~* Fruits Basket *~
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Jeu-de-rôle basé sur le manga incontournable de Natsuki Takaya
 
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 Hanami

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MessageSujet: Hanami   Hanami Ai_03Sam 15 Avr - 20:58

Avril était arrivé et s’était enfui. Mai était déjà bien entamé. Les fleurs s’ouvraient à présent dès le lever du soleil qui brillait presque quotidiennement dans un azur que troublait parfois le blanc pur d’un cumulus.
Le printemps en fait. Rien que de très ordinaire, et il n’y avait que Kajila pour s’extasier autant devant le redoux. Enfin s’extasier était un bien grand mot et pas grand-chose ne filtrait à l’extérieur de ce visage toujours souriant et ironique.

Et voila, c’était la troisième fois qu’elle repassait devant la grande porte en bois marquée Soma. Elle devait se décider à entrer ! Sa main se leva vers la sonnette mais s’arrêta en chemin. L’adolescente se traita mentalement d’idiote. Il n’y avait pas mieux que la sonnette pour prévenir Akito qu’elle était là !

Elle quitta la porte et longea le mur jusqu’au fameux trou. Elle se faufila à travers les buissons jusqu'à un chemin très peu fréquenté. Abritée derrière un arbre, elle épousseta ses habits, soigneusement choisis pour l’occasion. Un caleçon beige qui s’arrêtait a la cheville, une longue tunique d’un joli vert avec des reflets argentés qui lui arrivait aux genoux et qui était serrée a sa taille par une simple ceinture de tissu de la même couleur que son pantalon. Elle était chaussée de sandales de cuir qui avaient visiblement vécues. Le tout était très simple mais harmonieux, à la fois proche de ce qu’elle mettait tous les jours, avec un « je ne sais quoi » de festif.
Cachées sous ses cheveux châtains, son unique paire de boucle d’oreilles parachevait le tableau. Elle les sentait battre à chaque mouvement de tête et cela la gênait un peu. Elle n’avait pas l’habitude de se mettre tellement en frais, surtout qu’elle ne savait pas du tout si c’était une bonne idée que de passer le hanami avec Hatori !
Elle replaça la bandoulière de son sac gris sur son épaule, y noua son foulard, pour ne pas le perdre, et il faut bien l’avouer, parce qu’elle aimait bien le style que cela donnait et essaya de retrouver sa superbe.

Elle se baissa juste le temps de ramasser le petit bouquet de fleurs qu’elle amenait. Fleurs de cerisier sur pour symboliser le printemps, une fleur de coton pour symboliser l’hiver, des boules jaunes de mimosa pour le soleil de l’été et le rouge du houx pour les couleurs flamboyantes de l’automne. Ce n’était pas très imposant ni même vraiment des fleurs, simplement des branches fleuries choisies pour leur couleur et leur signification. La jeune fille espérait que cela était à la fois suffisant mais pas « trop »…

Elle soupira, et se remit en route, suivant les chemins cachés pour rejoindre la demeure d’Hatori. Elle avait un peu peur d’être surprise, surtout qu’Akito lui avait formellement interdit de revenir, mais rien ne se passa. Elle s’arrêta devant la porte et frappa trois coups discrets. La jeune fille baissa les yeux et attendit, les oreilles au aguets. Pendant quelques secondes, Kajila se traita de tous les noms. Il devait être sortit, c’était certain !
Mais très vite il y eut des bruits de pas et la porte coulissa.

« Voila…je me disais qu’il faisait trop beau pour déprimer tout seul alors je venais vous proposer de nous ennuyer ensemble… »

Fit elle rapidement, débitant sans hésitations la phrase qu’elle s’était répétée toute la matinée. Elle releva alors les yeux, les pommettes rouges, le sourire ironique, certes, mais également fier et résolu, les prunelles pleines d’un défi contenu. Elle tendit son bouquet.

« Puis, je me suis dit que des fleurs égaieraient un peu la pièce, cela manque de décoration. »
Annonça-t-elle, presque comme un reproche.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 14 Mai - 19:28

Hatori était dans son bureau, en train de mettre un peu d’ordre dans ses papiers pour son travail. Enfin, « mettre un peu d’ordre » était une expression, parce que sa table était encombrée d’ordonnances, de factures, et autres dossiers…
Aujourd’hui était un jour de repos, et il n’était donc pas censé travailler, mais Hatori préférait se plonger dans la paperasse la plus ennuyeuse possible, pour ne pas avoir à repenser à ses soucis qu’il avait cessé d’énumérer voilà bien longtemps. Le Dragon n’avait pas eu un regard pour les bourgeons éclos des arbres du magnifique jardin de la demeure Soma. Ils lui rappelaient bien trop de souvenirs douloureux. Le médecin avait même oublié que ce jour était celui d’Hanami…
Ses lunettes un peu en avant sur son nez, une cigarette à moitié fumée coincée entre les dents, il mettait à jour ses fichiers sur son ordinateur portable, l’esprit seulement occupé par ses comptes. Il portait comme toujours un costume, la veste en moins car il avait toujours un peu chaud quand il réfléchissait.
Le Dragon, ayant terminé sa tâche, se renversa contre le dossier de son fauteuil, et tira une bouffée de sa cigarette. Il relisait en pensée ses documents de travail, quand soudain, le médecin entendit des coups ténus. Interrompu dans ses pensées et n’ayant pas l’esprit encore bien clair, il se demanda vaguement ce que c’était avant de réaliser que quelqu’un frappait à la porte. Ecrasant alors sa cigarette dans un cendrier, Hatori se leva prestement et se dirigea vers la porte s’entrée qu’il fit coulisser, avant de se retrouver nez à nez avec… Kajila !
Sous l’effet de la surprise, le médecin ne trouva absolument rien à dire. Il se contenta d’observer fixement la jeune fille, qui lui apparaissait comme dans un rêve tant son esprit était encore embrumé. D’ailleurs, avec ses yeux pétillants et sa jolie tunique verte, elle était véritablement magnifique, mignonne à croquer. Le vert lui allait si bien, c'était une couleur aussi vive et fraîche qu'elle...
Ses manières espiègles, son petit sourire moqueur achevèrent de ramener Hatori à la réalité ; il se rendit alors compte qu’il avait la bouche ouverte et s’empressa de la refermer. Il n’avait pas encore eut le temps de réagir à la phrase de Ryu que déjà elle lui tendait un bouquet de fleur en lui reprochant indirectement l’austérité de sa demeure.
Hatori rougit un peu en pensant à son bureau jonché de papiers de toutes sortes. Mais la décoration, ce n’était vraiment pas son truc. Son regard tomba alors sur sa chemise un peu froissée, qu'il s'empressa d'arranger le mieux qu'il pouvait, avant de retirer ses lunettes et de les glisser dans la poche sur sa poitrine.
Sur le coup, le médecin ne trouva rien à dire ; enfin, il prit le bouquet de la jeune femme, qu’il détailla attentivement. Il était composé de quatre fleurs ou branchages : du coton, du mimosa, du houx et une fleur de cerisier. C’était pour le moins inhabituel, pourtant cela plu aussitôt à Hatori par sa simplicité . Toutefois, il ne savait trop comment réagir…

Je… je vous remercie, ce bouquet me plaît beaucoup.

Réalisant alors ce que signifiait la présence de la jeune fille, il s’inquiéta.

Vous n’auriez pas dû venir… Akito risque de… Non, ce n’était pas ce que je voulais dire ! Cela me fait plaisir que vous soyez là ! Mais, je…

Hatori s’enferrait. En désespoir de cause, il se dit que de toute façon, maintenant que la jeune fille était là, elle serait plus à l’abri des regard chez lui que devant sa maison et se décida à l’inviter à rentrer.

Enfin, je vous en prie… entrez.

Il ferma soigneusement la porte derrière elle, soulagé qu’elle ne soit plus exposée, puis fut très embarrassé en constatant le désordre qui régnait sur son bureau. Assez gêné, il farfouilla un moment pour trouver un vase, le remplit et mit le bouquet dedans, en disant, gêné :

Je suis vraiment désolé pour le désordre, si j’avais su que vous veniez, j’aurai fait un peu de rangement. Sans compter que je ne suis pas non plus très présentable…

Il la regarda, ne sachant quelle conduite adopter, en empilant au hasard quelques papiers dans une tentative désespérée pour ordonner le bazar omniprésent sur sa table de travail.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Lun 15 Mai - 17:04

A partir du moment ou Hatori arriva dans son champ de vision, plus rien ne compta. Elle ne se demanda plus si elle avait bien fait ou s'il n'allait pas la rejetter ou s'il etait seul, elle ne craignait plus Akito ou Kureno pour lui dire de partir, elle ne pensait plus a Kana ou aux autres femmes qui tournaient autour du beau medecin, non. Plus rien ne comptait que le fait qu'il soit la, tout etonné devant elle.
Tellement etonné d'ailleurs que l'adolescente devait se retenir pour ne pas eclater de rire.
Elle le regarda refermer la bouche, enlever ses lunettes et lisser sa chemise avec une gaité non feinte et sans rien dire. Le silence ne lui apparaissait pas pesant, au contraire c'etait, pour elle, d'une complicité touchante et elle voulait lui laisser le temps de reprendre ses esprits et de lui répondre.
Lorsque, enfin, il ouvrit la bouche, son coeur battit plus vite. Il appréciait le bouquet ! Ouf ! La jeune fille sentit ses epaules s'alleger tout d'un coup. C'etait bien ce qui la stressait le plus. Mais elle n'avait pu se resoudre a venir les mains vide et n'avait pas d'argent pour acheter autre chose que des fleurs...et encore pas beaucoup !

Par contre la suite la rendit perplexe. Il etait vraiment content de la voir ou il voulait qu'elle parte ? Qu'est ce que cela signifiait ? Avait il reellement peur d'Akito ? S'inquietait il pour elle ? Ou cherchait il une excuse pour qu'elle s'en aille ? Ses sourcils se froncerent et ses yeux s'assombrirent. S'il ne voulait pas d'elle qu'il le dise, elle detestait ne pas comprendre comme cela.
Heureusement il la fit finalement entrer. Donc il avait vraiment peur pour elle.
La colere fit place a de la fierté et, tout en otant poliment ses sandales elle dit tres simplement.

Je n'ai pas peur d'Akito, il n'a aucune incidence sur mes actes, je fais ce que je veux.

Ce n'etait pas tout a fait vrai. Depuis l'episode de la limousine, Kajila avait un peu peur du chef de famille. Elle avait beau combattre ce sentiment, le souvenir de la limousine roulant a toute allure, les paroles du jeune homme, les mains sur son cou qui serraient, la langue sur sa joue, puis ses tremblement malgré la présence rassurante de Kazuma, les marques qui, bien que plus discretes, se voyaient toujours sur sa nuque...

Elle se releva, inconsciente du fait qu'elle avait legerement pali et que ses yeux s'etaient troublés tandis qu'elle revivait ce moment pour le moins traumatisant. Heureusement elle se reprit tres vite, et sourit gaiment en voyant le médecin si stressé et gené par sa présence.
Posant son sac dans un coin, elle se rederessa et le detailla de haut en bas avec un brillement amusé de l'oeil, avant de le taquiner.

Oui c'est vrai, vous auriez pu faire un effort quand même ! C'est une honte !

Elle eclata de rire. Dire qu'il se disait pas présentable en costume 3 pièces taillé sur mesure, le pantalon impeccable, la chemise bien un peu froissée mais que diable c'etait un être humain pas un mannequin, et un joli gilet sans manches qui etait malheureusement bleu.
Kajila regarda autour d'elle et se rendit compte qu'elle avait dérangé le medecin en plein travail. Un peu gênée a son tour, elle repris son serieux et dit simplement.

Mais je ne veux pas vous empecher de travailler vous savez. Si vous voulez terminer, je peux vous attendre ou revenir plus tard. De toute facon j'ai du travail moi aussi a faire.

Elle se frotta la nuque, et sans qu'elle l'ai décidé s'entendit dire :

En fait j'avais quelque chose a vous demander...je voulais savoir si vous accepteriez de me tutoyer...le vouvoiement c'est tellement serieux, j'ai pas l'habitude...

Puis, changeant de sujet et retrouvant son assurance habituelle, elle quitta le palier et entra totalement dans la maison du médecin. C'etait la troisieme fois qu'elle y venait. La premiere datait de 7 ans, la seconde avait moins d'un mois puisque c'etait Akito lui-même qui l'y avait conduite avant de l'en chasser. Elle regarda autour d'elle, ne pouvant s'empecher de voir la photo de Kana toujours dissimulée derriere une autre où on le voyait avec Shiguré et Ayamé.

