avec la jeune fille… Shiguré était imprévisible, il pouvait tout aussi bien le défendre que prendre parti pour le chef de famille avec qui sa relation était si ambigü… Son ami écoutait toujours ses conseils, mais finalement il n’en faisait jamais qu’à sa tête. Le Dragon s’efforça de dissimuler l’émotion que provoquait en lui l’évocation de Ryu, prenant une mine impassible, puis dit d’une voix qu’il espérait ferme, posée et indifférente :
Tu connais Akito, il faut toujours qu’il fasse des montagnes dès qu’un des Douzes…
Il ne put finir sa phrase que déjà Ayamé, sorti d’on ne savait où, l’interrompait en criant des futilités comme à son habitude. Soupirant une nouvelle fois en renversant la tête contre le siège de la voiture, il passa une main fatiguée sur son front en écoutant vaguement le flot continu de paroles du Serpent. Pressentant que on discours allait durer, il sortit une cigarette, fouilla un moment dans sa poche pour trouver un briquet avec lequel il l’alluma, puis tira une bouffée. Fumer le détendait plus ou moins. Quand le couturier se tut enfin, Hatori prit la parole d’une voix lasse et blasée, nullement impressionné par les paroles saugrenues de son ami :
Non, tu ne nous déranges pas, j'allais partir de toute façon. Et pourquoi voulais-tu me voir ?
Si Ayamé n’était sûrement pas venu pour un motif important, Hatori lui accordait au moins le bénéfice du doute, d’autant plus que la venue du Serpent, qui était la dernière chose qu’il aurait souhaitée il y a 5 minutes, lui avait permis de détourner la conversation… | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Jeu 11 Mai - 1:18 | |
| Le chien ne releva pas le "c'était fait pour". Il etait au courant. Et sa réaction a lui avait ete faite pour aussi. Il aurait parié qu'Hatori se serait inquieté s'il ne l'avait pas fait. Il entendit avec soulagement le moteur s'eteindre. Il avait gagné et le Dragon acceptait la discussion. Pas forcement avec plaisir mais au moins il l'acceptait. Il fallait donc se montrer "diplomate". Surtout pour menager son ami, mais Shigure n'en pouvait plus de le voir tirer une tête pareille. Il fallait que quelqu'un aide Hatori sinon on risquait fort de se trouver avec un 12 de moins d'ici peu. Et Satsuki ne méritait vraiment pas cela ! Sans compter que le chien aimait sincerement son ami, il ne voulait pas qu'il lui arrive du mal ! Son cerveau se mit a travailler à toute allure, meublant le silence qui planait. Comment remonter le moral du dragon, dedramatiser son geste, et le sonder habilement sans qu'il ne s'en rende compte ? Dur dur, surtout lorsqu'on se connait bien. Plusieurs solutions se présenterent au chien qui les analysa et les chassa l'une apres l'autre. Finalement Hatori répondit et Shigure se decida a improviser. Il n'avait pas vraiment le choix de toute facon ! C'est alors qu'Ayamé apparu ! Le chien eut un immense sourire. Le serpent le faisait rire et puis c'etait une excellente diversion ! Il n'ecouta son discours que d'une oreille, se concentrant sur Hatori mais laissant sa joie transparaitre sur son visage.
Evidement que je suis heureux de te voir Aya ! Sans toi le Trio infernal ne serait qu'un pauvre duo sans grand interet ! Mais dit moi mon amour, tu vas voir Hatori sans me prévenir a présent ? C'est avec lui que tu me trompes ?
Il se tourna vers le dragon et lui fit un clin d'oeil plein de sous entendus.
Je vais dire a Akito que c'est avec toi qu'Aya me trompe, il n'aura plus a se faire de soucis comme sa !
Il reprit aussitot son serieux et continua.
Mais je n'ai pas entendu la fin de ta phrase malheureusement. Tu disais ? Des que l'un des Douze... ?
Le chien soupira. Parler d'Akito lui etait plus difficile que beaucoup le pensaient. Il avait toujours beaucoup de mal a ne pas penser a Kureno qui lui avait volé la femme qu'il aimait et puis, même sans le coq, leur relation avait toujours ete difficile. Il etait l'homme et le plus agé mais elle etait leur dieu ! Mais il se reprit tres rapidement, se cachant comme toujours dans une bonne humeur un rien exagérée.
Dit moi Aya, toi qui connait tout le monde, tu ne connaitrais pas une certaine Ryu par hasard ? Tu sais, une gamine, assez mignonne, à peu pret ma taille, cheveux chatains courts, yeux bruns et un vieux velo rouillé ?
Et oui, Shigure la connaissait, il l'avait même plutot bien connue a une epoque vu qu'elle venait regulierement lui livrer des plats. Pour sa derniere commande il lui avait passé un de ses livres. Il pensait surprendre Hatori et en tirer ainsi plus d'informations. Car le chien n'etait jamais du coté d'Akito ou de celui de ses amis. Il etait uniquement de son coté a lui ! |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Jeu 11 Mai - 21:52 | |
| Ayamé ne fut pas dérangé le moins du monde de couper Hatori dans son discours ; le fait de se trouver au même endroit que ses deux amis le rendait particulièrement jovial. Il ne remarqua pas le regard triste et préoccupé du médecin, et eut un sourire réjoui aux paroles du chien. Ce dernier avait l’air un peu plus heureux de sa venue que Hatori. Ayamé lui répondit tout en lançant un clin d’œil à Hatori, ignorant celui lancé par le chien quelques minutes plus tôt :
« Ah ah, Tu sais très bien que je suis tout à toi Shiguré-kun… »
Puis il s’approcha de la voiture et s’agrippa au cou de Hatori avant de continuer dans sa lancée, jubilant :
« Mais Hatori-san reste pour moi mon plus grand amant ! »
Puis il éclata à nouveau de rire pour montrer qu’il plaisantait, même si cela paraissait évident. Il alla ensuite se poster à côté de Shiguré, et leva la tête en souriant bêtement, trouvant soudainement que les arbres étaient très captivants. Cela permit aux deux autres Somas de converser un peu près tranquillement, leur dialogue ponctué par les longs soupirs du serpent, s’amusant bien dans son coin. Il reprit bien vite sa vivacité lorsque Hatori lui posa une question. Ayamé pour mieux être entendu de son « public » (bien qu’il parlait déjà assez fort), et s’écria avec cette même allégresse qui le caractérisait :
« Hé bien depuis quelques temps, on ne te voit plus trop souvent, donc j’ai eus la bonne idée de te rendre visite pour te divertir un peu par mon intelligence éblouissante !!! J’ai bien fait n’est-ce pas !!! »
Puis il remarqua soudain étonné que le médecin n’avait pas l’air très heureux, il y avait comme une espèce de tristesse, et de résignation dans ses yeux. Ayamé rajouta plus doux :
« Tu n’as pas l’air d’aller très fort ces derniers temps..je voulais seulement parler un peu avec toi ! »
Mais ce sérieux fut de courte durée, le serpent repartant dans son euphorie excessive. Il se tourna vers le chien avant de répliquer baissant les yeux :
« C’est à cause de Shiguré que je ne peux pas te voir plus souvent, ce cancrelat à su s’y prendre pour m’attirer dans sa maison !!! Le chien abrite mon cher petit frère !! Quel monstre serais-je si je n’allais pas remplir mon devoir fraternel avec Yuki !!? »
Puis il prit un air outré qu’il conserva le temps qu’on lui adresse à nouveau la parole. Son visage s’éclaira lorsque Shiguré fit la mention de la dénommée Ryu . Il fit semblant de réfléchir, bien qu’il sut déjà la réponse qu’il allait formuler.
