première journée

C'était une journée ensoleillée et Izumi s'était attardée sur le chemin du lycée, flanant d'un côté et de l'autre.
C'est pour cette raison qu'elle arriva essoufflée d'avoir courrue comme une folle lorsqu'elle s'était rendue compte de l'heure ainsi que du chemin qui lui restait encore à parcourir pour arriver à temps.
Elle s'appuya contre un mur pour reprendre sa respiration et regarda autour d'elle, il n'y avait personne...

La jeune fille, perplexe, regarda la montre à son bras. Celle-ci était arrêtée et donc Izumi devait avoir une ou deux heures d'avance sur l'heure d'ouverture de l'établissement;
Elle soupira...
(Au moins j'aurai le temps de trouver quelqu'un qui puisse me renseigner...Avec juste mon horaire et l'adresse de l'école, je ne risque pas d'aller bien loin !!!!)

Elle s'adossa au mur et ses pensées commencèrent à vagabonder...

Soren se dirigeait tranquillement vers le lycée, les mains dans les poches, le regard de ses yeux clairs obscurcis par les mèches lui tombant devant les yeux perdu au loin, dans ses éternelles rêveries. En arrivant devant l’école, il constata qu’elle était encore fermée.

(Mince, je me suis encore trompé d’heure…)
Cela arrivait régulièrement à Soren, il était tellement distrait (surtout au réveil !). Il soupira, prenant son parti de son erreur, tout de même agacé de devoir poiroter devant les portes. Surtout que, comme il venait de le constater en regardant sa montre, il avait bien une heure et demi à tuer avant d’aller en cours.
Le jeune homme s’adossa contre le mur d’enceinte du lycée, soupira, passa la main dans ses cheveux décoiffés par le vent (de toute façon ils n’étaient jamais coiffés), et constata alors qu’il avait aussi oublié de mettre la cravate de l’uniforme du lycée.

(Bah, tant pis… J’espère juste que je ne vais pas tomber sur l’hystérique du comité des élèves…)

Une journée commençant par deux oublis contrariants était rarement une bonne journée pour Soren. C’était ce qu’il était en train de se dire, pourtant il changea aussitôt d’avis en voyant qu’une ravissante jeune fille aux cheveux rouges s’était apparemment elle aussi trompée d’heure, étant appuyée comme lui contre le mur. Elle paraissait un peu plus jeune que Soren ; il ne se souvenait absolument pas l’avoir déjà vue mais elle devait être en première, c’était à dire qu’elle avait un an de moins que lui.

(En tout cas, elle est vraiment très mignonne, avec ses yeux bleus…)

N’ayant vraiment rien de mieux à faire, il décida de l’aborder : ses rêveries attendraient, et on ne voyait pas une fille comme ça tous les jours !

Salut ! J’imagine que tu es nouvelle ici, pour arriver avec tellement d’avance…

Il lui fit un sourire narquois, comme pour se moquer d’elle, oubliant qu’il s’était lui-même trompé d’heure alors qu’il fréquentait ce lycée depuis un bout de temps tout de même…

Izumi regarda celui qui osait venir l'importuner ! Elle détestait quand on l'importunait et le fait d'être "la nouvelle" ne l'enchantait guère. Elle planta son regard dans celui du jeune homme et n'en crut pas ses yeux !!! Les siens étaient magnifiques!!! Il devait avoir un ou deux ans en plus qu'elle et ses cheveux noirs lui donnaient un petit côté ténébreux très séduisant...
Mais le sourire narquois qu'il lui faisait la fit sortir de ses rêveries...

(Et voilà, c'est reparti...Pourquoi tous les garçons que je trouve super craquants se moquent de moi ??? Mais...Il est quand même super craquant....)

Elle décida de ne pas se laisser impressionner par ce regard. Elle n'allait pas recommencer à tomber amoureuse d'un garçon juste pour ses yeux !!!
Pas après cette histoire dans sa précédente école.