Dites...Shigure-san et Ayamé-san sont de bons amis a vous ?

fit elle en montrant les photos du doigt plus pour lancer la conversation qu'autre chose et sans se rendre compte que cela revelait qu'elle pouvait reconnaitre les deux somas...en même temps elle savait beaucoup de choses sur cette famille, et tout ce qu'elle apprenait lui instillait le désir d'en savoir d'avantage !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Jeu 25 Mai - 0:21

Hatori se détendit imperceptiblement, effet direct et non négligeable que la vicacité rayonnante de Kajila avait sur lui. Comme chaque fois qu’il se trouvait en sa présence depuis quelque temps, le Dragon se sentait « fondre », s’adoucir, même un tout petit peu ; chaque étincelle était accueillie avec gratitude dans son cœur. Avec gratitude, oui, mais avec peur aussi. La peur de tout recommencer, de refaire les mêmes erreurs, de commettre l'irrémédiable, d’allonger encore la liste de ses fautes.
Hatori avait peur de lui-même, de ce qu’il serait amené à ressentir, à penser, à faire ou à ne pas faire. Il n’avait plus confiance en la vie, ni en lui d’ailleurs. Il avait trop souffert des revers de fortune pour tenter encore le destin.
Il était maudit, un point, c’est tout. Il n’y avait pas à discuter. C’était comme ça, et cela serait toujours ainsi. Il n’y avait rien à faire, rien à tenter. Et surtout ne pas se débattre. Ne pas chercher de compromis, ne pas retenter le diable, ne pas se bercer d’illusions et de faut-semblants. Il fallait accepter cet état de fait. Se lever chaque matin avec ce poids sur les épaules, regarder la vie continuer autour de soi, et rester là, au milieu, tout seul, et regarder, regarder la vie passer, sans rien faire, sans rien dire, et supporter la douleur, chaque jour, chaque nuit, sans trêve, sans répit. Et vivre avec. Ou en tout cas faire semblant.
Faire semblant, Hatori ne savait pas faire. Ou très mal. Faire semblant, c’était faire croire qu’on était fort, qu’on était résistant, qu’on était courageux. Toutes ces qualités, le médecin ne croyait pas les posséder. Pour lui, l’effacement des souvenirs de Kana n’était pas un acte plein de bravoure et de renoncement, mais la seule issue possible alors, celle qui reste quand on est au pied du mur, celle qu’on ne peut pas regarder dans les yeux et qu’on n’assume jamais, qu’on fuit toute sa vie sans pouvoir la regretter.
Alors Hatori restait en marge du cours des choses. Il était comme assis sur le côté d’une route, et il regardait les gens et les voitures passer. En se levant parfois pour aider quelqu’un à se relever, pour se donner l’illusion d’ exister encore, de ne pas être une sorte de spectre errant entre deux mondes, l’actuel et celui d’un passé révolu.
Voilà. Voilà où on en était. Voilà comment Hatori voyait sa vie, ou plutôt le semblant de vie qu’il tenait.
Et pourtant. Pourtant il y avait Kajila. Elle était venue comme pour lui prendre la main et le pousser à reprendre sa marche sur cette route. Comme pour le pousser à agir, et plus à regarder. Et le Dragon avait peur de cette main tendue vers lui, de cette perspective effrayante et pourtant enivrante d’un nouveau départ, d’une nouvelle chance. Il avait peur.
Hatori secoua la tête pour chasser toutes ces pensées, retourner dans le moment présent. Il eut un regard étrange vers Kajila, puis fronça les sourcils lorsqu’elle démarqua son indépendance. Cette phrase l’aurait peut être fait sourire si Akito n’y avait pas été mêlée. Hatori avait appris à ses dépens que ses envies et ses interdictions n’étaient pas à prendre à la légère. Il ne se rendait pas vraiment compte que cette menace était déformée et accrue par sa malédiction, par sa vision de son chef de famille comme d’un Dieu, une entité supérieure, qu’il fallait craindre, respecter et aimer.

Peut être, mais je crains qu’Akito ne voie pas les choses ainsi. Vous n’avez pas idée du mal qu’il pourrait vous faire.

Il avait parlé d’un ton amère, où on pouvait déceler toute sa douleur, tous les fantômes de son passé qui revenaient valser autour de lui, le narguer, l’horripiler. Il surestimait la portée des actes d’Akito, ayant toujours vécu dans la crainte mêlée de pitié de sa personne, qui paraissait presque superstitieuse, et la liberté d’esprit de Kajila lui semblait dangereuse pour elle-même.
Hatori, morose, regarda la jeune fille déposer son sac dans un coin, avant de lui adresser un grand sourire et de se moquer gentiment de lui en éclatant de rire.
Plus amusé que gêné, le Dragon eut un sourire, un peu paresseux, mais un vrai sourire. Voyant que c’était à son tour d’être embarrassée, il la rassura aussitôt.

Non, non, vous en me dérangez absolument pas. Je viens de terminer mon travail, et je n’ai vraiment rien de mieux à faire pour le moment que de m’ennuyer avec vous, je vous l’assure.

Le médecin fut presque étonné par ses propres paroles. Avant de s’empourprer, pour se donner une contenance, il se dirigea vers la fenêtre qu’il ouvrit, ainsi que le volet qu’il avait fermé pour mieux voir l’écran de son ordinateur portable. Aussitôt, une douce brise printanière, chargée de parfums de fleurs et d’herbe, pénétra dans la pièce, faisant voleter les cheveux d’Hatori qui se sentit un peu apaisé.
Il se retourna d’un coup en entendant Kajila lui demander de la tutoyer. Sur le moment, il fut assez troublé et ne sut que répondre. Puis, un peu raide et maladroit dans ses paroles, qui lui semblaient incongrues dans sa bouche, il répondit malhabilement.

Euh, eh, bien… si vous…enfin, si tu préfères…

Il regarda avec un embarras qui se dissipait petit à petit Ryu inspecter sa demeure, comme pour voir chaque détail, comme pour prendre possession de l’endroit où elle se trouvait. Le médecin était toujours étonné par le charisme de la jeune femme, la façon qu’elle avait de s’imposer naturellement aux autres, de rayonner littéralement de l’intérieur.
Suivant son regard et ses paroles, Hatori vit la photo où on le voyait au lycée avec Aya et Shiguré. Il eut comme une moue ironique à cette vue, en se rappelant sa vie à ce moment là. Aya qui n’en faisait déjà qu’à sa tête, c’est à dire n’importe quoi… Le nombre de fois où il était passé en douce derrière pour tout arranger ! Et Shiguré qui faisait les yeux doux à toutes les filles… Qu’est-ce qu’ils avaient pu le charrier avec ça ! Eux n’avaient pas changé d’un pouce. Hatori, par contre, était transformé en profondeur. A moitié consumé. A cette époque-là, il se sentait bien. Pas heureux, non, bien. Et cela aurait dû rester ainsi. Pas heureux, heureux il avait su bien plus tard ce que cela voulait dire, et l’avait aussitôt regretté en comprenant quelles souffrances impliquaient le bonheur. Oui, il aurait dû rester « bien » toute sa vie. Autrement dit, ne jamais rencontrer Kana…
Les yeux du Dragon s’étaient assombris. Il cligna des yeux, triant ses souvenirs pour donner une réponse à Kajila.

Oui, on peut dire ça… En fait, du plus loin que je me souvienne, nous avons toujours été ensemble tous les trois… Bien qu’assez mal assortis, il faut l’avouer ! Je crois que vous avez déjà rencontré Shiguré-san, vous avez pu voir à quel point nous sommes différents…

Hatori était le premier surpris d’être aussi loquace (enfin, loquace pour lui !), surtout au sujet de sa vie privée. Mais sans pouvoir réellement se l’expliquer, il se sentait à l’aise, en confiance. Il prit le cadre dans ses mains, le regarda un instant avec nostalgie, puis le reposa avec un soupir inaudible.
Puis, relevant soudain la tête, il se souvint de ses devoirs d’hôte.

Excusez-m… excuse-moi, je ne v… je ne t’ ai proposé aucun rafraîchissement ! Je fais un bien mauvais hôte… Du sensha, ou du thé citron? Je suis désolé, je ne crois pas avoir d’autres parfums…

Le médecin avait parlé sur un ton d’excuse, cela faisait un moment qu’il n’était pas sorti faire quelques courses au convini, accaparé comme il l’était par son travail. Il avait un peu honte de cette négligence, et le dissimula en cachant son visage dans son placard pour chercher des tasses.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 28 Mai - 6:47

L'adolescente etait totalement inconsciente du debat interieur du médecin. Certes elle savait que le fait d'effacer la mémoire de Kana avait été un coup dur pour lui, que cela l'avait fait rechuter dans la mélancolie (au sens presque médical du terme), qu'elle lui avait toujours connu.
C'etait l'une des raison qui faisait que la jeune fille etait mal a l'aise en presence de l'infirmiere. D'un coté elle l'admirait (et l'enviait) d'avoir pu toucher le coeur du Dragon, et d'un autre elle la detestait (et lui etait reconnaissante) de n'avoir pas pu resister a un simple effacage de mémoire. Alors qu'elle, le faisait sans même y penser !
Mais elle ne pensa pas a tout cela tandis qu'Hatori la regardait. En fait elle ne pensait a rien, elle avait posé son sac et regardait autour d'elle, gravant ces instants dans son coeur comme tout ceux de reel bonheur qu'elle avait eu dans sa vie. Ils etaient si peu nombreux qu'elle pouvait les stocker sans en oublier une parcelle. Elle les regardait si souvent en elle qu'ils etaient comme polis, lissés, rendus encore plus beau par le temps, les epreuves et la mémoire.

Aussi ne vit elle pas le curieux regard du médecin, pas plus que son trouble, ses mouvements de tête et son froncement de sourcil auquel elle repondit pourtant. Car elle avait finalement entendu l'amertume et la douleur dans la phrase pourtant courte du jeune homme. Kajila etait si sensible aux humeurs d'Hatori qu'elle eut soudainement l'impression que l'obscurité et le desespoir l'attrapaient et, pendant une seconde, elle cessa de rayonner.
Puis, elle se reprit, se rappelant ses dernieres rencontre avec le médecin et la joie qu'elle avait ressentit alors chassa les tenebres et lui rendit sa combativité.

Je crois que vous n'avez pas idée du mal que je peux faire.

retorqua-t-elle, farouche, avant de reprendre plus doucement en cherchant son regard.

Je ne sais pas ce qu'il vous a fait, mais visiblement ce n'etait pas du bien. Vous avez peur de lui, je me trompe ?

La haine flamba dans ses yeux. Akito avait blessé Hatori, et elle n'avait pu le proteger. Akito allait payer pour cela, il etait strictement interdit de faire du mal à ceux que la jeune femme aimait.

Heureusement pour eux deux, le medecin se detendit lorsque Kaj se moqua gentiment de lui. Il sourit même, faisant naitre dans les yeux de la jeune fille un eclat de joie intense.

Ah, j'ai encore gagné !

fit elle gaiement en se rappelant de leur rencontre la nuit, pret de Shiguré. Mais lorsqu'il continua, elle se sentit rougir un peu plus. Qu'est ce que cela voulait dire ? Qu'il n'avait rien de mieux a faire qu'être avec elle (que c'etait toujours moins ennuyeux que de regarder un film ou prendre un bouquin) ou qu'il etait content qu'elle soit la ?
Elle lui jeta un regard interrogatif mais n'etait pas sure qu'il l'ai vu parce qu'il etait en train d'ouvrir la fenêtre. Une brise printaniere entra aussitot dans la piece, faisant voler quelques meches de cheveux du médecin et rappelant à Kajila la signification spéciale de ce jour. C'etait Hanami et Hatori l'acceptait chez lui !
Puis il se retourna et accepta, en bafouillant mais il semblait qu'Hatori ne puisse avoir une conversation avec elle sans bafouiller (ce qu'elle trouvait terriblement mignon), de la tutoyer.
Jamais Kajila n'avait autant sourit ni tellement rayonné de bonheur ! Elle eut soudain envie de se jeter dans les bras du medecin et de l'embrasser (mais elle ne le fit pas, elle n'etait pas aussi spontanée que ce que l'on pouvait croire, et puis les calins et les bisous elle ne connaissait pas), et essaya de faire passer toute sa gratitude dans son regard et son sourire.

Arigato Hatori-sama ! Merci beaucoup !!!

Mais Hatori avait d'autres presents a lui offrir visiblement et il lui fit cadeau d'une part de son passé. Touchée également par cette marque de confiance, Kajila prit un moment pour reflechir, repassant les deux personnalités dans sa tête et repondit enfin, a moitié pour elle-même...

Et bien...en y reflechissant...ce n'est pas SI mal assortit. Vous avez tous les deux des qualités complémentaires et j'ai l'impression que quelque chose vous relie...un peu comme si la forme etait differente mais le fond, pas tellement en fait.

Elle se frotta la nuque, un peu gênée.

Je ne connais pas assez Ayamé-san pour dire si c'est pareil. D'ailleurs je me demande comment on peut le supporter plus de 2 minutes. Je crois que c'est la seule personne au monde qui me fasse peur !

*a part peut etre Ritsu-san mais cela je ne le vous dirait pas tout de suite.*


Elle avait bien conscience de son indiscretion mais quelque chose lui disait que c'etait le bon moment pour poser des questions. Peut-être pourrait il y répondre !

Elle se souvint soudain de sa propre solitude et baissa les yeux. Une vague de tristesse arriva, la submergea et se retira aussitot, lui arracha cet unique commentaire.

Au moins, grace a eux vous n'avez jamais été seul...

Elle allait continuer lorsqu'il lui proposa du thé. Sachant que c'etait la l'un de ses points faibles, la jeune femme sourit.

Le thé au citron sera parfait par cette chaleur. Vous voulez que je le fasse ?

Elle suivit le médecin dans la cuisine et passa un petit moment a examiner son nouvel environnement (c'etait une question de survie pour elle !) et a s'extasier interieurement devant tant de technologie. Dans ses souvenirs, les cuisines etaient bien plus rustiques. En même temps il etait totalement normal que la technologie ait évoluée en 5 ans et que le medecin soit a la pointe du progres.