« Ah ! Tu parles de la fille chargée des livraisons ? Comment ce fait-il que tu la connaisses, il y a Torhu pour faire à manger chez toi non ? Enfin bref, par un jour merveilleusement splendide, cette jeune fille passa le pas de ma porte pour apporter à mon assistante et moi un magnifique repas….elle est très sympathique, quel dommage qu’elle n’a pas su voir à quel point j’étais magnifique !! …Au fait Shishi pourquoi me demande tu cela ? C’est ta nouvelle amoureuse ?!! »
Ayamé avait littéralement hurlé le dernier mot et regardait à présent, un sourire béat les deux hommes. | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Dim 21 Mai - 12:57 | |
| Hatori leva les yeux au ciel. Bien sûr, il avait l’habitude des délires de ces deux là, mais enfin réunis, ils étaient véritablement infernaux ! C’était ce qu’Hatori pensait, pour dissimuler la véritable affection qu’il leur destinait. C’étaient ses seuls vrais amis. Le Dragon fut embarrassé de voir que malgré l’intervention du Serpent, Shiguré n’avait rien perdu du fil de la conversation ; et qu’il relançât le sujet de Kajila ( en profitant du silence exceptionnel d’Ayamé) le mit mal à l’aise… Un malaise qui ne fit que croître quand il pensa que le Chien l’avait certainement remarqué. Il s’efforça donc de rester placide, et de conserver un visage blasé pour répondre, bien qu’on puisse déceler un certain trouble derrière ses paroles.
Je ne connais qu’à peine cette fille. Simplement, Akito m’a vu avec elle, et ne veut pas croire qu’il s’agissait d’un simple hasard, voilà tout. Ça ne va pas plus loin.
Hatori avait terminé sa phrase d’un ton agacé. Il ne voulait pas parler de Kajila à Shiguré, ni à personne d’ailleurs, et encore moins maintenant ! Il regarda d’un œil noir l’écrivain, avant de se radoucir, étonné : pendant quelques secondes, le Chien avait eu un air réellement abattu qu’on ne lui voyait presque jamais. C’était de parler d’Akito qui le mettait dans cet état ? Hatori savait que leur Dieu et le Chien avaient toujours entretenu une relation très particulière. A vrai dire, il n’avait jamais compris pourquoi ils passaient leur temps à se défier. Le Dragon ne savait pas grand chose de leurs sentiments, sinon qu’il étaient plus que forts et contradictoires, car comment expliquer alors que Shiguré ait ouvertement couché avec la pire ennemie d’Akito, sinon pour la provoquer, une fois encore ? Bien sûr, cela remontait à un moment déjà, au moment où Shiguré avait dû quitter la demeure principale des Soma en punition, d’ailleurs. De tout façon, Hatori évitait de se mêler de leurs conflits. Cette passion si étrange, où chacun aimait et haïssait l’autre, le dépassait complètement. Hatori se concentra sur sa cigarette pendant qu’Ayamé faisait son petit numéro. Il l’écoutait plutôt distraitement, encore plongé dans ses pensées. Il fut donc complètement pris au dépourvu quand le Serpent s’agrippa à son cou, faisant du même coup tomber sa cigarette. Enervé, Hatori le repoussa sans ménagement.
Si tu continues comme ça, tu n’auras plus aucun amant, parce que tu seras six pieds sous terre !
La menace n’était pas sérieuse, mais elle fit du bien au Dragon. C’était agréable de cesser d’être sérieux, de temps en temps. Enfin, il ne voulait pas non plus devenir comme Ayamé, il y avait des limites ! Hatori sortit de la voiture pour écraser son mégot, il n’aimait pas laisser à terre une cigarette encore incandescente. Et puis, il pressentait que la conversation allait durer, alors autant faire contre mauvaise fortune bon cœur. On respirait mieux dehors. Comme il s’y attendait, le Serpent était venu sans aucune raison. Le médecin soupira, cherchant dans ses poches de quoi allumer une autre cigarette. Il interrompit son geste devant les paroles d’Ayamé. Que son ami s’inquiète réellement pour lui lui faisait chaud au cœur, bien qu’il ne l’avouât pas. Il releva la tête pour affirmer, sans grande conviction, mais avec un semblant de sourire amical :
Je vais bien, ne t’inquiète pas.
Pour éviter d’avoir à soutenir un regard interrogateur de la part d’Ayamé, qui de toute façon était reparti dans son flot de paroles, Hatori s’adossa à la voiture et se ralluma une cigarette. En soufflant un nuage de fumée, il ne put s’empêcher de remarquer, stoïque, quand le couturier parla de son frère :
Pauvre Yuki…
Le médecin fut très contrarié de voir que Shiguré reparlait de Ryu. Et voilà que le couturier s’y mettait aussi ! Pour le coup, Hatori avait envie de repartir comme il était venu. Parler de Kajila le gênait au plus haut point, et il était encore plus irrité en se rendant compte qu’il n’y avait aucune raison à cela. Ou tout du moins, lui n’en voyait aucune… Sans en avoir conscience, le Serpent l’enfonça un peu plus en demandant à Shiguré s’il aimait la lycéenne. Cela rappela à Hatori le nombre de fois où la jeune fille avait dû se rendre chez lui ou ses autres clients, à la nuit tombée, pour leur apporter des livraisons. Il se crispa en y pensant. Il était certain que Shiguré lui avait fait les yeux doux, et cela le froissait sans qu’il put dire pourquoi.
Tu connais Shiguré, il a dû baver un peu en la voyant, tenter de flirter en ressortant les phrases de ses romans à l’eau de rose, puis se faire éconduire, comme d’habitude.
Le médecin fut lui-même étonné par l’acidité qui perçait derrière l’aspect serein de ses paroles. Il ne s’était pas encore rendu compte qu’Ayamé et Shiguré avaient réussi à lui changer les idées, en lui faisant oublier pour un moment l’effacement de la mémoire de Chanjio… | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Mar 23 Mai - 6:25 | |
| Shigure sourit a voir Ayamé partir dans ses délires. Et en plus le serpent etait au fond de lui, un type sensible, gentil et plus altruiste qu'il en avait l'air. Vraiment le chien l'aimait bien, tout comme il appréciait beaucoup le dragon qui derriere sa froideur cachait egalement beaucoup de gentillesse. En fait, il n'y avait que lui pour être fourbe, manipulateur, faux et autre... cela faisait longtemps qu'il avait accepté être le pire de la bande et si cela le blessait parfois de s'en rendre compte, il s'acceptait tel qu'il etait.
Conscient du trouble d'Hatori mais ne pouvant en deviner la cause (Hatori amoureux c'etait tellement rare. Cela avait du lui arriver deux fois a tout casser au lycée, puis Kana et depuis...valait mieux pas y penser), le chien l'interrogea du regard. Seulement la réponse du dragon etait plausible et on ton agacé revelait qu'il ne valait mieux pas insister de peur de se facher. Il laissa donc prendre le relais, se contentant d'un clin d'oeil complice a Hatori lorsqu'Ayamé l'accusa d'heberger Yuki juste pour l'attirer 'lui' dans ses filets. ET le serpent reussi la ou lui avait echoué, Hatori sortit de la voiture, rallumanr une nouvelle cigarette (encore, ^preuve qu'il etait vraiment troublé !) et se mit a dire qu'il allait tres bien... Puis la conversation revint sur Ryu et le chien ne put s'empecher de rire en entendant Ayamé le croire amoureux. Neanmoins la reaction du Dragon etait encore une fois interressante, non pas parce qu'il le denigrait (ce que tout le monde faisait tout le temps) mais a cause de l'acidité de la remarque. Curieux, le chien se mit a pleurer.