Elle remarqua également qu'il n'avait pas de cravate.

Salut!...Effectivement, je suis nouvelle...Mais si je ne me trompe, tu n'es pas nouveau toi !Alors pourquoi arriver avec autant d'avance ? Tu as besoin d'une nouvelle cravate ?

Elle lui fit un de ses sourire dont elle avait le secret...moitié moqueur, moitié charmeur.

Soren goûta la répartie ; il adressa son plus beau sourire à la jeune fille. En réponse au sien, d’ailleurs, qu’il trouvait proprement adorable ( et il s’y connaissait !).
Il adorait ce genre de réaction face à ses piques, c’était la deuxième chose qu’il préférait après rêvasser, bien sûr. Mais pour d’aussi beaux yeux bleus, il pouvait faire une exception…
Soren regarda son cou, constata l’absence de sa cravate qu’il avait déjà oubliée.

Ah oui, tiens, j’ai oublié de la mettre…

Il la regarda avec un air ennuyé.

Tu crois que c’est grave ?

Il se rendait vaguement compte qu’il passait soit pour un demeuré, soit pour un moqueur, mais bon, ça l’intéressait assez de voir comment réagirait la fille face à son caractère pour le moins…étrange.
Il sourit d’un air mystérieux, qui ne pouvait laisser deviner s’il était sérieux ou s’il plaisantait, pour expliquer son avance sur les horaires d'ouvertures du lycée:

Mais parce que je voulais parler avec une jolie nouvelle aux yeux bleus...

Changeant de ton, il dit plus fort:

Est-ce que je peux savoir ton nom ? Moi c’est Soren. Soren Shetowa.

Il la dévisagea plus attentivement, et remarqua alors ses cheveux d’un rouge flamboyant –ayant comme d’habitude la tête en l’air, il n’était pas allé plus loin que le bleu de ses yeux, qui avait déjà assez de profondeur pour s’y perdre… Il fronça les sourcils et demanda d’un air intrigué :

Pourquoi tes cheveux sont-ils rouges ?

Se rendant compte qu’il était plutôt agaçant avec ses questions complètement idiotes, il se rattrapa en penchant la tête sur le côté, avec un autre joli sourire et une pirouette :

En tout cas, ça te va bien…

La lycéenne l’avait attiré d’emblée à cause de son air peu banal, et il était sûr de ne pas se tromper en pensant qu’elle avait des choses intéressantes à cacher. Il se mit aussitôt en tête de les découvrir, la jeune fille, pourtant si digne, avait tant de douleur au fond des yeux…

Izumi était quelque peu déstabilisée....Ce garçon était décidément vraiment étrange et elle n'osa s'avouer que ça lui plaisait. Elle croyait avoir tourné la page "garçons" pour un moment...Mais cet inconnue l'intriguait comme un papillon est intrigué par la lumière enchanteresse d'un feu.
Sa question sur la gravité de son acte la fit sourire.

Je ne crois pas que l'absence de cravate soit punissable de la peine de mort. Rassure-toi.

Par contre, son sourire s'effaça et le rouge lui monta aux joues lorsqu'elle entendit le compliment sur ses yeux.
Jamais on ne lui avait dit ce genre de chose....Elle ne s'empourprait pas facilement d'habitude et le fait que de simple paroles puissent la mettre dans cet état de trouble ne la réconfortait pas. Pourtant...Elle appréciait.
Elle sourit une nouvelle fois quand il se présenta.

(Soren...C'est un beau prénom...Mais qu'est-ce que je fais ??? Je lui souris de nouveau ! Il faut que j'arrête, je dois avoirl'air idiote à sourire toutes les trentes secondes.)

Elle repris son naturel :

Je m'appelle Izumi Mizokiyo....Enchantée.

Lorsqu'il lui demanda la raison de sa couleur de cheveux, elle se raidit se rappelant sa promesse et ce garçon qui l'avait fait tant pleurer.
Elle repartit dans ses pensées mais elle en fut distraite par la courbette que fit le jeune homme en face d'elle.