Puis, reprenant la conversation la ou elle l'avait laissée, elle mit une main dans sa poche, rejetta de l'autre une meche de cheveux derriere son oreille, faisant tinter sa boucle d'oreille et lancant un regard franc et droit au médecin, se décida a demander, avec une tranquillité feinte :

Vous avez toujours vecu ici ? A l'interieur je veux dire ?
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 4 Juin - 18:41

Hatori ne se rendait pas vraiment compte de l’attirance que Kajila éprouvait pour lui.
Il s’était si longtemps replié dans ses souvenirs, dans son passé, dans son malheur, comme un escargot se cache tout au fond de sa coquille, qu’il avait perdu l’habitude de porter une réelle attention à ce qui l’entourait. Sa perception s’en trouvait affaiblie, et beaucoup d’évidences lui échappaient. Bien sûr, il se souvenait de la déclaration passionnée que lui avait fait la fillette qu’elle était alors il y a de cela plusieurs années à présent. Mais il pensait, tout naturellement, qu’elle avait été emportée par son jeune âge, et qu’elle avait elle-même complètement oublié cet épisode, ainsi que son amour pour le médecin. C’était tellement difficile à croire, pour lui, qu’on puisse s’intéresser au Dragon ! Il se voyait souvent comme une sorte de spectre, retenu par une mince, très mince attache sur le monde des vivants, et s’étonnait qu’on pût encore le voir. Lui-même, en tout cas, ne voyait plus grand-chose, ou plutôt ne voulait plus voir.
Alors que Kajila était si merveilleusement réelle, si formidablement vivante… Son rayonnement était si intense qu’il lui faisait presque mal, à sa manière. Pourquoi donc s’intéressait-elle à lui ? Le médecin ne trouvait pas de réponse à cette question et même ne la cherchait pas, se contentant simplement de profiter de ces moments avec elle, où il avait vraiment l’impression d’être un humain à part entière, même si une partie de son esprit voguait toujours très loin d’ici…
Parler d’Akito, en revanche, lui faisait si mal que cela e ramenait aussitôt à la réalité. D’ailleurs sa douleur devait être palpable, à en juger par la réponse de Kajila devant ses mises en garde. Une fois de plus, il admira sa fierté, même s’il n’était pas tout à fait convaincu par ses dires –il lui semblait impossible de résister à Akito- .
Il détourna brusquement la tête lorsqu’elle chercha son regard pour lui demander s’il avait peur du chef de famille. Il ne voulait pas parler de ce que lui avait infligé Akito, de la perte de Kana, de sa blessure. Il ne voulait même plus y penser. Il ne répondit rien, mais s’assombrit considérablement, se renfermant plus encore si c’était possible.
Peur ? Oui, il y avait de la peur dans ses sentiments pour Akito. La crainte de cette jeune fille qui pouvait orchestrer sa vie comme bon lui semblait, au mépris de toute logique. La crainte de la volonté implacable de ce dieu contre qui il ne pouvait et ne pourrait jamais rien faire. La crainte des ses sautes d’humeur imprévisibles, de sa colère, de sa violence… Du dégoût aussi, pour sa perversion sans limite, ses joies sadiques, ses intrigues. Et peut être… de la pitié, aussi, pour cette enfant qui ne savait pas aimer, que tous redoutaient et qui, au fond, voulait seulement de l’affection.
Comment aurait-il pu expliquer cela à Kajila ? C’était tout simplement impossible. Il s’en voulait de lui donner l’occasion de lui poser ce genre de questions ; commençant à connaître sa curiosité, il était sûr que son silence l’intriguerait davantage encore…
Le médecin se détendit lorsqu’ils changèrent de sujet. Kajila le taquinait encore, évoquant le souvenir de cette nuit où il l’avait rencontrée à vélo alors qu’il sortait de chez Shiguré, et où elle avait vu l’économie qu’il faisait de ses sourires. Ne sachant, une fois encore, que répondre, il ne put que s’empourprer, constatant malgré son trouble que les joues de la jeune fille avaient pris une teinte semblable aux siennes. L’avait-il gênée ? Peut être se montrait-il trop familier avec elle. Décidément, il ne savait plus quelle conduite adopter. Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas eu une telle compagnie…
Il fut également surpris de voir à quel point un simple tutoiement –pas si simple que ça à appliquer pour lui, dans le fond- lui faisait plaisir. Toutefois sa joie lui fit chaud au cœur ; pour la première fois depuis que Kajila était entrée chez lui, Hatori se dit qu’il avait fait ce qu’il fallait au moment où il le fallait. Même une chose aussi infime. Il avait tellement l’impression de ne lui causer que de l’embarras…
Parler de son amitié avec Ayamé et Shiguré lui faisait un peu bizarre. Il haussa les sourcils quand Kajila parla de leurs « qualités complémentaires », étonné qu’elle touche si juste. Bien qu’il ait du mal à définir très exactement les qualités de Shiguré…

On peut dire les choses comme ça…



Ayamé ? A vrai dire cela ne m’étonne pas qu’il vous effraie. Toute personne non prévenue contre lui se retrouve très vite noyée dans un océan de paroles complètement dénuées de sens. Quant à le supporter, c’est une question d’habitude…


Hatori avait parlé du ton stoïque qu’il utilisait habituellement lorsqu’il conversait justement avec Ayamé ou Shiguré. En en prenant conscience, il se demanda s’il n’allait pas trop loin. Cela ne lui ressemblait pas de parler autant de lui ou de ses amis, et encore moins à une lycéenne dont il ne savait finalement pas grand-chose !
Soudain étonné par le ton amer de la jeune fille, il observa ses yeux assombris par la tristesse. D’une voix douce, il répondit :

C’est vrai… Ce qui n’a pas vraiment été votre cas, je me trompe ?

Le Dragon n’avait pu s’empêcher de le lui demander, en reprenant sa propre expression. La lycéenne paraissait si mélancolique, cela l’attristait de la voir ainsi. A vrai dire, il ne supportait pas que son éclat, si vif, si éblouissant, soit terni par un sentiment aussi opaque que le chagrin. Sur le moment, plus rien ne compta d’autre pour lui que son désir de comprendre ses souffrances et de faire tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider. Il en oublia du même coup ses résolutions : ne pas s’intéresser à elle, ne pas lui donner des raisons de s’intéresser à lui…
Quant au thé, il ne pouvait nier que sa préparation n’était pas sa spécialité. Aussi, plutôt que de respecter ses devoirs d’hôte et de lui offrir un thé imbuvable, il préféra reléguer son amour propre au fond de son être et lui répondre :

Euh, à vrai dire, je pense que ce serait préférable… Je vous remercie.

Il la laissa passer devant lui pour accéder à la cuisine, frissonnant malgré lui quand elle l’effleura, puis s’empressa de sortir deux tasses et des biscuits, tout en s’excusant.

Je suis désolé, je ne suis vraiment pas très doué pour cuisiner…

Il se crispa légèrement lorsqu’elle lui posa sa question, avec une tranquillité qu’il savait de façade. Réticent tout d’abord, puis ne voyant pas ce qu’elle pourrait faire d’un tel renseignement, il se décida à répondre d’un ton qu’il voulait vide mais qui restait raide.

Eh, bien oui… Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours habité ici.

Levant un sourcil, il se retourna pour demander :

Pourquoi cette question ?
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mar 6 Juin - 0:18

Kajila repondit au haussement de sourcil d'Hatori par un sourire et un regard amusé. Elle était contente d'avoir touché juste. Elle avit toujours eu un bon instinct pour juger les gens. Elle avait ses têtes bien entendu, et lorsqu'elle décidait de ne pas aimer quelqu'un il etait tres difficile de la convaincre de revenir sur ses positions, mais généralement, elle savait toujours a quoi s'en tenir sur les gens.
Elle etait également contente de le voir s'ouvrir un peu à elle et lui parler de lui. Elle savait que c'etait rare, Hatori n'aimait pas parler etrestait tres mystérieux. Seul point noir au tableau, le medecin oublait de la tutoyer, il fallait qu'elle trouve un moyen de lui rappeler la "promesse" qu'il venait de lui faire...si elle arrivait a trouver une idée !

Elle n'y reflechit pas longtemps, le dragon venait de lui tendre une perche qu'elle ne voulait pas louper.

Vous êtes en train de me conseiller de le fréquenter plus pour vaincre ma peur Hatori-sama ?

fit elle d'un ton un peu trop innocent pour être parfait, un sourire mutin aux levres et une joie au coeur que même le rappel de sa solitude ne reussit pas a ternir. Elle haussa les epaules, forte et fière...comme toujours.

Le passé n'a pas d'importance, seul l'avenir compte.

Elle suivit son hote dans la cuisine, ne pouvant s'empecher de le froler en entrant. Ce "contact" la fit frissonner de tout son être. Elle etait tres peu tactile, et le fait de le toucher...lui...lui parraissait si doux, si fort, tellement merveilleux. Elle ne comprenait pas pourquoi ce moment pourtant presque irréel lui faisait battre le coeur et tourner la tête. Il fallait qu'elle se reprenne !

Pour se donner une contenance, elle fit le tour de la cuisine, alluma le gaz pour faire chauffer l'eau destinée a chauffer une theiere en fonte qu'elle avait trouvé dans un placart. Avec des gestes surs et visiblement mainte fois repetés, elle prépara rapidement un bon thé au citron dans les règles de l'art.

Vous savez moi non plus je ne savais pas cuisiner, mais j'ai bien du apprendre...et maintenant je me débrouille !

D'ailleurs elle ne cuisinait pas mal. Ce n'etait pas de la grande cuisine mais c'etait tres mangeable, equilibré, rapide et adapté a son budget...que demandait le peuple ?!
Elle parlait d'un ton leger et joyeux, voulant faire passer les questions plus serieuses (ou plus importante pour elle) dans le même sac. Heureusement pour lui, Hatori n'etait pas dupe et s'il répondit il lui demanda la raison de ses questions. L'adolescente reflechit rapidement a sa réponse. Impossible de reveler qu'elle s'interressait à l'interieur, il allait croire qu'elle ne s'interressait a lui que pour cela !

Pour rien, j'essaie de savoir qui vous êtes c'est tout.

Elle eut un sourire de défi.

Plus vous êtes laconique, plus je suis intriguée, c'est normal non ?

Soudain, un bruit se fit entendre a la porte et la jeune femme sursauta, montrant une nervosité qu'elle avait pourtant reussi a dissimuler jusque la. Elle fit tomber la boite de sachets de thé qui s'eparpillerent un peu.

Oups, désolée,

fit elle en se baissant aussitot pour ramaser.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mer 7 Juin - 19:02

Hatori avait complètement oublié de tutoyer la jeune fille en parlant. C’était devenu tellement naturel pour lui de la vouvoyer qu’il avait du mal à passer à autre chose. La nouveauté en général, de toute façon, ce n’était pas pour lui.
Le Dragon, malgré sa tension, appréciait ces instants privilégiés avec l’adolescente. Ses conversations avec elle étaient toujours… différentes, surprenantes. Une boîte de chocolats. Il ne savait plus très bien qui il avait entendu faire cette comparaison, mais c’était exactement cela. Il ne savait jamais sur quoi il allait tomber. Un doux, un amer, un sucré, un alcoolisé, un écœurant…
Et puis, le rayonnement de Kajila le réchauffait. Presque au sens propre du terme… Il en venait à aimer particulièrement son sens de la répartie et son petit air mutin.
Cette après-midi lui rappelait très nettement la soirée qu’il avait passée chez elle après l’avoir ramenée pour lui éviter d’avoir à marcher avec une cheville endolorie.
La même ambiance feutrée, comme dans un endroit loin de tout … Le même flot d’émotions qui l’assaillait, irrégulièrement, comme un fleuve en crue… La même impression de complicité… Le même lent déroulement du temps, au ralenti, comme un gros serpent assoupi… La même douceur omniprésente, accentuée encore par la naissance du printemps…
A un détail près, et un détail majeur : cette fois, ils n’étaient plus chez Kajila mais chez Hatori. Et à la différence de la demeure de la jeune fille située dans les quartiers malfamés, sa maison recevait beaucoup de visites, et pas des moindres. Autant dire qu’il craignait plus que tout qu’on les surprenne, lui et Ryu, ensemble. Pourtant, ils ne faisaient rien de mal… Alors pourquoi est-ce qu’il se sentait tellement coupable ?…
Est-ce que ce qu’il était en train de faire était interdit ? Hatori n’arrivait pas à le savoir. Prendre le thé avec une lycéenne, pour un médecin déprimé, c’était mal ? Peut être, oui, dans la mesure où il risquait de se transformer, révélant ainsi sa malédiction, si la jeune fille lui tombait dans les bras. Mais cela faisait bien longtemps qu’il avait appris à éviter les contacts physiques, même s’il n’était jamais à l’abri d’un incident. Alors peut être à cause d’Akito qui la détestait, et qui risquait de la violenter à nouveau s’il apprenait sa présence dans la demeure du médecin… Oui, c’était sûrement ça. Et pourtant…
Pourtant, malgré cette culpabilité nichée au fond de son cœur, Hatori ne parvenait pas à abominer cette situation. Il se sentait presque à l’aise, comme dans un manteau chaux, doux, agréable, avec juste une étiquette qui le démangeait. Il arrivait même à l’oublier, cette étiquette, cette culpabilité, en se concentrant uniquement sur la conversation… Ce qu’il évitait de trop faire. Parler et penser à Kajila, parfois, était aussi éprouvant que de regarder directement le soleil. Alors une partie de son esprit , de ses pensées, voguaient toujours ailleurs, à des kilomètres et des années d’ici et maintenant.
Reportant son attention sur ses paroles, Hatori eut un sursaut quand elle parla de « fréquenter plus » Ayamé. Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Le fréquenter ? Il n’avait pas voulu dire ça, non… Il ne voulait pas qu’elle passe du temps avec d’autres hommes ! Mais qu’est-ce qu’elle cherchait, à la fin ? Et lui, qu’est-ce qu’il était en train de penser ? Kajila était grande, elle faisait ce qu’elle voulait. Comme si un vieux ronchon comme lui pouvait décider de ses actes.
Le médecin prit alors conscience de sa malice. Elle se moquait encore de lui, et lui, il marchait à chaque fois… Heureusement que ses paroles n’allaient pas aussi vite que sa pensés…
Une étiquette le démangeait encore, mais pas la même : pourquoi cela le dérangeait-il, dans le fond, qu’elle voie Ayamé ? Parce qu’à force de rencontrer les maudits des Soma, elle découvrirait un jour ou l’autre leur secret ? Ce n’était sûrement pas ça, mais le Dragon s’en persuada.

Hum, non, ce n’est pas ce que je voulais dire…

Il se hâta de poursuivre, en orientant différemment la question, pour dissimuler son embarras.

Je connais Ayamé-san depuis mon enfance, presque depuis ma naissance. Je connais son comportement par cœur.