Maiiiiiiiiis tu es mechannnnnnnnnnt ! Je ne me fais pas 'toujours' rejetter !!!
Puis, recuperant sa bonne humeur aussi vite qu'il l'avait perdue, il fit un sourire a ses deux amis.
Et puis je l'aimait bien la gamine, elle avait de la répartie. Seulement je ne crois pas qu'elle ai aimé mon livre...les jeunes d'aujourd'hui ne savent plus lire..c'est effarant !
Il se tourna alors vers Ayamé.
Bon puisqu'Hatori n'est pas amoureux de cette fille, il va falloir lui en trouver une autre qu'en penses tu Aya ? Notre amour, si fort soit-il ne peut satisfaire l'insatiable Dragon !
Il fit alors semblant de reflechir et secoua la tête tristement.
Je ne vois personne d'assez bien pour lui...et toi Aya ? |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Ven 26 Mai - 19:17 | |
| Ayamé jeta un regard étonné en direction de Shiguré, qui tout comme lui avait détecté le trouble du médecin. Cependant, il ne fut pas aussi perspicace que son cousin le chien, et ne comprit pas l’agacement d’Hatori face au sujet « Kajila ». Cette réaction pour la moins étrange, eut pour effet de stopper le serpent dans son euphorie continuelle. Le geste de rejet du médecin, le fit cependant réagir, et il se mit à s’agripper au kimono de Shiguré en criant :
« HATORI ME REGETTTEE !!!! Shiguré, aide-moi !!!! Quelle brute ce Tori-san !! »
Remarquant du coin de l’œil que le troisième maudit sortait de la voiture apparemment résigné, Ayamé leva le pouce en signe de victoire en direction du chien, très fier de lui. Il lâcha presque aussitôt se dernier, changeant d’attitude comme on change de chemise, et reprit plein de gaité :
« De toute façon pourquoi doit on parler de cette fille, ça trouble mon Hatori qui est déjà tout retourné !! Cesse tout de suite Shiguré !! »
Il ne fit aucun commentaire sur la réplique du dragon, mais tourna la tête en sa direction lorsqu’il lui assura qu’il allait bien. Ayamé eut de nouveau un sourire doux, légèrement mélancolique. Il ne répondit rien à nouveau, mais pensa très fortement :
(Non cela ne va pas je le vois bien..)
Il n’eut que les jérémiades du chien qui le fit sortir de sa torpeur, lui soutirant au passage un regard vexé :
« Oui, j’ai remarqué, le rejet n’est pas toujours ton lot! Par exemple la dernière fois, on peut dire que tu étais en plein flirt dans ma boutique ! Non mais, je ne le permets pas, surtout que tu aurais pu mieux choisir tout de même ! Bien sur, cette femme est d’une exquise beauté, mais sa méchanceté envers Lili-chan m’est insupportable !! Non Shiguré, je ne peux pas te le permettre !! »
Il regarda Hatori avant de lui glisser à voix basse (c'est-à-dire à un niveau normal de diction) :
« Oui parce que Shiguré s’amuse à draguer une…femme dans ma boutique, et sous mon nez en plus de cela !! Je crois mourir de jalousie ! Fais donc quelque chose !! »
Puis, à la question du chien ; il resta pensif. Inutile de parler de Kana, il savait que le médecin avait tourné la page, ou tout du moins l’espérait, mais alors qui ? Il commença sa phrase par un :
« Et biennnnnnnn . . . »
Il se mit à tenir la note le plus longtemps possible, le doigt sur le menton, le nez en l’air. Ne trouvant pas l’inspiration, il allait répliquer qu’il n’en savait rien avant de dire joyeusement :
« Ah oui, et que dis tu de cette femme, Mayuko, elle a la même taille que toi ! ^_^ »
La taille que pouvait avoir les deux personnes ne constituait pas un réel argument, mais c’était le seul que l’homme avait pu trouver. | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Sam 27 Mai - 0:22 | |
| Le médecin ne fit pas un geste devant les hurlements indignés du Serpent, se contentant de le regarder avec perplexité. Hatori fut vaguement agacé par les cris du Chien, ce qui l’étonna tout autant que sa remarque acerbe, puisqu’il avait l’habitude de ce genre de simagrées… Il chassa ces pensées désagréables, ou en tout cas résolus de le faire, car lorsque l’écrivain affirma que Kajila n’avait pas aimé ses livres, le médecin en conçut une étrange satisfaction. Qu’il parvint tout de même à dissimuler derrière une boutade dite d’une voix blasée.
Ça, ça n’a vraiment rien d’étonnant…
Levant les yeux au ciel, Hatori eut une pensée pour les romans bidons de son ami. De sa vie, jamais il n’avait lu des bouquins aussi écoeurants ! « Les soupirs de l’été »… Rien que le titre… Enfin bref. Il fut par contre très soulagé que ses amis cessent de parler de Kajila, il avait bien assez de mal avec ses propres sentiments à son égard sans ajouter ceux des autres ! Il écouta donc continuer la conversation avec un intérêt nouveau, à présent plus détendu. L’histoire d’Ayamé, qui parlait d’un flirt de Shiguré, le fit vaguement sourire, sans aucune aménité cette fois. Son ami était vraiment incorrigible ! Le Dragon porta paisiblement sa cigarette à sa bouche tandis que le couturier le suppliait d’empêcher Shiguré de le tromper. Après avoir soufflé un nuage de fumée, il répondit avec un brin de malice :
Eh bien, si elle était belle, je ne vois pas où était le mal !
Sa curiosité piquée au vif, il voulut cependant avoir des précisions.
Qui était-ce donc ?
Le Dragon fronça les sourcils devant les remarques de ses amis. Lui chercher une fille ? Très mauvaise idée. Il ne voulait pas s’attacher à nouveau. Il ne le voulait plus. Cela faisait longtemps qu’il n’était plus qu’une épave, un navire brisé, tenant la mer à grand-peine, qui à le première intempérie sombrerait dans les flots où il était déjà de moitié immergé. Inutile de rajouter encore un peu d’eau, il avait déjà suffisamment de mal à écoper pour ne pas couler. Il pensait avoir été suffisamment clair après Kana, il ne retomberait plus amoureux. Ou du moins l’avait-il décidé, négligeant l’opportunisme de ce sentiment, qui ressurgissait toujours lorsque l’on ne l’attendait plus…
Je n’en veux pas d’autres, ni aujourd’hui ni jamais.
Il avait prononcé cette phrase sur un ton assez définitif pour qu’ils comprennent. Qu’ils comprennent enfin que sa décision était irrévocable ! Afin que nul malentendu ne subsiste, il ajouta après la réplique d’Ayamé :
Ni Mayuko, ni une autre…
Puis il murmura, comme pour s’en convaincre lui-même.
Ni jamais…
Ses souvenirs, tenus à l’écart pour un moment, revinrent l’assaillir. Hatori ferma les yeux, se passa la main sur le front, puis dans les cheveux. Il repensa à Kana, à ce qui s’était passé, et ne put que se persuader une fois de plus à se tenir éloigné de tous ceux à qui il pourrait faire du mal, autrement dit tous ceux qu’il aimait… [/b] | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Sam 27 Mai - 5:58 | |
| Le sourire de Shigure reprit de plus belle lorsqu'Ayamé s'accrocha a son Kimono en pleurant. Sans se soucier de l'empecher de se defaire (apres tout il faisait nuit, doux, et ses amis l'avait vu des dizaines de fois torse nu. Pour calmer son ami, il lui dit, comme une confidence mais de facon ce qu'Hatori l'entende aussi.