Elle rit de bon coeur devant ce spectacle. Ce garçon était vraisemblablement peu banal.
Donc : garçon peu banal + superbes yeux verts + petit air ténébreux + sourire charmant + caractère assez étrange = gros problèmes de sentiments et de dicernement pour Izumi.

Mais même arrivée à cette conclusion, elle ne put s'empêcher de lui rendre le magnifique sourire qu'il arborait.

Tant pis pour les ennuis !!! La vie d'Izumi en était remplie ! Elle voulait absolument savoir ce que cachait ce petit air hautain et ce sourire charmeur.
Ces immenses yeux verts cachaient sûrement bien des choses...

Bon, en tant que nouvelle, je vais avoir l'immense plaisir de te demander ton aide...Je ne possède que mon horaire, mes livres et l'adresse de l'école. Je ne sais même pas où est ma salle de cours. Tu veux bien m'aider ?

Elle lui fit son plus beau sourire.

Izumi Mizokiyo… Enchantée, oui, ça il voulait bien croire qu’elle l’était ! Elle ne cessait de sourire… Soren avait l’habitude de faire du charme aux filles, mais ce n’était pas un tombeur, et il ne sortait jamais qu’avec des filles qu’il aimait vraiment. D’ailleurs, ce n’était pas difficile pour lui, il tombait très souvent amoureux, et il était plutôt rare qu’il soit célibataire comme à présent.
Il fut très intrigué par sa réaction quand il lui parla de la couleur de ses cheveux. Il s’était attendu à un soupir, un signe d’agacement, un sourire moqueur, mais pas à ce petit visage crispé, comme si elle se rappelait un souvenir désagréable… Il pensa aussitôt qu’il avait raison de s’intéresser à elle. Il détestait les filles superficielles qui ne pensaient qu’à leur maquillage ou leurs habits, elles étaient désespérément inintéressantes, banales, et il n’y avait pas pire défaut pour Soren.
Le jeune homme fut heureux de voir qu’il avait réussi à lui rendre le sourire. Elle était tellement jolie quand elle souriait…
Soren éclata de rire quand Izumi lui demanda son aide pour se repérer dans son nouveau lycée. Si elle savait, il était la dernière personne à qui poser des questions d’orientation…

Eh bien, en tant que presque ancien, je vais avoir l’immense désespoir de ne pouvoir t’aider. A vrai dire, je ne suis pas vraiment ancien, je ne fréquente ce lycée que depuis peu de temps, et je me perd souvent dans l’établissement. De toute façon, même après six mois dans la même école, j’arrive encore à oublier mes horaires ou l’emplacement d’une salle de classe…

Soren avait dit tout cela d’un ton désinvolte, comme s’il parlait du temps qu’il faisait et pas de sa mémoire désastreuse. Il avait croisé les mains derrière sa tête, et avait tourné son visage vers le soleil de la matinée, les yeux fermés, comme pour mieux en apprécier la douce chaleur.
Perdant le fil de la conversation, il se mit à rêver, s’évadant comme toujours dans un monde que lui seul connaissait, et personne n’aurait pu dire à quoi il pensait dans ces moments-là…
Il rouvrit les yeux, mais son regard était perdu bien au delà des toits des maisons en face de lui, bien plus loin que l’horizon encore incertain à cette heure matinale.
Soren ne s’était même pas rendu compte qu’il avait laissé passé un long silence qu’Izumi ne pouvait pas comprendre lorsqu’il dit d’un coup :

Au fait, qu’est-ce que tu viens faire dans ce lycée? Tu étais où avant? Tu es en première, non?