Laissant un coin de sa bouche se relever légèrement, il ajouta :

D’ailleurs, je pense qu’il faut au moins toutes ces années pour réussir à le comprendre. Et encore…

Il se contenta de hocher la tête quand elle fit une réponse vague, bien que déterminée, à sa question sur son passé. Si elle voulait garder ses secrets, elle en avait le droit. Il n’y avait vraiment que lui pour l’embarrasser avec des détails sur sa vie qui ne l’intéressaient sûrement pas…
Le Dragon regarda l’adolescente s’activer dans la cuisine. Avec un plaisir qui l’étonna lui même, il l’observa préparer le thé. Ses gestes avaient quelque chose de rassurant, d’agréable...
Il avait quand même un peu honte de la laisser travailler à sa place. C’était elle l’invitée quand même, même si elle s’était présentée de façon cavalière !
Il l’écouta parler calmement, il aimait bien apprendre des choses nouvelles sur elle.

Personnellement, la cuisine n’a jamais été mon fort. Le thé encore moins…

Le médecin eut une moue embarrassée devant les paroles de la jeune fille. Il ne voyait pas ce qu’il pouvait lui répondre. Croyez-le ou non, il en avait, des raisons, pour être laconique ! Bien sûr que c’était normal d’en être intriguée, surtout pour la jeune fille qui semblait s’intéresser à tout.
Hatori fut sauvé par la chute de la boîte contenant les sachets de thé, qui le dispensa de réponse. Instantanément, il s’agenouilla pour reprendre les petits sacs de thé dispersés sur le sol de sa cuisine.

Ce n’est ri…

Sans le faire exprès, il mit alors sa main sur les doigts de Kajila qui, elle aussi, s’était baissée pour ramasser les sachets. Il sentit le rouge lui monter aux joues, sans en comprendre la raison, et, après un temps de réaction d’environ trois secondes, s’empressa de retirer sa paume. Son regard rencontra alors celui de la jeune fille. Jusqu’ici, il avait toujours plus ou moins évité de la regarder directement, droit dans les yeux. Il ne sut combien de temps il demeura ainsi, perdu dans l’immensité de la nuit régnant dans ses yeux noirs, mais bientôt il ne put supporter son intensité et baissa la tête.
Troublé, il prit le thé répandu sur le carrelage le plus vite possible, pour le ranger dans la boîte.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mer 7 Juin - 23:35

Hatori resta un long moment silencieux. C'etait etrange de voir que les silences du medecins avaient tant de significations. Malgre le visage de marbre et le regard de glace, on sentait qu'il reflechissait intensement et la jeune femme aurait donné beaucoup pour savoir ce qu'il se disait ainsi.
Peut-être pestait il contre sa présence, peut-être etait il content de la voir...comment savoir vraiment ?
L'adolescente, derriere son air confiant et mutin se posait plein de questions. Cela lui parraissait tellement etrange que quelqu'un puisse accepter de passer du temps avec elle sans être payé ou obligé.
Mais en même temps, il se passait quelque chose d'etrange, elle se sentait en sécurité, a sa place, comme si elle n'avait pas besoin d'être sur ses gardes, comme si on pouvait l'apprécier ici pour ce qu'elle etait, sans chercher plus, sans esperer moins. Juste Kajila...pas même besoin de Ryu.

Elle se laissa absorber par sa tache. Préparer le thé etait un rituel important chez elle, un des rare luxe qu'elle s'autorisait, et l'une des rares choses qu'elle avait apprit a faire, enfant, dans la cuisine. Sa gouvernante lui ayant bien fait comprendre que c'etait un savoir indispensable pour une jeune fille du monde.

Elle laissa echapper un eclat de rire en remarquant le sursaut d'Hatori à sa provocation et en entendant sa réponse. Elle etait tellement heureuse de le voir reagir ainsi. Oh, elle savait bien que c'etait probablement parce qu'il ne la pensait pas assez bien pour frequenter son ami mais elle aimait penser que c'etait peut etre parce qu'il ne voulait pas qu'IL la fréquente ELLE.

Kajila haussa les epaules.

On verra bien. Je ne pense pas que je chercherais a le voir de toute facon.

Elle sourit pensivement. Il y avait deux personnes au monde que Kaj cherchait a voir, Hatori et Kazuma, de même qu'il y avait deux personnes au monde que l'adolescente evitait...ses parents. Les autres pouvaient bien aller et venir, cela lui était completement égal. Même Akito lui etait indifferent.

Elle le regarda "presque-sourire". C'etait bien le seul homme au monde a pouvoir sourire sans le faire totalement. Les coins de sa bouches se relevaient doucement, ses yeux brillaient un peu plus et l'on se prenait a esperer un sourire qui ne venait pas. Les vrais sourires d'Hatori etait rare et Kajila savourait encore le précédent.

Ma gouvernante disait toujours que le thé etait l'une des rares choses qui restaient l'apanage des femmes a notre époque et que c'etait pour cela qu'il etait de notre devoir de mettre un point d'honneur a le faire parfaitement. Aussi m'a t'elle fait etudier les differentes eaux a utiliser, les temps d'infusions, les thés et leur vertues, l'historique et tout le tintouin.

Elle soupira tristement.

Je l'aimais bien celle-la, elle est restée 2 ans c'est celle que j'ai eu le plus longtemps. Mon pèrel'a licensiée lorsqu'il s'est apercu que je m'attachais trop a elle.

Secouant la tête elle reprit ses esprits.

Pardon je ne sais pas pourquoi je vous raconte sa.

Le thé etant éparpillé su le sol elle se baissa pour le ramasser et, comme dans tous les films, la main du medecin vint recouvrir la sienne. Kaj ne rougit pas mais se garda bien de lever les yeux, se concentrant sur ce contact. C'etait etrange, pas desagreable du tout, tres naturel en fait. Lorsqu'il reagit enfin et la retira, elle sentit comme un froid l'envahir et se rendit alors compte de la chaleur du contact. Curieuse, elle leva les yeux et leur regards se croiserent. Un regard vert, intense, frais et apaisant comme un vent doux ou un tapis de neige qu recouvre et efface les imperfections de la nature, un mince voile blanc qui sublime l'herbe lors de la gelée du matin. Les yeux d'Hatori apaisaient la fievre et les tourbillons de flammes qui dansaient dans les siens, les apaisaient, les controlaient sans les eteindres. La jeune fille sentit soudain son energie canalisée, comme absorbée par le medecin qui lui offrait en retour le calme et l'apaisement qu'elle cherchait. Le soleil se reverbere fortement sur la neige et gagne en puissance grace a sa froideur.

Comme pour les mains, se fut Hatori qui rompit le contact en premier, baissant les yeux pour se hater de ranger le thé. Percevant son trouble mais ne voulant rien faire pour effacer ces moments magique, Kaj resta un moment sans reagir puis lanca soudainement.

Pourquoi n'avez vous pas peur de moi ? Pourquoi êtes vous toujours gentil ? Pourtant, vous, vous savez qui je suis alors pourquoi ne me méprisez-vous pas ?

Elle avait baissé les yeux. Elle ne comprenait pas comment quelqu'un d'aussi bien qu'Hatori puisse l'apprécier. Elle avait tellement l'hzbitude de suciter la peur, le mépris ou la pitié... elle ne savait pas trop elle-même qui elle etait, elle ne pensait pas être forte ou digne d'interet. Elle etait fiere parce qu'elle ne savait rien faire d'autre, elle etait forte pour survivre. Elle se savait intelligente ou plutot trouvait les gens tres bêtes. Elle se savait jolie mais ne se trouvait pas belle et faisait peu d'efforts pour se mettre en valeur. Pour elle, le désaveux de ses parents etait une honte qu'elle cachait. Comment, elle qui avait tout, pouvait elle être aussi egoiste et tout rejetter ? Et comment aurait elle pu faire autrement ?
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 11 Juin - 18:06

Hatori se sentit soulagé quand Kajila dit qu’elle ne reverrait plus le couturier. Au fond, il ne savait pas si cela l’aurait réellement gêné, mais au moins cela lui évitait tout simplement de se poser la question. Le médecin en avait vraiment par-dessus la tête d’essayer de démêler l’écheveau de ses sentiments. A peine prenait-il le bout d’un fil qu’il le lâchait aussitôt par peur de ce qu’il allait découvrir là-bas, à l’autre bout. C’était lâche, c’était faible, mais c’était rassurant. De toute façon, il n’avait pas vraiment besoin de le savoir, si ? C’était tellement plus simple de vivre comme ça, en ignorant purement et simplement ses émotions. Pas besoin de se fatiguer. Oui, c’était beaucoup plus simple…
Le Dragon se sentit fatigué d’un coup. Encore un de ces coups de barre qui lui prenaient régulièrement. Le stress, son travail, les Douzes, ses souvenirs, Tohru, les jeunes à surveiller de loin… Pas besoin d’aller bien loin pour expliquer cette lassitude, il avait au moins une petite vingtaine de facteurs aggravant dans ce genre-là en stock. Le médecin s’était assis sur une chaise ; il avait posé ses coudes sur la table et passait à présent ses mains sur son visage. Il n’avait pourtant pas trop travaillé ce matin…
Une légère brise, soufflant par la fenêtre encore ouverte, vint lui chatouiller le cou, et lui apporta par la même occasion les parfums des fleurs du jardin immense des Soma. Cette senteur l’apaisa ; il releva la tête pour regarder rêveusement les arbres qui dispersaient leurs pétales rosés aux quatre vents.
Les yeux de l’homme se recouvrirent d’un voile de souvenirs, obscurcissant son regard jusqu’à le rendre vert opaque. Un jour, il s’était promené ici avec Kana…sur ce même chemin de terre… C’était si près et si loin en même temps… C’était étrange, non ? Il avait l’impression que cela s’était déroulé dans un autre monde, à des années lumières d’ici. Ils s’étaient arrêtés près de cet arbre mort, là-bas… A l’époque, il était resplendissant. Hatori se souvenait parfaitement de chaque détail. Son rire, son parfum, ses cheveux dans le vent, ses yeux brillants, ses sourires…
Le Dragon revint brusquement au présent au son de la voix de Ryu. Il ne laissa rien paraître de sa nostalgie et l’écouta posément, comme toujours. Il avait comme un goût amer dans la bouche…
Toutefois le passé de l’adolescente l’intéressait vraiment. En l’entendant, il parvint même à reléguer ses regrets tout au fond de son cœur, tout au fond, là où étaient toutes les pensées qu’il ne parvenait pas –et qu’il ne parviendrait sans doute jamais- à regarder sereinement, droit dans les yeux.

Votre … ton enfance n’a pas dû être facile.

Comme par miracle, le maudit s’était souvenu de sa promesse. Qu’il avait bien du mal à appliquer d’ailleurs, il avait l’impression de rabaisser Kajila en la tutoyant, et ne pouvait se résoudre à lui demander d’en faire autant. De nature plutôt –plutôt !- formelle, il ne trouvait pas cela très naturel, ce tutoiement annihilait de façon bien inquiétante pour lui la distance qui les séparait.

Pourquoi craignaient-ils que… tu t’attaches trop à une autre personne qu’eux ? S’ils ne s’occupaient pas de toi ?... Ils trouvaient cela inconvenant pour une jeune fille ?

Encre une fois, le médecin était peiné et indigné de la conduite de ses parents. Une partie de son esprit les comprenait (ils étaient sans doute très occupés, une enfant surtout aussi peu facile que Kajila demandait bien trop de temps, ils n’avaient sans doute pas été vraiment préparés à recevoir un enfant, il fallait assurer leur revenu et leur dignité…), l’autre prenait objectivement le parti de la jeune fille (un enfant naît pour être aimé, pas pour être ignoré, comment peut on ainsi laisser une petite fille livrée à elle-même ? Comment pouvait-on décemment la priver de tout soutien extérieur, la laisser vivre dans de telles conditions ?...).

Ne t’excuse pas, cela m’intéresse vraiment.

Enfin, il avait réussi à la tutoyer sans buter sur les mots. Sûrement parce qu’il n’avait absolument pas pris le temps de réfléchir avant de parler, sa réponse était tout à fait spontanée. L’ennuyer ? Au contraire, il appréciait de l’entendre parler d’elle, cela le faisait compatir, et penser aux autres au lieu de déplorer continuellement ses propres malheurs.
Bien sûr, il n’y avait rien de comparable dans leurs expériences, mais enfin Kajila avait elle aussi vécu des choses difficiles –et même au-delà- et est-ce qu’elle s’emmurait dans un silence taciturne pour autant ? C’était toute la différence entre elle et lui. Lui, il n’avait plus la force de se relever et de continuer. C’était cela de vieillir, sans doute. En tout cas, il s’en était convaincu. C’était tellement plus simple comme ça, pourquoi se donner du mal à tout recommencer quand on risquait de retomber, et que tout serait alors à refaire ? C’était tellement plus simple de décider de s’arrêter, et d’attendre sagement la fin. Tellement plus simple…
Après avoir retiré sa main et rangé tous les sachets de thé, Hatori était toujours aussi rouge. En plus, cette scène était plus qu’un cliché ; un moment il eut l’impression de se retrouver dans un des romans de Shiguré –et croyez-le ou non, cette perspective ne l’enchantait pas plus que ça… A présent, il n’osait plus relever les yeux vers la jeune fille. Des émotions l’assaillaient en masse, qu’il ne cherchait pas à comprendre, et fuyait vaguement ; il les examinerait...plus tard. Il se releva, évitant soigneusement de regarder l’adolescente, et rangea la boîte.
C’est alors que Kajila lui parla. Le médecin resta un moment immobile, suspendant son geste. Il ne comprenait pas pourquoi Kajila lui demandait cela. Avoir peur d’elle ? Mais c’était lui qui devait effrayer avec sa mine sévère et ses paroles qui n’excédaient pas cinq mots par phrase ! Gentil ? Mais il n’était pas gentil, il faisait simplement attention à ne pas être trop antipathique, pour ne pas blesser encore ceux qui l'entouraient. La mépriser ? La seule personne qui méritait le dédain dans cette pièce, pour ce qu'il avait fait, c’était le Dragon ! Il ne comprenait pas que ces questions aient même pu venir à l’esprit de l’adolescente. Elles lui paraissaient tellement injustes !…
Lentement, l’homme se retourna, surpris, et affronta ce regard qu’il craignait tant. Il n’y vit que tristesse, avant qu’elle ne baisse les yeux. Toujours aussi doucement, le médecin se baissa à la hauteur de la jeune fille encore accroupie, et lui releva la tête, la fixant de son regard vert et pénétrant.