En fait il t'aime mais il n'ose pas te le dire !
Il tira sur les pans de son habit pour le remettre en ordre, rendit son "check" au serpent accompagné d'un clin d'oeil et leva les yeux au ciel.
Tu veux dire que tu savais deja qu'elle avait mauvais gout ? Tu aurais pu me prévenir avant tout de même ! Parfois je me demande ou tu as la tête Hatori !
Mais le rappel a l'ordre du serpent le coupa dans son elan et il n'insista pas, preferant se souvenir de Raya. Il laissa ses yeux briller comme s'il etait amoureux et rougit comme un collegien. Bieun sur tout cela etait theatral. Le chien ne montrait que tres rarement ses sentiments, même au "handsome trio".
Raya ? Je ne connais qu'à peine cette fille. Je l'ai croisée un jour au parc et nous avons flirté. Cela ne va pas plus loin !
Il avait repris la tournure d'Hatori juste pour l'ennuyer un peu, en esperant qu'Ayamé ne s'en rende pas compte. C'est qu'il etait en train de se dire que le dragon etait decidement etrange, passant d'une mauvaise humeur acide a une curiosité malicieuse. Ce qui ne lui ressemblait pas, ou plutot ce qui ne lui ressemblait plus depuis 2 ans... Que se passait il dans la vie de son ami pour le rendre a la fois si normal et si changé ? Le chien brulait a présent de curiosité et avait bien du mal a limiter les allusions.
Il sourit a Ayamé et ajouta tranquillement.
D'ailleurs cette femme si mechaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaante avec lili-chan n'est autre que la prof de francais de ton petit frere adoré. Le monde est petit n'est ce pas Aya-kun ?
Mais Ayamé etait deja partit dans autre chose et proposa Mayuko comme femme pour Hatori. Le chien pouffa et partit dans un des longs fou-rires dont il avait le secret. Et dire que le serpent avait dit cela en toute inocence ! Trop drole ! Mayuko qui etait desesperement amoureuse d'Hatori ! Mayuko qui etait sortit avec lui, l'amie de Kana...avec le Dragon ! C'etait tellement drole, il n'en pouvait plus ! Il rit ainsi pendant 4 bonnes minutes avant de reprendre son sérieux tout aussi soudainement.
Dit moi, Hatori, tu ne prefererais pas les garcons par hasard ?
Et, un reste d'hilarité dans les yeux, il regarda son ami, curieux de voir comment il allait prendre cette derniere provocation. |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Lun 29 Mai - 19:58 | |
| Ayamé, sentant que la conversation allait se poursuivre, s’assit sur le muret près des deux autres, laissant échapper un soupire d’aise. Il regarda la lune qui se profilait au loin, bien que le jour soit encore présent. Retrouvant le fil de la conversation, Ayamé croisa les bras. Il eut alors un regard plein de malice, lorsque Hatori critiqua ouvertement les livres de Shiguré. Amusé de la scène, il ajouta mine de rien :
« Moi je les trouve très réussis tes livres Shiguré-kun ! Surtout le moment ou Hishaka doit avouer son amour passionnel pour son ex-amant à son mari, sous peine de perdre toit et subsistance !! Et la fin ! LA FIN !! Pure beauté, Ardeur d’une liaison interdite aux yeux de tous !! J’ai bien passé toute ma soirée à pleurer par tant de drames si subtilement agencés en l’espace de quelques pages !! Non Shiguré, tu t’es surpassé ! »
Il aurait été impossible à quiconque en cet instant de deviner si Ayamé était réellement sérieux, ou si il se moquait tout simplement de son ami. A force d’être excessif, le serpent en perdait sa crédibilité. La conversation tournait à présent sur les déboires amoureux du chien, discours auquel le maudit se fit une joie de participer. Shiguré venait à peine d’annoncer au serpent que le médecin l’aimait secrètement, « révélation » qui laissa un sourire énigmatique sur le visage de Ayamé. Il ferma les yeux comme si il se remémorait d’agréables souvenirs, et toujours dans sa mise en scène théâtrale, il déclara, jouant la fausse modestie :
« Hé hé, je le sais bien tout cela Shiguré, pour qui me prends tu donc ! »
Il ne laissa pas le temps à ses compagnons de répliquer, et changea de sujet presque aussitôt, s’écriant joyeusement :
« Hé bien, on peut dire que c’est agréable de parler sous la douce fraîcheur printanière quant dites vous ? »
Il n’attendait pas de réponse, sachant pertinemment que ses deux acolytes ne chercherait pas à trouver une signification à cette phrase. Il avait l’habitude de parler pour ne rien dire, et à sa grande déception, il en était le seul à s’en réjouir. La réaction de Hatori laissa l’homme sans voix, lorsque ce dernier exprima son opinion sur l’éventuelle liaison de Shiguré avec l’enseignante. Il le regarda surprit avant de crier :
« OHHHHh !! Shiguré ! Hatori souhaite nous faire part de ses « vues » sur quelques sublimes créatures !! Je ne savait pas que c’était un voyeur comme toi ! Tu as une très mauvais influence sur notre ami ! N’en as tu pas honte ? VOILA Hatori est un homme à présent, il s’est laissé envahir par la perversité humaine !! »
Il leva les bras en signe de victoire, comme si l’eut s’agit d’un important événement, criant à tue tête à qui voulait l’entendre que Hatori était devenu un pervers. Puis il observa Shiguré, soudain intéressé :
« Ah oui ? Yuki mon cher frère doit supporter cette femme ? »
Mais il se s’étendit pas sur le sujet, il aurait tout le temps de questionner son frère sur la question lorsqu’il le verrait ! Lors des tirades pessimistes de Hatori sur les femmes, Ayamé se leva avant de taper du pied :
« Bon ça suffit Hatori ! Je comprends que tu as été très déçu par tes précédentes relations, mais il est temps de tourner la page ! Je ne sais pas moi, à force de te convaincre que tu dois être malheureux pour épargner les autres, tu finis par vraiment le devenir ! »
Puis, il se tut quelques instants, se rendant enfin compte que le chien était littéralement écroulé de rire. Il le regarda sans paraître étonné, avant que ce dernier ne sous entende que Hatori soit homosexuel. Ayamé regarda le médecin comme s il le découvrait pour la première fois, et éclata de rire à la suite de Shiguré.
Dernière édition par le Ven 9 Juin - 16:42, édité 1 fois | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Sam 3 Juin - 11:43 | |
| Le Dragon leva les yeux au ciel quand Ayamé parla des histoires qu’inventait Shiguré. Lui qui ne les avait jamais lues jusqu’au bout se rendait compte seulement à présent de leur véritable ânerie ! Quant au reste du babil du couturier, le médecin l’écouta d’une oreille très distraite. De toute façon, même s’il l’avait voulu, il n’aurait pas pu en placer une ! Et pourtant, il y réussit, lorsque le Serpent se tut quelques secondes après avoir parlé du plaisir d’une discussion vespérale.
Parler, oui, pas crier, Ayamé.