Soren était tout à fait capable, au milieu d’une conversation, de se taire brusquement, perdu pour on ne savait quelle raison dans ses rêveries, puis de revenir tout aussi brutalement à la réalité, et de dire une chose qui n’avait rien à voir avec le reste.
Il vivait sa vie en voguant au fil de ses pensées, qui suivaient un cours que personne, pas même lui, ne pouvait comprendre, qui serpentait en suivant une logique impénétrable, suivant un chemin établi à l’avance mais qu’on ne pouvait prévoir…

Izumi ne parut pas déçue par la réponse de Soren. Par contre, elle détestait qu'on se moque d'elle !!!
Finalement, ce garçon était comme les autres. Il ne s'interressait qu'aux filles en général et surtout à celles qu'il pouvait avoir facilement.
Il avait dû croire qu'en tant que nouvelle, elle s'accrocherait désespérement à lui et ben NON !
Il avait beau avoir d'immenses et superbes yeux, elle ne se laisserait pas embobiner encore une fois !

Elle repartit dans ses pensées avant de connaître les raisons de son refus.
Qu'il ne veuille ou ne puisse pas l'aider, elle n'en avait cure. Elle se retrouvait de toutes manières au point de départ.

Bon, tantpis, elle trouverait bien quelqu'un d'autre... Il devait bien y avoir un conseil des élèves dans cette école !
Elle ne remarqua même pas que le jeune homme s'était tu.
Un papillon passa sous son nez et elle regarda son vol irrégulier pendant plusieurs minutes, ses pensées vagabondants vers le seul garçon. qui ,selon elle, en valait la peine..
Que pouvait-il bien être en train de faire ?

Elle sursauta quand Soren reprit la parole.
Lui, il allait voir si elle était une de ces pauvres filles en détresse !!!!


Ecoute, je ne sais pas ce que tu veux mais si tu es venu me parler pour te moquer de moi, économise ta salive...Mais comme je suis polie , je vais quand même répondre à tes questions.

Effectivement, je suis en première. Je viens au lycée pour, comme la plupart des adolescent, étudier !

Tout d'un coup, elle se senti mal. Elle se souvint qu'elle n'avait pas déjeuner et elle devait sûrement faire une chute de tension.

( Oh non pas encore !!! Et pas maintenant !)

Elle glissa le long du mur en soupirant et se prit la tête dans les mains et faisant passer ses cheveux devant ses yeux.

[désolé d'avoir mis si longtemps à répondre^^]

Soren ouvrit de grands yeux surpris en voyant Izumi s’énerver devant ses paroles. Il s’attendait à de l’indifférence, de la déception, de la moquerie peut être, mais certainement pas à de la colère ! Et surtout il ne comprenait absolument pas ce qui avait pu l’offenser… Izumi avait sûrement cru qu’il se payait sa tête, parce que ses paroles étaient, il fallait l’avouer, assez étranges, bien qu’il ne se souvienne déjà plus de ce qu’il venait de dire.
Dans tous les cas, elle l’avait déçu.
Le jeune homme haussa nonchalamment les épaules. Il avait pensé que la jolie rousse valait mieux que ça, qu’elle était à part. Elle venait de lui démontrer le contraire. Il détestait les personnes qui se sentaient en permanence agressées. Les victimes rebelles, très peu pour lui.
Du coup, Soren se désintéressa totalement de la conversation. Il écouta à peine ce qu’elle lui disait, se contentant de secouer vaguement la tête, avant de répondre à sa dernière remarque en lâchant, ennuyé :

Tiens ? Comme c’est original…

Puis il la regarda droit dans les yeux, et lui dit directement, laissant percer sa déception derrière ses paroles:

En fait je voulais juste engager la conversation, pas te ridiculiser.

Puis il détourna la tête, décidé à ne plus lui parler. Il recommençait tranquillement à rêvasser, lorsque soudain il entendit un léger glissement. Il regarda du côté de la jeune fille, et se rendit compte qu’elle faisait un malaise. Il fallut bien cinq secondes à Soren pour réaliser ce qui était en train de se passer, comme toujours quand il redescendait sur terre, et deux secondes de plus pour se rappeler ce qu’il était censé faire en pareil cas.