Kajila… Jamais je n’aurai peur de toi et jamais ne je te mépriserai non plus. Pourquoi penses-tu cela ? Tu as vécu des choses horribles pour une jeune fille aussi jeune, tu y as survécu, et tu continues. Tu t’es battue pour avoir un avenir, et tu en as un. Tu ne mérites que de l’admiration pour ta détermination. Rien d’autre…

Il ajouta d’un ton ferme, sincère :

Moi, en tout cas, je t’admire pour ce que tu as fait, et ce que tu continues à faire.

Détournant la tête, les yeux voilés de nouveau, le Dragon murmura, comme pour lui-même :

J’aurais voulu avoir le même courage…
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mer 14 Juin - 19:48

Mon enfance...

reprit la jeune femme pensivement. Son enfance...qu'est ce que c'etait vraiment l'enfance ? Etait-ce avoir un certain age ? Un certain degre de dependance ? Un certain degres d'immaturité ? Kajila ne savait pas trop si elle avait même eu une enfance, ayant décrété être une adulte a 6 ans a peine. Perdue dans les questions qu'avaient fait naitre en elle cette simple phrase (dont elle n'avait pas remarqué le tutoiement), l'adolescente ne s'etait pas rendu compte qu'elle avait laissé tomber son masque de force et que son visage refletait ses doutes, cette tristesse toujours si forte au fond d'elle même, et cette determination qui etait le fondement même de son caractere.
Comme elle préparait le thé, elle n'avait pas vu la nostalgie du médecin. L'air du printemps ne lui rappelait pas grand chose. A 18 ans, que sait on de la legereté de l'air et du parfum des fleurs ? Il faut avoir connu un grand nombre d'hivers pour aimer la douceur du Hanami. Et Kajila etait trop jeune pour cela.

Les questions d'Hatori lui rappelaient tant de douleur. Il ne s'en rendait probablement pas compte mais son "enfance" ou en tout cas la partie de sa vie qu'elle avait passé sous le même toit que ses parents ne figuraient pas parmis ses souvenirs préférés. Elle reussit tout de même a se reprendre lorsqu'elle se rendit compte que le médecin la tutoyait a nouveau. Un grand sourire illumina son visage qui repris sa force et son air sarcastique habituel.

J'ai cherché et j'ai trouvé trois raisons.
Primo, ils l'ont fait pour me protéger. Lorsque l'on s'attache a quelqu'un on est plus sensible a lui et l'on souffre plus aiséement. De plus d'autres personnes peuvent se servir de cet attachement pour vous diriger ou vus blesser. Je sais que c'est pour cette raison que mon pere dit toujours ne pas avoir d'enfant allant même jusqu'a me présenter comme la fille de l'un des domestiques.

Secundo, ils l'ont fait par jalousie. Ce n'est pas parce qu'ils n'avaient pas de temps qu'ils ne m'aiment pas. Ils ne voulaient pas que je les remplace par la premiere personne venue. Cela peut se comprendre.

Tertio, par convenance en effet. Je peux être en colere contre eux, il ne convient pas que je le montre. Les apparences doivent être respectées.


Elle haussa les epaules. difficile de dire ce qu'elle pensait des apparences. Elle tenait a sa réputation mais c'etait surtout une question de survie. Si elle se montrait faible elle se ferait bouffer. Apres que les autres pensent d'elle ce qu'ils voulaient, elle s'en fichait. Les autres sauf Hatori bien entendu. Lui elle l'aimait.
D'ailleurs elle ne put s'empecher de rougir lorsqu'il lui dit que sa l'interressait.

Vous ne devriez pas. Ce n'est pas important.

Kajila ne savait plus ou elle en etait, tant d'emotions l'assaillaient. Elle essayait de les analysées mais elle fuyaient pour d'autre. Tant de mélanges et de souvenirs. Elle avait l'impression de se mettre en danger a s'ouvrir ainsi mais ne voulait pas se fermer. Elle oscillait entre desespoir et euphorie. Sa question a Hatori avait ete un cri du coeur. Elle ne comprenait pas pourquoi il restait pret d'elle, elle ne comprenait pas pourquoi...elle avait tellement besoin d'être rassurée...elle se sentant soudainement si vulnérable...etait-ce cela s'ouvrir a quelqu'un ?

Lorsqu'il la regarda dans les yeux, si fort, si sage, si calme elle perdit pied. Son regard de fier qu'il etait se calma, il devint triste, comme celui de quelqu'un qui aimerait tellement croire...mais ne le pouvait pas. Elle n'avait rien fait d'admirable, elle avait subit c'est tout. Juste reagit aux evenements, rien d'autre. Elle n'etait pas courageuse, bien au contraire.

Il est plus courageux de se contraindre et de subir pour le bien être des autres que de réagir egoistement comme moi... j'ai un avenir, peut-être, mais a quel prix ?

Perdue, elle se leva.

Le thé est pret.

Elle prit la theiere, servit les deux tasses et les posa sur la table du salon. Puis, d'une petite voix parce qu'ayant besoin de temps pour reprendre contenance, elle demanda.

Je...je peux utiliser vos toilettes...
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 18 Juin - 0:28

Hatori fut gêné d’avoir posé tant de questions sur le passé de la jeune fille. Bien sûr, que cela l’intéressait ! Au plus haut point même, bien qu’il feignit de ne pas s’en rendre compte. Mais l’évocation de ces souvenirs faisait naître tant de douleur, tant de tristesse dans les beaux yeux sombres de la jeune fille… C’en devenait insupportable. Horriblement embarrassant. Il lui devenait absolument impossible de la regarder sans avoir mal, mal au cœur, parce qu’encore une fois, la centième fois, il faisait souffrir quelqu’un. Involontairement. Inexorablement.
Cette pensée le glaçait. Il n’était que neige… Et ceux qui s’approchaient trop de lui finissaient gelés. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était effacer les douleurs qu’il avait causées de leur esprit. Et, dans le cas plus que particulier de Kajila, éviter justement qu’elle ne se rapproche trop de lui…
Il aurait dû avoir l’habitude. Alors pourquoi est-ce que cette idée le rendait si triste ? Il connaissait bien la solitude. Une vieille amie. Heureusement, -ou malheureusement, il n’aurait su le dire- Shiguré et Ayamé la priaient souvent de déguerpir. Sans eux… Mais cela ne l’aidait toujours pas à comprendre cet abattement croissant qui pesait tout à coup sur lui.
De toute façon, le Dragon restait à la surface des choses. Surtout ne pas aller plus loin, ne pas creuser, ne pas approfondir. On constatait, voilà tout. Pas d’interprétations, pas d’analyse, pas de conclusions. C’était bien trop dur. Se voiler la face, c’était bien plus rassurant.
Sincèrement peiné du chagrin que Ryu manifestait sans vraiment sans rendre compte, en ralentissant ses gestes alors qu’elle préparait le thé, Hatori ouvrit la bouche, puis la referma. Il ne savait pas quoi dire… Alors il se contenta d’observer ses mains, comme il s’y employait depuis dix minutes. De longues mains fines. C’était plus pratique pour éviter son regard, mais finalement les sentiments de l’adolescente se traduisaient aussi bien par les mouvements de ses mains. A l’évocation se son enfance, par exemple, ses doigts s’étaient crispés pendant un bon moment, jusqu’à ce qu’il change de sujet…
Du coup, le médecin n’osa plus rien dire, du moins jusqu’à ce qu’elle lui expose les raisons pour lesquelles ses parents lui avaient interdit de s’attacher à ses gouvernantes. Pour répondre ainsi, elle avait dû longtemps réfléchir à la question…

Mais… tu n’avais pas d’autre parent, proche de toi ?

Ayant toujours vécu au milieu d’une famille extrêmement diversifiée et nombreuse, avec un grand nombre de cousins, de tantes, de grands-parents, etc, le maudit avait beaucoup de mal à concevoir le fait que la jeune fille se soit retrouvée quasiment livrée à elle-même, sans aucun soutien face à ceux qui ne paraissaient pas la considérer comme leur enfant…
Il se reprocha d’ailleurs aussitôt sa remarque. Il voyait bien à quel point cela la faisait souffrir de se rappeler tout ça. Il ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Quel idiot !... Elle n’avait sûrement pas envie de parler de tout cela. Elle n’était certainement pas venue pour ça…

Pardonne-moi, ça ne me regarde pas. Tu n’es pas obligée de répondre.

Le maudit, malgré son trouble, vit que les joues de la lycéenne devenaient écarlates. Elle avait raison, de quel droit se mêlait-il de sa vie ? Cela ne le regardait absolument pas. Il n’avait pas à la juger. Pourtant, il ne put s’empêcher de réagir à ce qu’elle lui avait répondu.

Je crois, au contraire, que c’est très important pour v… pour toi.

Et cela, il le pensait vraiment. Il connaissait si bien le poids du passé, le poids des souvenirs… Bien sûr que c’était important. Si les bases sont friables, comment peut-on construire quoi que ce soit ?...
Hatori fut troublé de sa remarque. Est-ce qu’elle avait fait allusion à sa vie à lui, ou est-ce qu’elle avait cité un simple exemple ? Que savait-elle de lui, réellement ? … Non… il se faisait des idées, encore une fois. Pourquoi fallait-il toujours qu’il ramène tout à sa propre douleur ? Pourquoi avait-elle pris une place aussi importante dans son existence ? Comment en était-il arrivé là ?...
Le médecin répondit pourtant fermement.

Le prix importe peu. Le résultat est là, tu as la vie devant toi. Il n’y a que cela qui compte…

Il n'y a que cela qui compte... Il resta un instant songeur, perdant un instant son masque blasé pour un visage beaucoup plus expressif dans son indicible tristesse… Il n’entendit pas Kajila annoncer que le thé était prêt. Il soupira discrètement…avant de relever brusquement la tête.

Oui, oui, bien sûr, c’est par ici, la deuxième porte au fond.

Toujours aussi troublé, le médecin regarda la silhouette svelte de la jeune fille se diriger dans la direction qu’il venait de lui indiquer. Il ressentit alors une petite bouffée de chaleur, qui se propagea lentement dans chaque fibre de son corps, tandis qu’il regardait les lignes courbes et harmonieuses du dos de Ryu…
Sans s’en rendre compte, il resta immobile, à la regarder fixement s’éloigner, jusqu’à ce qu’elle disparaisse à l’angle du couloir….
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mer 21 Juin - 17:05

Le Hanami etait un jour romantique normalement. Mais malgré ses ,nombreuses conquetes, Shigure ne l'avait jamais passé qu'avec ses deux amis. Même a "l'époque Kana" ils avaient été 4 mais ensemble. D'ailleurs pour le chien cela ne pouvait pas être autrement. Même si un jour ils devaient être casés tous les 3, le hanami etait la fete du handsome trio.

S'il n'etait pas venu plus tot; par contre, c'est qu'il avait fait "on-ne-saivait-quoi" jusque tard dans la nuit. (en fait il n'avait rien fait de spécial mais il aimait bien se donner l'air de faire des trucs secret...cela le rendait encore plus imprévisible) et qu'il venait de se reveiller.
Un coup de fil à Ayamé pour lui donner rendez-vous et direction le manoir !

Tres elegant dans son kimono bleu nuit qui faisaient ressortir le noir profond de ses cheveux longs et de ses yeux, il marchait gaiement, chantonnant une vieille chanson sur la doucer de l'air et les petales du hanami.
Il arriva enfin chez Hatori et entra sans frapper juste a temps pour voir Kajila et le regard que le medecin lui lancait.
Il etait persuadé qu'aucun des deux ne l'avaient vu. Il s'adossa au futon derriere son ami et lanca d'une voix neutre mais un peu rêveuse (et avec un GRAND sourire...il etait content de voir que son ami n'etait pas seul en ce jour)

Joli brin de fille tout de même...
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Sam 24 Juin - 20:18

Hatori regardait toujours l’endroit où Kajila avait disparu.
Sa tête était complètement…vide. Il ne pensait à rien, rien de particulier. Il avait l’impression de s’enfoncer doucement dans un gros nuage cotonneux. Ses yeux fixes n’étaient pas voilés par des souvenirs, mais par autre chose, de bien plus présent, bien plus vivant, tellement doux…
La voix de Shiguré le fit sursauter, et ses membres cessèrent d’être de pierre. Il ne l’avait absolument pas vu venir, perdu qu’il était dans ses pensées ! Il se retourna brusquement, se tenant aux rebords de la table de la cuisine. Il était tombé de son nuage.
La première surprise passée, Hatori ressentit une bouffée d’angoisse, qui lui fit totalement oublier la sensation qu’il ressentait il y avait quelques secondes.
Le temps que les paroles de son cousin atteignent sa conscience, et les joues du médecin avaient déjà pris une jolie teinte écarlate devant le sourire goguenard de l’écrivain… Aïe, il n’aurait pas pu tomber plus mal ! Le Dragon tenta de rassembler ses idées, avant d’avaler sa salive, la gorge sèche. Le regard qu’il avait avant son arrivée n’avait sûrement pas échappé à au Chien pour qu’il lui fasse une telle remarque! Tandis qu’Hatori cherchait aussi fébrilement qu’inutilement un motif plausible à la présence de l’adolescente, il demanda machinalement :

Shiguré ?? Mais…qu’est-ce que tu fais l…

Son regard tomba sur le kimono du Chien. Hatori fronça les sourcils. Pourquoi est-ce qu’il s’était habillé comme pour…
Oh, non… Comment avait-il pu oublier que ce jour était celui du Hanami ? Comment avait-il pu oublier que, comme chaque année, Ayamé et Shiguré viendraient le rejoindre chez lui pour cette fête ? L’esprit totalement absorbé par son travail depuis tôt le matin (il n’avait que peu dormi la nuit dernière), cet événement annuel lui était totalement sorti de la tête.
Hatori serra le poing, furieux de sa bêtise, puis se décrispa. De toute façon, même s’il s’en était souvenu, il n’aurait jamais mis Kajila à la porte ! Le maudit passa sa main dans ses cheveux.