Hatori ne put s’empêcher d’avoir ce qui chez lui ressemblait le plus à un sourire lorsque Shiguré continua ses pitreries en parlant de cette Raya. Le Dragon savait évidemment qu’il simulait ses sentiments, et de le voir rougir ainsi comme un amoureux éperdu –ce dont il le savait par définition incapable- avait quelque chose de comique. Par contre, le fait qu’il réutilisât les paroles que lui-même avait employées pour parler de Kajila l’irritait un peu. Le Chien sous-entendait qu’il savait parfaitement qu’Hatori leur avait menti… Ce qui était vrai, mais quand bien même, cela ne le regardait absolument pas ! Le médecin détourna la tête pour cacher ses sentiments, il en avait assez que Shiguré tente de l’analyser, comme on examine le comportement d’un rat de laboratoire devant une situation extrême. Il ne voulait pas devenir pour le Chien un de ses « outils », une personne qu’il regarderait avec amusement se débattre avec sa propre personnalité, en l’ « aidant » pour servir ses propres objectifs. Au moins le médecin était prévenu de ses habitudes, pas comme la plupart des personnes que l’écrivain côtoyait régulièrement … Quand le couturier parla de sa « perversion », il répondit, mi-sérieux, mi-ironique :
Entouré de vous deux, je vois très mal comment n’importe qui pourrait rester un tant soi peu normal…
Puis il soupira, se demandant vaguement qui de ses deux « amis » l’énervait le plus : Ayamé avec ses cris et ses paroles dénuées de sens, ou Shiguré avec ses provocations et ses sous-entendus… Plongé dans ses pensées, Hatori ne fit pas attention à la remarque de Shiguré sur Yuki et Raya. Il se concentra sur les volutes de fumée qui s’éloignaient doucement de sa cigarette, poussées par la légère brise du soir, et surtout bien plus intéressantes à son goûts que les divagations de ses acolytes. Il releva cependant la tête lorsque le Serpent tapa du pied pour lui exposer son point de vue. Le fixant alors droit dans les yeux, d’une voix très douce, un semblant de sourire désespérément accroché à ses lèvres, le visage apaisé, Hatori dit :
Ayamé…
Rebaissant la tête pour tirer une bouffée, il continua d’un tout autre ton :
Tu fais trop de bruit. Tais-toi.
Il savait d’avance que sa pique allait le faire pousser des hurlements indignés… Bah, il avait l’habitude. Par contre, il fut à nouveau contrarié d’entendre le rire du Chien. Oh, bien sûr, il comprenait tout à fait que lui trouve la situation hilarante : Mayuko, la meilleure amie de Kana, qui lui avait avoué son amour il y avait quelques temps… Hatori se demanda vaguement comment le Chien avait pu savoir cela, avant de se rappeler qu’il était sorti avec Mayuko fut un temps. Un couple aussi éphémère que mal assorti, d’ailleurs, qu’il n’avait jamais compris. Le Dragon n’aurait jamais pensé que la professeur lui ait révélé ses sentiments… surtout à lui ! La provocation de Shiguré porta donc son agacement à son paroxysme, et il y répondit assez vivement.
A entendre tes conversations avec Ayamé, c’est moi qui devrais te poser cette question, il me semble !
Le médecin commençait à en avoir marre de cette conversation. Quand l’un ne le noyait pas sous un flot de grandes paroles inutiles, c’était l’autre qui lui lançait des piques pour le faire réagir ! Si c’était leur façon de le réconforter, non merci ! Bien qu’au fond, sans se l’avouer, il savait que cela lui faisait du bien : leur comportement à eux, au moins, ne changerait jamais. Ils seraient toujours là, tous les deux, toujours aussi extravagants et délurés, à l’asticoter. Et cela, étrangement, était plus que rassurant pour Hatori. | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Jeu 8 Juin - 0:15 | |
| Contrairement a ce qu'Hatori pensait, Shigure n'essayait pas de manipuler son ami. Ou plutot il voulait manipuler le dragon pour venir en aide au medecin (et vice et versa). Il n'y avait aucune vue personnelle ou sur le long terme la dedans. Il fallait savoir que le chien aimait vraiment beaucoup ses deux amis. Ils etaient tous trois detenteurs des memes secrets, tous trois souffrant de la même malédiction, de la même solitude amoureuse, des mêmes peines. C'est pourquoi il décida d'appuyer les paroles du serpent et dit calmement avec un serieux non feint.
Il a beau crier, il a raison. Tu ne peux pas toujours prendre sur toi... sache au moins qu'on est la si tu as besoin.
Il lui fit un tendre sourire et un clin d'oeil. Le moment serieux etait terminé ! Puis Hatori allait mieux, autrefois il ne se serait pas aussi facilement laissé distraire d'un effacement de mémoire ! Restait le sujet Kajila. Shigure n'avait pas appris grand chose mais son instinct lui disait qu'il se passait quelque chose. Le fait est que le chien s'en fichait pas mal. Il voulait qu'Hatori voie plus clair en lui-même, mais se fichait de comprendre. Il avait deja assez de soucis avec Akito et les femmes qu'il frequentait pour la rendre jalouse.
Mais attends de voir la suite Aya ! Elle est encore meilleure, c'est le moment clé ou le héros s'eprent d'une fille bien plus jeune que lui. Le seul probleme c'est qu'il sait qu'elle a ete elevé dans le seul but de tomber amoureuse de lui, et, lorsque cela arrive, il ne sait pas si ce qu'elle ressent est vrai ou pas. C'est un moment unique, un combat entre les sentiments et la raison, entre l'honneteté et l'amour, entre le beau...et l'irréel.
C'etait du n'importe quoi, il venait juste de l'inventer mais pourquoi pas apres tout ?! En fait il avait prit la premiere idée stupide qui lui etait pssée par la tête rien que pour exasperer Hatori. Et il ne comptait pas en rester la !
Calme toi Aya, mon amour, nous avons encore beaucoup à faire pour conduire Ha-san sur la route de la perversion, mais nous y arriverons et nous lui trouveront un joli garcon puisqu'il ne veux pas de filles !
Il rit a cette idée tout en répondant a son ami.
Mais moi j'aime tout le monde, ne le savais tu pas ?
Impossible de savoir s'il etait serieux ou non...probablement pas d'ailleurs, il ne jouait a l'homosexuel qu'avec Ayamé et avait toujours ete tres entouré de femmes.
Mais je m'ennuie avec Raya, je crois que je vais me trouver quelqu'un d'autre...tu as une idée Aya ?
fit il, esperant que le serpent proposerait Kajila, et se delectant a l'avance de la reaction du medecin. |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Ven 9 Juin - 17:17 | |
| Ayamé ne cherchait pas vraiment à comprendre les intentions du chien et les sous entendus de ce dernier ne l’affligeait en aucun cas, ce qui n’était apparemment pas le cas de Hatori. Le médecin lui reprocha alors de faire trop de bruit, et lui demanda entre deux bouffées de se taire. Ayamé fit semblant de se trouver blessé des propos de son ami, et ses yeux se mirent à se remplir de larmes. Il était très doué pour ce petit jeu, et se jeta sans ménagement dans les bras de son ami avant de s’écrier (ignorant ainsi la demande du dragon) :
« QUE DE CRUAUTE !! Hatori, tu n’as donc pas honte d’être aussi odieux avec moi ? En l’espace de quelques minutes tu m’as déjà brisé le cœur une dizaine de fois !!! »
Il sécha ses larmes presque immédiatement lorsque Shiguré prenant son parti exprimait son inquiétude face à Hatori dans un de ses rares moments de sérieux. Ayamé se redressa d’un bond, fouettant au passage le visage de son cousin grâce à ses longs cheveux blancs. Il s’avança vers le chien, tandis que ce dernier lui racontait la fin de son histoire. Le serpent ne se rappelait pas avoir lu dans aucun des livres du maudit une telle histoire, mais se laissa prendre au jeu avant de répliquer vivement :
« OOoooh ! Shiguré, l’originalité de tes histoires me laisse à chaque fois sans voix ! »
Ce qui était malheureusement pour ses deux confrères totalement faux, il faudrait bien plus qu’un simple bouquin pour faire taire le maudit ! Il se mit ensuite à rire avec le chien lorsque ce dernier lui expliqua qu’il faudrait trouver un beau garçon pour le médecin.