Mon Dieu, Hanami… J’avais presque oublié…

Non, en fait il avait complètement oublié. Il sentit ses joues le brûler devant le regard de Shiguré. Il n’avait rien fait de mal dans le fond… Rien du tout ! Kajila était juste venu lui rendre visite, parce qu’elle n’avait rien de mieux à faire, voilà tout ! Pas de quoi sourire comme s’il l’avait pris en faute !
Pourtant le Dragon se sentit forcé de se justifier.

Kajila-san n’avait rien de spécial à faire, alors… elle est passée me voir pour… pour discuter…

Tentant sans grand succès de prendre un air dégagé, il changea aussitôt de sujet (dans la mesure du possible).

Ayamé… Ayamé n’est pas avec toi ?

Puis Hatori alla sortir deux tasses de plus pour le thé. Il n’avait pas du tout prévu l’arrivée de ses deux cousins, même si c’était tout à fait logique : le trio passait toutes les fêtes du Hanami ensemble.
En disposant la théière, les biscuits, et les tasses sur un plateau, le Dragon se demanda comment tout cela allait finir…
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 25 Juin - 7:31

Un reste de colere et de jalousie passa dans les yeux de la jeune fille aux paroles d'Hatori.

Le clan Seryu se resume a mon pere et moi-même...quand aux somas...

Les somas, non seulement n'avaient jamais été la pour elle, mais en plus lui avaient prit sa mère. Elle serra les poings et se controla avec difficulté. Hatori n'y était pour rien si sa mere etait une carrieriste.

Je vous ai detesté vous savez. Tous autant que vous etiez. J'etais trop jeune pour comprendre que ce n'etait pas votre faute mais le choix de ma mere.

Puis elle avait rencontré Hatori et s'etait apercu que les somas de l'interieur n'etaient pas les monstres qu'elle croyait. Cette fois, la colere se mua en tendresse. Cette rencontre avait vraiment changé sa vie.

Certains somas m'ont aidé. Surtout Kazuma-domo qui m'a apprit les arts martiaux avant ma fugue. Grace a lui je ne crains personne.

Elle haussa les epaules et se rendit tranquillement aux toilettes, insensible au regard du medecin. Elle etait perdue dans ses souvenirs. Lentement, elle se rendit dans la piece désignée et s'assit sur la baignoire. Là, elle pleura un moment. Sans raisons particulieres, juste parce qu'elle etait boulversée et qu'elle n'arrivait pas à faire le point sur ses sentiments.
Au bout de quelques minutes elle se sentit mieux et se passa de l'eau sur la figure. Elle se decidé donc à regagner le salon mais se figea a la vue de Shigure.
L'air de rien elle s'appuya sur le mur, juste au coin (la ou elle avzit disparut un moment plus tot)

Bonjour Shigure-san.

Elle se permit alors de regarder Hatori qui semblait confu. Elle avait entendu ses dernieres phrases...lesquelles l'avaient un peu blessée mais apres tout, il n'avait fait que dire la vérité.

Elle regarda un peu inquiete pour voir s'il n'y avait pas quelqu'un d'autre et sourit rassurée. Shiguré etait drole, elle l'aimait bien. Bon il la draguait toujours un peu mais au moins il prenait ses reflexions avec humour.

Faut-il que je fasse plus de thé Hatori-sama ?

Elle avanca doucement, les yeux fixés sur ceux du medecin, se demandant si elle ne ferait pas mieux de s'en aller. Apres tout, il ne serait plus seul si ses amis etaient la ! Il ne deprimerait pas. Il ne penserait à Kana et a son bonheur passé.
Kajila vérifia la théiere et prit son sac.

Puisque vous avez de la visite, et que vous voue ennuyez plus, je vais vous laisser. A une autre fois Hatori-sama, a bientot Shigure-san !

L'adolescente fit alors un grand sourire aux deux Somas et se dirigea vers la porte.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Lun 26 Juin - 20:53

Cependant Kajila ne partirait pas pour l’instant ! Ayamé surgissant dont ne sait ou, se posta juste derrière elle et s’écria d’une voix horriblement joyeuse :

« Comment ça partir ? Alors que je suis enfin parmi vous ! Non non non je ne suis pas d’accord ! »

Attrapant la jeune fille par la main (ne se souciant peu de ce qu’elle pourrait dire), il rejoignit ses deux amis en quelques enjambées. Laissant ensuite la jeune fille au milieu de la pièce il se laissa tomber sur un moelleux fauteuil sans autres explications. Puis comme si il attendait quelque chose, il jeta un regard Kajila avant de lui dire :

« Alors Kaji-chan, quand est-ce que vous me servez du thé ? Je vous fait à tous l’honneur de ma présence, j’attends un peu de reconnaissance que diable ! Je suppose que vous êtes totalement paralysée de joie, et je le comprends tout à fait mais ne vous inquiétez pas, je ne vais pas partir tout de suite ! HA HA HA !! »

Puis l’ignorant totalement, à peine étonné de sa présence, il se tourna vers le médecin sortant un paquet jusque lors dissimulé. Il fit un énorme sourire au médecin, avant de brailler tout en le lui tendant :

« JOYEUX HANAMI HATORI-KUUNNN !! »

Il rajouta :

« Le meilleur saké de toute la région !!! Je sais que tu m’es reconnaissant que veux tu, je voulais une fois de plus te montrer ma générosité éblouissante ! Fais attention surtout c’est fragile ! »

On pouvait d’ailleurs remarqué que pour l’occasion, le couturier s’était vêtu d’un costume traditionnel réservé pour cette période de l’année, ainsi qu’un éventail assorti.
Se rendant enfin compte de la présence du chien qui tout comme lui était habillé aux couleurs de la fête, Ayamé hurla :

« Shiguré, alors comme ça tu ne me dis même plus bonjour ? Quel méchaannt !! »

Il se jeta dans ses bras manquant de l’assommer avec la bouteille de saké (qu’il avait en passant sorti du paquet sans l’autorisation du bénéficiaire). Puis il fit semblant de pleurer. Il attendait avant d'offrir son cadeau au chien, juste au cas ou ce dernier serait jaloux de se voir oublié.
Si avec tout ça Hatori s’ennuyait !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mar 27 Juin - 20:17

Shigure se mit aussitot a pleurer.

Ca y est, une fille chez toi et tu nous oublie, tu nous abandonnes, pis même tu nous rejette et...

Il fut coupé par Kajila qui etait revenue. Son instinct lui disait bien qu'il se passait quelque chose de bizarre mais il ne voyait pas quoi. Sechant des larmes qui n'avaient pas coulées, il lui fit un sourire charmeur et prit une voix enjôleuse (tout en sachant tres bien que cela ne marcherait pas sur l'adolescente)

Ryu-chaaaaaaaaaaaaaan ! Vous m'avez manqué ! Comment voulez vous que j'aille bien alors que je suis privé de la si douce lumiere de votre sourire !

Il lui ouvrit les bras comme pour l'inciter a venir se jeter dedans et se posta juste entre les deux amis.
Malheureusement, ladite Kajila ne reagit pas et l'ignora totalement, se dirigeant vers la theiere. Il la suivit alors se penchant pardessus son epaule.

Je ne t'ai pas manqué alors ? Tu ne dis rien ?

Il se releva et se tourna vers Hatori, un souire amusé un coin et avec un clin d'oeil.

C'est fou ce qu'elle a de la conversation !

Il allait continuer a les titiller tous les deux, jamais plus heureux que lorsqu'il avait un moyen de faire perdre son masque de glace a son ami lorsque la jeune fille emit le désir de partir. Une fois encore (il ne les comptait plus) Ayamé (surgissant d'on ne savait ou lui aussi) arriva a temps pour l'aider dans son dessein et ramena la jeune femme au milieu de la salle, lui ordonnant de lui servir du thé. Le chien eclata de rire. Il connaissait assez sa cousine pour savoir qu'elle n'etait pas Tohru et que cela n'allait pas se passer comme cela. C'est pour cela qu'il se tut tout le temps du délire du serpent, ne se reprenant que lorsqu'il lui tomba dans les bras, manquant de l'assomer avec le cadeau d'Hatori.

Je savais que le saké etait dangereux pour la santé mais pas a ce point la.

Fit il doucement avec un reel humour avant de repartir dans son délire amoureux.

Aya ! Mon amour je ne t'attendais plus, comment oses-tu me faire aussi peur ! J'ai cru que tu m'avais abandonné pour un autre tant tu etais en retard !

Et, avec une pointe de jalousie, puisque c'etait ce que l'on attendait de lui :

Et en plus tu ne m'offres rien a moi, il y en a que pôur Hatori !

Il se detacha froidement et croisa les bras comme s'il boudait avant de se fendre d'un grand sourire et de lancer au dragon.

Tu vas devoir choisir entre Ryu et Aya ! C'est sa d'avoir trop de succes mon vieux !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Mer 28 Juin - 13:03

Hatori fut profondément blessé par la souffrance qui perçait derrière les paroles de Kajila, et par ses paroles en elles-mêmes. Il ne pouvait cependant pas lui en vouloir. Sa réaction avait été plus que normale. Il suffisait de regarder Kyo ou Hatsuharu pour comprendre qu’il était bien plus facile de rejeter la cause d’un malheur sur une personne ou un groupe de personnes, que d’admettre et d’accepter les faits tels qu’il étaient. C’était tellement commode d’en vouloir à une seule personne, de savoir où concentrer sa haine et sa douleur…

Je comprends… , dit-il doucement.

Le Dragon eut une moue surprise. Il ne savait pas du tout qu’elle connaissait Maître Kazuma, qu’elle était si proche du cœur de la famille Soma. Il se demanda ce qu’elle savait réellement sur eux, et surtout ce qu’elle en pensait. Lui, il ferait tout pour qu’elle ne sache jamais rien de leur malédiction ! En dehors de tout le mal que cette découverte lui aurait infligé, il aurait eu tellement honte qu’elle apprenne tout ce qu’il avait fait, ou plutôt qu’il n’avait pas fait. Il se détestait pour sa lâcheté…
C’est alors que Shiguré intervint. Ses jérémiades, plus qu’habituelles, ne lui firent aucun effet, il se contenta de lever les yeux au ciel. Par contre, lors du retour de Kajila, le médecin se demandait toujours quelle conduite adopter. Il avait totalement perdu le contrôle de la situation (s’il l’avait jamais eu…).
Quand elle lui demanda s’il fallait faire plus de thé, il fut un peu gêné. Qu’allait penser Shiguré, à présent ? Qu’il se faisait chouchouter par Ryu ?

Non, laissez, je vais…

Le Chien l’interrompit en saluant Kajila avec un enthousiasme plus que déplacé, qui laissa le Dragon mi figue mi raisin. Les paroles enjôleuses de son cousin le crispaient sans qu’il en saisisse la raison, il avait l’habitude, normalement…Mais voilà, avec Kajila, ce n’était pas comme d’habitude. Et puis, ils avaient l’air de se connaître bien mieux qu’il ne l’avait soupçonné !?… Mais d’un autres côté, ses gesticulations, qui n’avaient absolument aucun effet sur la lycéenne, étaient plus que comiques. Hatori ne fit donc aucun commentaire, croisa les bras, et regarda la scène qui se jouait devant lui avec une sorte de grimace qui résultait du mélange de son agacement et de son amusement. Il reprenait son rôle favori, celui du spectateur. C’était bien plus facile !
La jeune fille commença alors tranquillement à partir, le forçant à réagir. Hatori aurait voulu la retenir, lui dire de rester, mais au nom de quelle raison ? Le mot « perdu » était presque trop faible pour qualifier l’état du Dragon à ce moment là. Il ne réagit pas, et se contenta de la regarder prendre son sac et commencer à partir les sourcils froncés, ne sachant plus du tout comment réagir pour ne blesser personne, ne trahir personne, et ne pas se rendre trop ridicule.
C’était compter sans Ayamé ! Tel un diable sortant de sa boîte, le couturier avait surgi, prenant aussitôt et là encore comme d’habitude le monopole de la conversation, en commençant à crier et à gesticuler de partout.
Là, le médecin était complètement paumé.
Le babil du Serpent lui fit reprendre ses esprits (effet secondaire très inattendu !). Il s’adossa contre le mur et regarda paisiblement son cousin exprimer pleinement sa joie d’être venu.

Oh, je ne m’inquiète absolument pas pour ça…

Ca, il se doutait très bien que le Serpent n’allait pas partir tout de suite ! Il avait un don pour s’incruster à peu près n’importe où, et d’une façon pour le moins…inhabituelle. Mais Hatori appréciait beaucoup sa présence, même s’il ne le montrait jamais derrière son visage blasé et ses remarques laconiques.
En fait, comme il s’en rendait compte à présent, il était plutôt content de la situation. Quand Ayamé et Shiguré étaient dans la même pièce, il était impossible de s’ennuyer. Le Dragon se demandait juste ce que la présence de Kajila allait ajouter à ce cocktail déjà explosif…
Il regarda avec un franc sourire ses cousins de chamailler, sans rien dire (de toute façon ce n’était pas comme s’il avait pu en placer une !).
Comme personne ne l’avait fait, le médecin alla fermer la porte. Il y avait suffisamment de monde chez lui comme ça ! Il ne manquait plus qu’un ou deux autres excentriques comme Momiji ou Kagura, et il ne savait pas dans quel état il allait récupérer sa maison !
Shiguré fit alors sa petite comédie, comme quoi il n’y en avait jamais que pour le Dragon. Ce dernier lui adressa une moue ironique.