« Le choix va être encore plus difficile, je ne vois personne qui pourrait être assez bien pour notre cher hippocampe ! »
Enoncer la vraie identité de Hatori était un moyen comme un autre d’énerver encore plus celui-ci, ce qui en passant n’était pas très compliqué puisqu’Ayamé était aidé de Shiguré ! Il écouta le chien avec une attention toute particulière et dit tout en souriant :
« Je te proposerais bien une de mes jeunes assistantes, je sais que tu aimes bien les lycéennes…Sauf que je ne suis pas partageur, tout compte fait je préfère qu’elles n’aient pas affaire à toi ! Sinon, il reste donc cette Kajila ! Certes elle est habillée comme un souillon, mais passée entre mes merveilleuse mains, elle ferait un agréable dessert, n’est-ce pas mon Shishi-kun ?!! »
Bien qu’il ne trouvait en aucun cas suspect les réactions de Hatori à la mention de la jeune fille, on aurait pu dire qu’il savait lire dans les pensées di chien ! Le connaissant sur le bout des doigts (dans la mesure du possible), il connaissait ses attentes et savait parfaitement que l’actuel but de l’homme serait d’agacer le médecin autant qu’il le pourrait. Dans quel but, Ayamé n’en avait aucune idée, mais aidait tout de même l’écrivain en répondant ce que ce dernier attendait de lui.
Le serpent jeta un regard en direction de Hatori avant lui faire un petit signe de main, sans raison apparente. En même temps, il ne souhait pas trop énerver le médecin, car il comptait bien profiter de sa voiture pour se faire raccompagner chez lui. | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Ven 9 Juin - 23:51 | |
| … et la réaction d’Ayamé ne se fit pas attendre. Quand il lui sauta dans les bras, Hatori, par réflexe, écarta aussitôt sa cigarette, réflexe admirable dans le sens où s’il ne l’avait pas fait, le vêtement brodé du couturier aurait hérité d’un joli trou noirci. Sans compter une cigarette de gâchée ! Il soupira bruyamment, il se demandait si le Serpent l’avait seulement écouté : il venait de lui demander –gentiment !- de se taire, et l’autre lui tombait dans les bras en hurlant. Mais bon, c’était Ayamé. Il ne fallait pas chercher plus loin !
He bien, tu n’en es pas mort pour autant !
( Ca m’aurait presque fait des vacances, tiens…)
Et voilà qu’il lui mettait ses cheveux dans la figure ! L’œil mauvais, Hatori se jura de les lui couper dès que possible, pendant son sommeil par exemple… Rien que d’imaginer les cris de son cousin au réveil …! Cela l’aurait peut être fait rire, autrefois… A présent il n’était plus très sûr de savoir le faire. Le médecin, bien que profondément agacé par leurs singeries, fut touché par la sincérité de ses amis. Reconnaissant. Il ne s’en était pas vraiment rendu compte, mais Ayamé et Shiguré le soutenaient vraiment, en fin de compte. A bien y réfléchir, il avait beaucoup de mal à imaginer sa vie sans eux… Ils pouvaient avoir tous les défauts du monde, ils étaient toujours là pour lui. C’étaient ses amis, les seuls mais de vrais amis. Et pourtant, lui, qu’est-ce qu’il avait fait, pour eux, ces derniers temps ? Rien. Absolument rien. Prendre tout sur lui ? Mais prendre quoi ? Il ne prenait rien, il subissait, c’était tout. Il n’avait rien fait de glorieux ou d’admirable. Il avait fait ce qu’il avait à faire. Point final. Et s’il passait son temps à ressasser son passé, eh bien tant pis. Après tout, qu’est-ce qu’il méritait d’autre ? Le Dragon s’enfermait dans son propre chagrin, et il négligeait celui des autres. Il n’était pas sûr, parfois, de mériter l’amitié de ses cousins… Regardant tour à tour le Serpent et le Chien, un de ses « presque-sourire » radoucissant son expression austère, il dit dans un souffle :
Merci…
Puis il baissa le nez dans la fumée de sa cigarette, son visage redevenant aussitôt fermé, lisse et neutre comme d’accoutumée. Il fit tomber quelques cendres sur le bitume, en écoutant très distraitement le babil de Shiguré à propos de son livre… Certainement une histoire d’amour… Gagné… Et à l’eau de ro… Le médecin releva brusquement la tête, son sang se glaçant dans ses veines. Est-ce qu’il devenait complètement paranoïaque ou est-ce que l’écrivain le provoquait ? Le petit sourire que Shiguré semblait bien en peine de retenir le convainquit pour de bon que cette histoire était purement inventée, et à son intention. Mais alors.. Est-ce qu’il savait ? Comment avait-il appris… Hatori secoua la tête, chassant l’angoisse qui commençait à prendre sa gorge en étau. Savoir quoi, dans le fond ? Qu’il avait vu cette jeune fille à plusieurs reprises ? Il ne s’était rien passé, concrètement ! Il n’avait strictement rien à se reprocher… Mais alors pourquoi, pourquoi, pourquoi est-ce qu’il se sentait comme pris en faute ? Pourquoi est-ce qu’il ne pouvait pas parler de Kajila sereinement, comme s’il s’agissait seulement d’une connaissance ? C’était bien ça, dans le fond, une connaissance ? Non ? Non, réalisa-t-il avec effarement, c’était... c’était différent. Refusant d’aller plus avant dans l’analyse de ses propres sentiments, il laissa le Serpent s’extasier devant la beauté de cette histoire bidon. Seule sa pâleur pouvait témoigner de son trouble. Il se reprit d’ailleurs bien vite, ses deux comparses commençant très sérieusement à l’inquiéter avec leur idée fixe de lui trouver un compagnon. Le pire, c’était qu’ils en étaient tout à fait capables ! Et même si ce n’était pas le cas, mieux valait ne pas tenter le diable… Et il en avait assez qu’on lui rappelle sa nature d’hippocampe ! C’était déjà assez humiliant comme ça, nul besoin d’en rajouter !
Ecoutez, je crois que je n’ai pas été assez clair : je ne VEUX PAS de partenaire !
Il rajouta à l’intention de Shiguré, se sentant obligé, mais contrarié de rentrer dans son jeu :
Et je ne suis PAS homosexuel !
Un joli garçon, pffff... Il n’avait pas l’air assez abattu comme ça, pourquoi ces deux-là s’acharnaient-ils sur lui ? Et d’abord, qu’est-ce qu’il faisait encore là ? Il était tard, il était fatigué, il avait des patients à soigner le lendemain, il voulait être au calme… Le médecin frotta ses paupières, las. A la réplique de Shiguré, il n’eut aucune réaction, il s’adossa seulement un peu plus contre sa voiture, priant pour que cette conversation se termine vite. Ca lui coûtait de l’admettre, mais ce soir-là il n’était pas de taille face à un Shiguré et un Ayamé déchaînés !
Je ne m’étonne plus de rien…
Il ferma un instant les yeux, cherchant un regain d’énergie en tirant une bouffée de sa cigarette, en vain d’ailleurs. Déjà la conversation prenait un autre tournant. Hatori rouvrit alors brusquement les yeux. Shiguré n’avait déjà pas souvent besoin d’encouragements pour commencer à conter fleurette à une fille, alors si Ayamé l’y poussait… Mais ce n’était pas possible, ils le faisaient exprès, tous les eux ? C’était quoi, leur nouveau jeu, se moquer de lui, de son trouble, parce qu’il ne savait pas où il en était ? Parce qu’il ne savait pas ce qu’il éprouvait pour l’adolescente ? Mince, à la fin, cela ne les regardait pas ! Et puis, rien que d’imaginer, une fois encore, son cousin faisant la coure à Ryu… Le médecin, sans s’en rendre compte, serra si fort ses doigts que sa cigarette se retrouva littéralement écrasée, presque coupée en deux. Qu’est-ce qu’il avait dit ? Habillée comme une souillon ? Un agréable dessert ?… Le Dragon les fixa à nouveau, les yeux brillants d’éclairs de colère.
De quel droit la juges-tu, Ayamé ? Tu crois peut être que sa vie se résume aux vêtements qu’elle porte ? Qu’elle a choisi ce métier harassant ? Tu ne connais rien d’elle, tu es né comme un prince avec une petite cuillère en argent dans la bouche, alors ne te permets pas de la critiquer !
Hatori n’avait pas haussé le ton, et pourtant sa voix contenait une telle froideur et une telle rage qu’elle était tout aussi impressionnante que s’il avait hurlé. Le Dragon était hors de lui, comme rarement auparavant. Sa fureur devant les qualificatifs outranciers qu’avait employé son cousin était triplée par le fait, d’une part, qu’il ne comprenait pas lui-même cette colère, et d’autre part, qu’il était certain qu’il s’était laissé manipulé, en montrant ses sentiments. Fulminant de s’être laissé emporté, il se mordit sauvagement les lèvres. Mais qu’est-ce qui lui avait pris ?… | |
| | | Shigure Invité
| Sujet: Re: Une âme en peine... Dim 11 Juin - 5:48 | |
| Le chien regardait sans rien dire Ayamé hurler, et Hatori l'envoyer paitre...comme d'habitude. Ce genre de scene rassurait le chien. Le handsome trio etait toujours la, leur amitié ne pouvait se briser, malgré les tensions, malgré leur caracteres opposés, malgre tout cela, ils seraient toujours enemble. La pâleur d'Hatori a l'ennoncé de son histoire le fit d'ailleurs douter de son talent. C'etait SI mauvais que cela ? Pourtant ses livres se vendaient bien ce qui etait la preuve que les aneries plaisaient non ? (Car le chien savait bien qu'il produisait des aneries mais il n'avait pas envie de s'ennuyer a ecrire mieux. Tant qu'il gagnait sa vie... ) mais il ne vit pas le rapport avec Kajila. Pour le coup, Hatori dans ses pensées se trompait ! Il devenait parano ! Du reste le questionnement du chien fut tres vite balayé par la réaction plus que positive d'Ayamé (même si avec lui il fallait toujours faire tres attention a la difference entre ce qu'il disait et ce qu'il pensait).
La discussion se poursuivait. Toujours aussi folle et décousue, comme il les aimait. Un sourire emu vint jouer sur ses levres et une once de tendresse passa dans son regard lorsque le dragon les remercia. Il hocha la tête. Ils etaient la pour sa. Se soutenir tous les trois, toujours. Mais cela ne l'empechais pas de le provoquer...toujours !
Il rit à la réaction d'Hatori. Oh si, il avait été tout à fait clair, mais il réagissait si bien ! Surtout qu'Ayamé, comme lisant dans ses pensées le provoquait encore plus en le traitant d'hippocampe. Le rire de Shigure s'arreta et redevint un sourire ironnique comme il en avait l'habitude lorsqu'il vit la réaction du médecin. Le dragon parraissait vraiment épuisé. Son sourire s'agrandit a la proposition d'Ayamé. C'etait exactement ce qu'il voulait et si bien amené qu'Hatori ne ....trouverait rien a y redire ?
Il ne sourit tout d'un coup plus du tout. La voix du medecin résonnait encore dans le silence de la nuit. Ils ne faisaient que plaisanter, pourquoi reagissait-il ainsi ? Est-ce que...est ce qu'Akito avait raison de s'inquieter ? Jusqu'ici il n'y avait rien de sur mais que le dragon sorte ainsi de ses gonds etaient tellement rare ! Il posa une main sur l'epaule de son ami pour s'excuser et décida d'abandonner le sujet.
Je vais me rentrer, les enfants vont s'inquieter s'ils ne me voient pas a l'intérieur.
Il fit un sourire a Ayamé pour lui dire de ne pas s'inquieter de la colere d'Hatori. Le serpent avait toujours tellement a coeur de ressembler au médecin qu'il risquait d'être fortement blessé par le reproche.
Repose toi bien Ha-san, tu m'as l'air un peu sur les nerfs en ce moment.
Reprit-il d'un ton leger avant de s'engager sur le chemin, de s'arrêter et de dire sur un ton soucieux
Il va falloir trouver une solution pour Chanjio, je ne peux pas le garder ici, avec Tohru-kun les garcons se transforment tout le temps.
Puis plus legerement pour pas qu'il s'inquiete pour cela plus avant.
On en reparlera demain quand je passerais au manoir. Bye tous les deux ! |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Jeu 15 Juin - 21:25 | |
| Ayamé ignora totalement la remarque de son cousin, entamant une de ses chansons préférées. Il venait à peine de commencer le refrain d’une voix particulièrement criarde, lorsqu’il entendit un faible merci venant du médecin. Le couturier se stoppa dans sa lancée et dévisagea une nouvelle fois l’homme. Vraiment, Hatori l’étonnait de plus en plus, qu’avait il donc aujourd’hui, il paraissait tellement étrange, dérangé peut être. Mais déjà, le maudit reprenait cet air impassible et froid qu’il affichait constamment….avant de recommencer à s’énerver.
« Mais Tori-san, nous voulons t’aider nous ! »
Le serpent ne montrait pas encore de trouble face à cet état colérique que s’obstinait à montrer le médecin. Pour lui, ce n’était encore qu’un jeu ! Cependant, lorsque Hatori explosa littéralement pour défendre la lycéenne, Ayamé choqué, tourna sa tête soudain décomposée vers son ami. Il ne comprenait pas pourquoi Hatori s’en prenait il ainsi à lui. Ayamé pensait qu’il verrait que ce n’était qu’une plaisanterie, qu’il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. Le serpent passait son temps à dénigrer les autres, mais la plupart du temps, il n'en était pas convaincu lui même, c'était seulement dans sa nature! Il pensait que Hatori serait habitué.