C’est sûr, tu es l’homme le plus malheureux de la Terre, personne ne t’aime…

Tiens, il lui semblait soudain lui rappeler qu’il lui restait des chocolats qu’il avait acheté pour il ne savait plus quelle occasion, et qui depuis attendaient d’être périmés dans son placard pour être jetés, le médecin les ayant complètement oubliés jusqu’à présent. Il avait peut être une chance de se rattraper, déjà que ses deux meilleurs amis arrivaient tous deux avec des cadeaux et que lui n'avait rien à offrir! Il se dirigea vers ce placard, en sortit une boîte de gâteries qu’il lança à Shiguré, sans se soucier de savoir si le Chien s’y attendait. Le pauvre qui venait déjà d’éviter de justesse la bouteille de saké brandie par un Ayamé surexcité (et donc dangereux) risquait à présent de se retrouver avec du chocolat plein la figure. Mais c’était l’intention qui comptait !

Joyeux Hanami, lança Hatori d’une voix neutre.

La pique qui suivit ne lui fit pas autant d’effet que les premières, fort heureusement. En fait, même si le médecin se sentait bien plus décontracté à présent ( ce qui ne voulait pas dire qu’il était plus décontracté), il n’avait pas compris ainsi la remarque du Chien. En effet, il venait de se redresser, perplexe, une boîte de chocolats à la main, et avait cru que Shiguré se demandait à qui, d’Ayamé ou de Ryu, il allait l’offrir. Il venait d’ailleurs lui même de se poser très sérieusement la question, étant donné que c’était sa dernière boîte. Il ne pouvait pas mettre ainsi à l’écart Kajila ! C’est alors qu’il se souvint d’un petit paquet de bonbons, tous droit sortis d’un grand pâtissier de la ville, qu’un de ses patient lui avait offert en remerciement. Bon, ce n’était pas très correct, mais de toute façon lui-même n’était pas très friand de ce genre de sucreries, alors autant faire plaisir à quelqu’un d’autre… Il eut un presqu-sourire avant de déclarer au Chien :

Pas besoin de choisir !

Il tendit la boîte de chocolats à Ayamé, puis alla prendre sur son bureau le paquet de bonbons, avant de le donner, un peu gêné par la situation tout de même, à Kajila.
Mal à l’aise, il répéta un peu plus faiblement, d’une voix toujours aussi blasée :

Joyeux Hanami …
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Jeu 29 Juin - 5:54

Kajila allait partir, rassurée de voir que le medecin ne serait pas seul en ce jour si spécial pour lui. Au moins il ne penserait pas a Kana ! Elle avait été bien idiote de ne pas penser que les deux autres allaient venir.
Juste à ce moment la, Ayamé arriva, se metant à hurler. La jeune femme palit d'angoisse et recula instinctivement de deux pas avant de se faire aggriper et trainer au milieu de la salle. Toujours hurlant et gesticulant, le couturier lui ordonna alors de lui servir du thé. Indécise elle regarda Hatori.

Que devait elle faire ? Obéir comme lui dictait son education ? Lui envoyer le contenu de la theiere a la figure et s'enfuir en courant comme son instict lui criait de le faire depuis 5 bonnes minutes ? Ou prendre sur elle et se venger proprement comme son cerveaux commencait a lui faire comprendre ?
Les paroles du medecin lui revinrent en mémoire. Si elle voulait comprendre Ayamé, elle devait le fréquenter et donc vaincre sa peur. Or le serpent etait important pour le dragon, elle le savait. Conclusion, si elle voulait fréquenter Hatori, elle devrait supporter Ayamé. Et si elle voulait supporter Ayamé il allait falloir qu'elle apprenne a ne pas avoir peur de lui. La troisieme solution etait donc la plus appropriée.

Tranquillement, sans rien montrer de son trouble, sauf par sa paleur et des sourcils legerement plus froncés que d'habitude (mais bon il fallait être tres observateur pour s'en apercevoir), elle se dirigea vers la table.

Là, visiblement insensible aux cris que poussaient Shigure et Ayamé dans leur delire, elle servit une tasse de thé a Hatori, se leva, lui tendit la tasse avec un sourire et un leger salut, une autre a Shigure a qu'elle posa a coté de sa chaise et une pour elle qu'elle laissa sur place le temps de poser son sac et de s'asseoir. Puis, elle prit doucement la tasse et la porta à ses levres comme si Ayamé n'avait jamais existé.

C'est alors que les trois hommes se mirent a s'offrir des cadeaux. Kajila, elle, n'avait rien, ce n'etait pas son truc les cadeaux, elle en avait trop recu lorsqu'elle etait gamine. Trop de cadeaux et pas assez de présence. Le fait qu'Hatori ai fermé la porte, montrant par la qu'il desirait qu'elle reste, etait deja le plus beau cadeau qu'il pouvait lui offrir. Aussi, se contenta-t-elle de boire son thé sans rien dire, essayant de se faire oublier.

Le contraste entre la Kajila d'avant le trio et celle d'apres etait saisissant. Pas que la jeune femme soit moins naturelle, non, mais elle pouvait tres bien être silencieuse lorsque l'occasion se presentait. Le truc c'est qu'en presence d'Hatori seul...ou lorsqu'une tierce personne etait presente, elle se sentait bien et forte. Par contre en présence d'Ayamé, elle n'arrivait pas à articuler un mot.

Elle avait peur, voila le fin fond de l'affaire. Peur de ce bruit, peur de ce narcissisme, peur de cette debauche indécente de joie et d'assurance ! Elle le supportait chez Shigure parce qu'elle y decelait un fond de comédie, mais chez le couturier c'etait reel. Il etait completement et fondamentalement dingue !

En l'entendant brailler, la jeune fille ne put réprimer un frisson et ramena ses genous contre sa poitrine.

C'est alors que contre toute attente, Hatori apparu pret d'elle, un sachet de bonbons à la main. Kajila ne comprit pas tout d'abord ce qu'il faisait. Elle le regarda, etonnée, les sourcils levés et les mains serrées contre sa tasse.

Euh...pardon ?

Puis elle saisi ce qu'il etait en train de faire. Elle posa sa tasse, se leva, prit doucement le paquet qu'on lui tendait et le regarda distraitement.

Mais...je n'ai rien a vous offrir en retour !

fit elle d'une petite voix, une etincelle de fierté eclairant son regard brun tandis qu'elle le levait vers son hote.
Elle se mordit la levre, se demandant ce qui lui arrivait. Être timide ne lui ressemblait pas. Il fallait qu'elle se reprenne !

Se detachant (avec difficulté) d'Hatori, elle mit précieusement le sachet dans son sac et se tourna vers les deux somas toujours enlacés.

Hé les amoureux, vous voulez pas crier en silence un peu, vous allez faire peur aux oiseaux !

Elle s'etait dressée devant eux, et les regardait avec ironnie. Certes elle avait peur mais elle se refusait a le montrer !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Jeu 29 Juin - 20:37

S’il y avait quelque chose qui énervait au plus haut point le couturier, c’était bien qu’on l’ignore ! Comme il voyait que la jeune fille ne le servait pas, (et comme il ne comptait pas risquer de se tacher avec la théière), il prit un regard de chien battu en direction du médecin :

« Et toi tu ne dis rien ? Sers-moi Tori-san ! » conclu-t-il avec un grand sourire, tendant sa tasse.

Puis sans attendre que le médecin s’exécute, il alla droit vers la lycéenne avant de lui prendre la main. Comme si il jouait une pièce de théâtre particulièrement dramatique, il fit de grands gestes avant de s’écrier :

« Ne vous inquiétez pas Kaji-chan ! Quoi que vous pensiez, j’excuse toutes vos fautes, et celle-ci en fait parti ! C’est surement la proximité d’hommes aussi peu recommandables que mes cousins qui vous empêche d’être prévenante envers ma personne ! Mais ce n’est rien ! J’ai tellement l’habitude que j’ai réussi à passer outre ! Un jour viendra ou vous pourrez m’avouer tous vos secrets sans aucune gène, et sur cette plage ensoleillée ou nous serons assis, alors tout l’infini m’apparaitra dans un éclat pale de l’astre céleste!! »

Il renifla quelques secondes comme si son propre discours l’avait ému, avant de retourner auprès du chien. Un sourire de nouveau présent, il demanda à l’homme :

« Il me semblait qu’elle était un peu plus vivace la dernière fois … pauvre Hatori ! Comme je me sentirais mal de savoir que ma conversation endort les gens à ce point là ! Il n'y a qu'à regarder cette jeune fille, elle dort toute eveillée!»

Le chien quant à lui avait eut l’exact réaction à laquelle s’attendait Ayamé. Et tant pis si il l’avait fait exprès ! En riant aux éclats, Ayamé sortit de sa poche un autre paquet emballé, qu’il s’empressa de défaire (même si il s’agissait là du cadeau de son cousin !) Avec un TADAAAA tonitruant, il lui montra le cadeau d’un brusque mouvement de bras.

« Un vrai trésor Shiguré, une antiquité que devrait-je dire ! Je remercie chaque jour le ciel de m’avoir montré le chemin pour parvenir à cette trouvaille ! »


Le cadeau en question était un cadre joliment orné, contenant une photo un peu abimée par le temps. On y voyait un Shiguré qui devait alors aller sur ses sept années, tenant entre ses mains un immense arrosoir rouge. L’anecdote qu’avait révélée le serpent dans sa boutique était donc loin d’être une histoire inventée ! Le petit maudit avait l’air éffaré, et son short trop court ainsi que son t-shirt taché de terre lui donnait un air un peu grotesque.
Ayamé ne put s’empêcher de pouffer de rire avant de continuer :

« Je l’ai trouvé dans un des greniers de la demeure principale, quelqu’un avait cherché à s’en débarrasser apparemment… Je sais que tu porte encore en toi une certaine nostalgie de ces temps passés dans la demeure des Somas, époque néanmoins révolue n’est-ce pas !? »

Très fier de ses cadeaux, Ayamé reçu cependant celui de son cousin comme un cadeau du ciel…avant de hurler lorsqu’une boite lancée par le médecin le frôla de quelques centimètres.

« Allons bon, voila qu’on se fait attaquer par des boites volantes ! Shiguré protège moi de la fureur d’Hatori ! »


Puis il s’accrocha avec encore plus de frénésie au kimono du chien en poussant des cris stridents. La remarque de Kajila lui ferma le clapet, tout du moins durant quelques secondes. Il dit à Shiguré :

« Je crois que c’est une proposition de venir la rejoindre Shiguré ! Elle est jalouse voila tout ! »
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Sam 1 Juil - 6:39

Ravi de voir le dragon entrer dans son jeu, le chien se mit a pleurer de plus belle et de couvrir le babil incoherent du serpent par ses bruyants sanglots. Puis, il se calma sans prévenir et fit un grand sourire au medecin.

Tu as bien raison ! Je suis tellement malheureux que cela en fait peur. Mais je saurais prendre sur moi et ne pas ternir votre joie par mon malheur !

Il se mit alors a rire comme si sa vie en dependait et essaya d'articuler entre deux crises.

Mon....dieu....une minute....j'ai cru...devenir....Ayamé.....

Il ne sut jamais si l'objet etit destiné ou non à le punir mais une chose etait sure, il failli bien ne pas le rattraper. D'un geste purement automatique il s'aisit la boite avant qu'elle ne l'eborgne, ne pouvant l'empecher de faire tomber a terre tous les chocolats.. Ce qui l'empecha pas de sourire et de lancer avec force un livre vers la tête de son ami, suivit de pret par un autre.

Le premier, le leurre etait le dernier tome de sa serie d'ete, tandis que l'autre etait un bel ouvrag relié et illustré comprenant les dernieres nouvelles de la medecine. Shigure esperait bien que le medecin soit tellement enervé de son premier cadeau qu'il n'arrive pas a rattraper le deuxieme. Ce serait bien fait !

Sans attendre de voir la suite, il sagenouilla sur le parquet, ramassant ses chocolats et les rangeant sans regrder dans la boite. Il ecoutait le babil du serpent tout en regardnt Kajila du coin de l'oeil. Il l'avait rarement vue ainsi, d'habitude, elle etait plus bavarde, plus provocatrice et plus naturelle. La elle semblait paralysée, presque endormie malgre sa pique envers le serpent.

Mais il n'eut pas le temps de se poser plus de question que deja Ayamé lui offrait son cadeau.
C'etait encore pire que ce qu'il craignait ! Ou diable avait il trouvé cette photo ? Il lui semblai tpourtant les avoir toutes brulées...
Bon et encore un cadeau a enterrer dans la caisse des "cadeaux dangereux d'Ayamé" dans le jardin...
Il fit un grand sourire , serrant le cadre contre son coeur.

Le souvenir d'un jour si beau ! Oh, Aya, si tu savais comme cela me ouche ! Tu te souviens donc e ce jour merveilleux ou toutes mes plantations ont péries ! Jamais je ne te remercierait assez d'avoir pensé a me donner son souvenir. Mon cadeau pour toi doit sembler si derisoire à présent !

fit il ensortant de son kimono un doux ruban de soie rouge pour que les cheveux du couturier ainsi qu'une meche de cheveux gris qu'il avait volé la derniere fois que Yuki s'etait coupé les cheveux.
Puis, ravi de ses cadeau et posant sa boite sur la table il regarda autour de lui, remarquant qu'Hatori avait egalement offert quelque chose a Ryu. C'etait pour le moins etrange. Depuis quand le medecin offrait il des trucs a une lyceenne ? Et pourquoi sentait il cet etrange signal lorsqu'il les voyait ensemble ? Par ce qu'il avit beau regarder, a part le trouble d'Hatori (qui etait souvent troublé ces temps-ci), il ne voyait rien d'anormal dans leur comportement. Kajila se comportait avec son naturel habituel (si on exceptait son silence) et un respect peut-être un peu plus marqué qu'avec lui mais c'etait compréhensible. Quand a Hatori, c'etait plus difficile a dire. Il etait a la fois normal et anomalement normal...d'une normalité teinté d'une anormalité....enfin bref il ne savait pas trop.

Il sourit au babil d'ayamé qui lui fit reprendre les pieds sur terre. et se leva pour faire face a l'adolescente, la regardant droit dans les yeux. Puis soudainement il mit un genou a terre, prit la main de l'adolescente et la posa sur son coeur.

Ryu-kun accepterez vous de me faire l'honneur de partager votre temps libre ?

Il se prit une claque, plus bruyante que forte et rit.

Bien, cela m'avait manqué aussi.

Se relevant, il regarda Hatori d'un air triste.

T'as vu, elle ne m'aime pas, elle m'a frappé.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Ven 7 Juil - 23:31

Hatori était très surpris par le changement radical d’attitude de Kajila. Elle d’ordinaire si vive, si bavarde était à présent presque aussi taciturne que lui (presque !). Cela ne lui ressemblait pas d’être aussi calme, le nez dans sa tasse de thé, sans dire un mot pendant que ses deux cousins débitaient des sornettes. Puis le Dragon se souvint de ce qu’elle lui avait dit en arrivant. Qu’elle avait peur d’Ayamé. Il eut un presque-sourire. Il était vrai qu’il y avait de quoi être effrayé devant ce flot de paroles intarissable qui coulait du couturier en permanence… Le médecin ne se rappelait pas d’avoir jamais vu le Serpent aphone (heureusement car il n’y aurait sans doute pas survécu).
Du coin de l’œil, Hatori vit que le Chien avait réussi à esquiver la boîte de chocolats.

(Dommage…)

La boîte alla s’écraser contre le mur derrière lui, et Hatori vit avec consternation un tableau tomber. Puis il haussa les épaules et se retourna, de toute façon il ne l’avait jamais aimé, ce tableau, c’était vraiment de la déco inutile. Du coup, il faillit se prendre le livre que lui avait envoyé l’écrivain en pleine figure ! Il le vit juste à temps pour l’attraper, par pur réflexe. Il lut au passage machinalement le titre ; son visage se décomposa et il lâcha aussitôt l’ouvrage, sans aucun respect pour celui-ci qui s’écrasa sur le sol. Un livre de Shiguré, le mieux qu’il pouvait lui arriver, c’était de finir en feu de cheminée !
Un deuxième bouquin lui arriva à la figure ; celui-ci, le médecin ne put l’éviter et il lui meurtrit le bras. Se frottant en maugréant le bleu qu’il allait avoir, il vit alors que Shiguré lui avait expédié un livre de médecine. Les mains sur les hanches, les sourcils froncés, il apostropha le gamin qui lui tenait lieu de cousin :

Shiguré, je pensais que tu avais passé l’âge de ce genre d’enfantillage… Passe encore que tu t’amuses avec tes bouquins, mais ne touche pas à mes traités de médecine ! Je tiens beaucoup à ce livre !

Puis, après avoir offert les confiseries à Kajila, le médecin se frotta la nuque avec embarras devant sa surprise. Il ne lui avait pas fait ce cadeau pour la gêner ou l’endetter, seulement pour qu’elle ne se sente pas mise à l’écart, et puis pour lui faire plaisir aussi…

Ne vous inquiétez pas pour ça, je ne veux surtout pas que vous vous sentiez obligée de m’offrir quelques chose en retour.

Il haussa nonchalamment les épaules.

De toute façon, je n’aime pas trop ce genre de bonbons, alors autant en faire profiter quelqu’un d’autre. Vous aimez ça, au moins ? s’inquiéta-t-il un peu tard.

Il vit alors avec soulagement qu’elle le mettait dans son sac, avant de lancer une pique plutôt mal assurée à Ayamé. Le Dragon se tourna vers celui-ci, et haussa un sourcil à sa demande.

La théière est sur la table, tu ne mourras pas en tendant le bras pour la prendre…

Plus par provocation que par simple envie, il se servit lui-même et sirota tranquillement son thé en écoutant le Serpent « courtiser » Ryu (la pauvre n’allait pas s’en remettre…). Puis il releva les yeux en fronçant les sourcils en répondant à Ayamé.

Ayamé… Je te signale qu’il n’y a que toi qui parles depuis tout à l’heure !

Mais le couturier était déjà parti sur autre chose. Quand il exhiba son cadeau pour Shiguré, Hatori eut une grimace ironique. Le Serpent s’arrangeait toujours pour rappeler ce souvenir à Shiguré, qui, étrangement, avait tendance à l’oublier…

Oui, cette photographie rend Shiguré tellement nostalgique qu’il a cherché à s’en débarrasser dans un grenier…

Puis, jetant un coup d’œil rapide à l’image, juste après la déclaration de Shiguré, il lui posa la main sur l’épaule.

Moi aussi, je l’aurai jetée, à ta place… voire brûlée.

Se tournant vers le Serpent, il ajouta, les sourcils froncés :

Au fait, Ayamé… Qu’est-ce que tu faisais dans ce grenier ?
Le Dragon n’intervint pas quand Shiguré prit la main de Kajila. Il leva juste les yeux au ciel devant sa mise en scène qui l’exaspérait au plus haut point. Aussi fut-il ravi d’entendre un claquement sonore qui indiquait que l’écrivain venait de recevoir une belle gifle…

(Bien fait !)

Le Chien vint alors se plaindre à lui. Hatori le regarda d’un air blasé, puis replongea dans sa tasse de thé en lâchant :

Si ça n’avait pas été pas elle, ç’aurait été un autre…
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Dim 9 Juil - 7:01

Kajila, si elle avait pâlit lorsque que le couturier s'etait approché d'elle, essayait tant bien que mal de retrouver sa superbe. Elle reussi même a hum...disons presque à sourire au discours du serpent

Je suis rassurée, Ayamé-san, je pensais, je craignais que mon erreur née de mon inexperience et de mon inaptitude ne m'attire vos foudre. Mais puisqu'en votre grande bonté vous acceptez les plates excuses que je ne vous ai pas présentées, je me permet d'aller encore plus loin et de vous expliquer comment vous servir d'une theiere, afin que plus jamais vous ne soyez dans l'incapacité de vous servir vous même du thé.

Puis, le frere du prince s'eloigna et, comme s'il n'attendait que ce signal, Shigure s'agenouilla et lui fit la déclaration qui lui faisait a chaque fois qu'ils se voyaient...avant de se prendre sa claque habituelle.

Ne croyez pas que le chien et la jeune fille se connaissait si bien. En fait il y avait une epoque, avant l'arrivée de Tohru en fait, ou Shiguré commendait beaucoup, et Kajila se faisait un point d'honneur de lui apporter ses plats. Chaque visite se soldait par des essais de manipulation d'un coté comme de l'autre avant que le chien ne lui fasse une declaration qui se soldait invariablement par une claque. Cela faisait pret de 2 ans qu'ils ne s'etaient vus mais les deux somas reprenaient leur petit jeu comme si de rien n'etait.

Kajila sourit pour de bon en voyant Hatori cautionner son geste. Elle avait eu peur qu'il réagisse comme au lycée ou sa réprobation lui avait fait si mal. Les disputes internes des trois cousins ne la regardait pas, en fait elle trouvait tres touchant de les voir se chamailler et s'envoyer des cadeaux a la figure comme autant de bombes. On pouvait sentir l'amitié qu'il y avait derriere. Pour la jeune femme c'etait un moment tres doux.
Presque qutant que lorsqu'Hatori lui demanda si elle aimait les bonbons.

Je...je ne sais pas en fait, je n'ai pas mangé de sucreries depuis que j'etais toute gamine.

Et devant le regard interrogatif de shigure, elle se lanca, racontant la même histoire qu'elle avait deja conté a Momiji :

Quand j'etais gamine, il y avait chez moi un grand bocal de sucreries, mais vraiment grand, qui m'etait reservé. Bien sur je n'avais aucuns interdit. Personne ne s'etait donné la peine de fortement me deconseiller de trop y toucher.
Les serviteurs avaient pour ordre de faire en sorte que ce bocal soit toujours plein mais que je ne voie personne le remplir.

J'etais vraiment toute petite, a peine 4-5 ans et je m'etais immaginée que des petits lutins le remplissait pour moi.
Un jour je m'ennuyais un peu, j'avais envie de parler mais j'etais seule. Alors je me suis dit que si je mangeais pleins de bonbons pendant plusieurs jours, le niveau finirait par baisser et je pourrais voir l'un des lutins et m'en faire un ami
Alors j'ai mangé mangé et mangé les bonbons, encore et encore et encore. Finalement je suis tombée malade et le bocal, lui etait toujours remplit.
J'ai cru que les lutins ne voulaient pas de moi et j'ai pas mangé une sucrerie depuis ce jour
.

Elle haussa les epaules et sourit.

On est bête qiuand on est gamins ! Enfin, tout sa pour dire que je vous remercie pour votre cadeau Hatori-sama. Bien que je n'ai rien a vous offrir, je vous souhaite egalement un joyeux Hanami.

Tournant le dos au chien et au serpent, elle se leva et fit une rapide courbette devant le dragon, ses yeux petillant que quelque chose qui ressemblait à de la tendresse mais fortement teinté d'ironie, comme toujours !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Jeu 13 Juil - 16:02

( Ben moi j'en ai marre des romans Razz )

Ayamé écouta avec intérêt la réponse de leur invitée surprise. Ce fut un grand rire qui ponctua la fin de la tirade, et le couturier ne pu s’empêcher de s’exclamer :

« Il me la faut impérativement pour épouse Tori-san HA HA HA ! »

Il jeta un coup d’œil en biais au médecin qui paraissait soucieux et déstabilisé choses plutôt fréquentes ces derniers jours. Pourtant il ne voyait pas ce qui pouvait rendre son ami dans cet état là et à vrai dire, le cadeau de Shiguré lui fit totalement oublier l’étrange comportement du dragon.
Ayamé considéra la fine mèche de cheveux avec émerveillement, et se jeta dans les bras de l’écrivain, manquant une fois de plus de l’assommer.

« Shiguuurééé ! Quel merveilleux cadeau digne d’un roi, donc de moi HA HA HA ! Si Yuki apprenait ça je suis sur qu’il t’assommerait après m’avoir tué, j’apprécie le risque que tu as encouru pour me l’offrir ! »


L’homme parlait joyeusement, comme si la perceptive de se retrouver étranglé par son frère était une événement drôle et attendu.

Quant à kajila, cette dernière expliquait l’histoire de son enfance a propos de bonbons, enfin rien de très important pour le couturier qui se contenta de murmurer un joyeux :

« Mais qu’elle histoire touchante ! »

Hatori lui demanda alors la raison de sa visite au grenier. Ayamé fit semblant de réfléchir avant de répliquer :

« En fait, je crois bien que j’étais perdu ^_^ »

Il glissa les cadeaux dans son sac qui avait servit à apporter ses propres présents avant de considérer les différents membres présents dans la pièce. Le petit numéro Hatori/Kajila ne lui échappa pas, et il lança un long regard significatif au chien, sous entendu qu’ils en parleraient après. Hatori ne tournait pas rond, chose plutôt rare chez une personne aussi austère que lui.

Voulant voir d’un peu plus près ce qui était en train de se produire, le couturier couru en direction du médecin, trébuchant au passage sur un objet, ressemblant étrangement à un livre de médecine. Perdant l’équilibre, l’homme alla tout droit sur Kajila. Il voulu la repousser pour éviter une catastrophe mais il était trop tard.
Un gros plof se fit entendre accompagner d’un nuage de fumée, et la ou se trouvait auparavant Ayamé on pouvait voir un serpent tout blanc ainsi que les vêtements du couturier.
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03Sam 22 Juil - 22:47

[HJ d'accord, faisons court]

Shigure répondit au médecin par un grand sourire.

Je suis content que mon cadeau te plaise a ce point Ha-san ! Mais je dois dire qu'il n'est qu'un modeste complément du premier. Je suis certain que le jour ou tu essaieras de lire mes romans, toi aussi tu seras prit par la beauté de tous ces sentiments que l'on ressens a 16 ans. Demande donc à Ryu-kun ce qu'elle en pense.

Puis, il se tut. Il venait d'entendre Hatori approuver les gestes de la jeune fille (que ce soit pour Ayamé et le thé ou lui et sa claque) et se demandait ce qui se passait la. Son instinc tirait toujours la sonette d'alarme mais il ne trouvait rien pour confirmer ou infirmer son hypothese. Ce qui l'inquietait beaucoup. En temps normal, cela aurait ete infirmé tout de suite.
Voulant gagner du temps, il lanca un regard interrogateur a Ry lorsqu'elle repondit ne pas avoir mangé de bonbons depuis sa petite enfance. C'est d'ailleurs à peine s'il ecouta la reponse, toute son attention etant concentrée sur le dragon.

C'est également pour cela qu'il ne vit pas venir la catastrophe. Ayamé s'avanca, trébucha sur le livre de medecine et tomba droit sur Ryu avant de se transformer avec un bruit retentissant.

Il y eut un instant de flottement. Personne ne reagissait. Inconsciemment, le regard du chien se posa sur le visage de l'adolescente. Elle avait pâlit, fait un pas en arriere et levé les mains comme pour se proteger. Sa figure etait três blanche, comme si elle menacait de s'evanouir d'un instant à l'autre. Et, curieusement, elle ne s'enfuit pas, ni ne se mit à crier. Elle semblait comme figée sur place !

N'osant regarder son ami, a qui allait incomber la triste tâcjhe d'effacer a nouveau la mémoire de celle qu'il aimait (ou du moins de la premiere fille a qui il semblait porter un peu d'attention depuis Kana, Shigure fit un grand sourire, ramassa le serpent blanc dans les habits du couturier et lanca joyeusement.

Je vais refaire du thé !
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MessageSujet: Re: Hanami   Hanami Ai_03

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