Un silence oppressant s’installa, temps que le serpent passa à fixer le médecin, perdu. Ce fut Shiguré qui le rompu, ce qui permit en passant au couturier de reprendre tous ses esprits. Il regarda nerveusement le chien sans lui répondre. Les reproches de Hatori l’avaient bouleversé, le médecin était une des personnes à qui il tenait le plus ! Il ferma son éventail qu’il tenait alors dans ses mains avant de déclarer, d’un ton triste et résigné :
« Je vais également y aller, Sasha-chan et Lili-chan doivent s’inquiéter … Je t’aurais bien demandé de me ramener, mais vu ton état… »
Il ne bougea cependant pas, comme si il attendait quelque chose, et rajouta un peu plus froidement, ce qui ne lui ressemblait d’ailleurs pas :
« A bientôt alors. »
Puis il s’éloigna à la suite de Shiguré, un regard troublé et attristé lancé auparavant au dragon. Il devait encre s’occuper de plusieurs tenus ce soir là, mais le cœur n’y était pour le moment pas. | |
| | | Hatori *Le Dragon*
Nombre de messages : 129 But : ... Date d'inscription : 12/03/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Mar 20 Juin - 22:28 | |
| Hatori se serait presque donné des coups de tête contre la voiture, tant il regrettait sa réaction. Les yeux écarquillés, il tentait encore de comprendre. Mais qu’est-ce qui lui avait pris ? Ce n’était pas du tout, mais alors tu tout son genre de perdre son sang froid aussi facilement ! Surtout que, comme il se le rendait bien compte à présent, le Serpent voulait seulement plaisanter. Et depuis quand est-ce que ses plaisanteries l’atteignaient, lui ? Qu’est-ce qui lui arrivait ? Pourquoi est-ce qu’il s’était ainsi mis en colère ? La fatigue (quand avait-il fait une nuit complète pour la dernière fois ? Il y avait 2 semaines ? 3 semaines ?… )? Le contre coup de l’effacement de la mémoire de Chanjio, qu’il pensait pourtant avoir réussi à accepter plus ou moins ? Ou…. La simple évocation de Kajila ? Sans doute un peu de tout cela… Le Dragon recula d’un ou deux pas, se cognant sans y prendre garde contre la voiture, et prit un moment son visage dans ses mains. A présent, en tout cas, toute colère s’était évaporée en lui, ne lui laissant qu’un arrière goût âcre dans sa bouche et une grande confusion dans son esprit. Il ne comprenait pas ! Mon Dieu, quelle honte… il n’osait même pas regarder ses amis dans les yeux à présent. Et ce silence… oppressant…lourd…tendu. C’était tellement inhabituel avec ses cousins ! Et ce pauvre Ayamé ne méritait pas ça. Il ne pensait jamais ce qu’il disait (ou presque !), il avait seulement voulu s’amuser en se moquant gentiment d’Hatori. Il n’avait jamais voulu lui faire de mal ! Le couturier était un beau parleur, mais il avait vraiment un bon fond… Et tout cela, le médecin le savait depuis belle lurette. Alors pourquoi s’était-il énervé, tout à coup ? Pourquoi lui avait-il parlé ainsi ? C’était la première fois que cela lui arrivait. Le médecin releva la tête en sentant la main de Shiguré sur son épaule, avant de le regarder d’un air perdu, et vaguement reconnaissant. Il s’efforça d’apaiser les battements de son cœur encore affolés, et de maîtriser sa voix pour répondre le plus platement possible :
Oui… oui bien sûr… à plus tard.
Il passa la main sur son front, soupira de lassitude et inspira un grand coup. Il était beaucoup plus calme à présent. Il répondit d’une voix hésitante. Il avait tellement honte de s’être emporté pour cette broutille… Il finit par se convaincre que le Chien avait raison. Il avait besoin de repos, voilà tout…
Je suis désolé… Je crois que ... je crois que tu as raison, la meilleure chose que je puisse faire, c’est encore d’aller me coucher…
Hatori regarda Shiguré s’éloigner, encore un peu sonné. Il ne répondit rien au sujet de Chanjio, il n’était certes pas en état de penser à son sort. Demain, demain il y verrait sûrement plus clair sur cette soirée…oui, voilà, il fallait qu’il dorme… après, tout irait mieux…il fallait juste qu’il dorme… Le maudit tourna brusquement la tête aux paroles du Serpent. Il ne lui avait que très rarement entendue cette voix triste, et il se sentit plus que jamais coupable d’avoir passé son stress sur lui. Comment avait-il pu lui parler ainsi… Jamais auparavant, même exténué, il n’avait à ce point perdu son sang froid. Le Dragon sentit sa gorge se nouer en un étau impitoyable. Le sang battait encore à ses tempes, et lui donnait un puissant mal de tête. Il ne réagit pas tout de suite, son esprit confus cherchant encore les paroles appropriées… Puis, voyant Ayamé s’éloigner vers la maison, il reprit brutalement ses esprits.
Attends…., dit-il faiblement, vaguement conscient que sa voix était inaudible.
Attends ! Il courut sur le chemin de terre et rattrapa le couturier par la manche.
Ayamé… Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a pris. Je suis épuisé, je n’en peux plus… Je ne pensais pas ce que j’ai dit. Je suis désolé…
Hatori lui adressa un regard plein de regrets sincères, il n’avait jamais voulu faire de peine à son ami, et encore moins l’offenser. La voix si froide de son cousin l’avait profondément blessé… Dans une vaine tentative pour plaisanter, il fit une grimace qui aurait dû être un sourire triste.
Je vais te ramener chez toi, tu ne vas quand même pas rentrer à pied… Ne t’inquiète pas, je suis encore en état de conduire ! | |
| | | Ayamé *Le Serpent*
Nombre de messages : 58 Age : 45 But : Renouer contact avec mon petit Yuki!! :D Date d'inscription : 06/04/2006
| Sujet: Re: Une âme en peine... Sam 24 Juin - 18:01 | |
| Ayamé marchait d’un pas lent le cœur gros. Il était si rare qu’il se dispute avec Hatori, surtout pour une raison aussi stupide ! Il était pourtant persuadé que le médecin était habitué à ses blagues, depuis le temps qu’il devait les supporter! Complètement anéanti, le couturier parcourait les longues rues sinueuses, sans entendre les appels du dragon. Il faillit à de nombreuses reprises trébucher sur les pans de sa tenue, mais n’y faisait pas attention pour autant. Il fut cependant attiré vers l’arrière, et constata que Hatori l’avait rattrapé. Ce dernier s’excusa, et bien qu’il paraissait sincèrement désolé, la fierté du serpent prit le dessus. Il renifla de dédain avant de croiser les bras. Il ne répondit pas, mais il était très difficile pour lui de paraître fâché. Puis n’y tenant plus, il se jeta dans les bras de son cousin avec un cri maintenant habituel :
« HATORRI-KUNNNN ! »
Avec un grand sourire, Ayamé fit semblant de sécher des larmes inexistantes avant de s’écrier larmoyant :
« J’ai bien cru que tu m’en voudrais jusqu’à la fin des temps ! Ne refais plus jamais ça ! »
Puis, il s’agrippa à lui, geste qui indiquait qu’il ne lui en voulait plus. Comment le pourrait-il ? Hatori lui proposait de le raccompagner comme promit. Ayamé fut soulagé. Non seulement il s’était réconcilié avec son ami, mais en plus il profiterait de sa voiture jusqu’à la résidence principale. Dépliant son ombrelle qu’il avait jusque lors fermé, il fit quelques tours sur lui-même avant de demander avec enthousiasme
« On y va Tori-san ? C’est que je risque d’avoir quelques clients ce soir, il faudrait que je sois là pour les accueillir tout de même HA HA HA ! »
Puis sans attendre une réponse du médecin, il se précipita vers la voiture en chantonnant. Plus rien maintenant n’indiquait sa précédente brouille avec le dragon ! Ayamé était heureux. Heureux parce que le handsome trio demeurait toujours intact ; intact et uni ! | |
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| Sujet: Re: Une âme en peine... | |
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