Hé, ça ne va pas ?

Bon d'accord, cette phrase était complètement inutile pour une personne en train de tomber dans les pommes, mais ce fut le premier réflexe de Soren.
Il courut vers Izumi, dans une réaction plus censée tout de même, la rattrapa dans ses bras avant qu’elle ne s’affale mollement sur le bitume, puis la coucha avec douceur, se souvenant vaguement que c’était la position qu’il fallait prendre en cas d’étourdissement. Il écarta légèrement les longues mèches rouges qui tombaient devant le bleu de ses yeux, puis farfouilla un moment dans son sac pour lui trouver quelque chose à manger ou à boire. Enfin, il trouva une bouteille d’eau ; il en fit couler un peu sur ses doigts avant d’humidifier son front. Il regarda ses yeux un peu vitreux, avant de demander doucement :

Tu te sens mieux ?

Soren était un peu inquiet, car même si la jeune fille lui avait parlé durement sans aucune raison, il n’était pas assez rancunier pour lui en vouloir. Et puis, pour être rancunier, il fallait avoir un minimum de mémoire…

L'esprit d'Izumi était embrumé...Elle ouvrit les yeux et fut éblouie par le soleil qui brillait.
Tout lui paraissait d'un blanc agressif comme si elle était un papier photographique exposé en plein soleil sans protection dont le surface deviendrait complètement noir, brûlée, lors du développement.

Les pensées d'Izumi s'emmêlaient dans sa tête mais elle en discernait une en particulier.

(Je l'ai déçu...)

Izumi se rappelait combien le regard du jeune homme faisait passé toute la déception qu'il ressentait.

(Je me suis encore comportée comme une idiote...Pourquoi me suis-je emportée ?
Pourquoi est-ce que je rejète les garçons dés que je me sens en danger...)

La réponse, elle ne la connaissait que trop bien. Elle était dans ce garçon aux cheveux auburns qu'elle avait fui...

Elle reprit petit à petit conscience en sentant quelque chose de frais sur son front et fût étonnée de ne pas avoir mal à la tête.
D'ordinaire, dés qu'elle se réveillait, un horrible mal de crâne la prenait : conséquence du choc de sa tête avec le sol mais là...rien.

Elle se rendit soudain compte que Soren était penchée sur elle et que le "quelque chose d'humide" était en fait ses doigts qu'il avait trempé dans le bouteille d'eau qu'il tenait dans son autre main.
Elle fut aussi surprise de pouvoir lire de l'inquiétude dans ses yeux.

Elle se souvint alors de la manière dont elle l'avait traité.
Elle se releva brusquement sur un coude paniquée.

JE SUIS DESOLEE !!!! Je suis désolée de la manière dont je t'ai parlé...Je n'avait aucune raison de m'emporter. Exuse-moi.

Soren fut soulagé de voir Izumi ouvrir les yeux.
Ca n’était pas si grave que ça ! Enfin, il avait quand même eu un peu peur pour elle…
Alors qu’elle reprenait doucement contact avec la réalité, il admira une fois encore ses yeux bleus, qu’il trouvait tellement plus beau que les siens. Son regard était toutefois confus, pas très clair : apparemment, elle avait du mal à reprendre ses esprits. Il caressa doucement son front de ses doigts humides.

Tu te sens mieux ?

Soudain, la jeune fille se releva brusquement, et se mit à crier des excuses. C’était plutôt inattendu de sa part, elle avait l’air si fière ! Mais dans tous les cas, cela fit plaisir à Soren.
Sa mine horrifiée fit rire le jeune garçon.

Hé, ne t’énerves pas comme ça, tu viens de tomber dans les pommes, je te signale !

Il écarta avec douceur les cheveux qui lui étaient tombés sur le visage lorsqu’elle s’était redressée, puis lui parla avec ironie.

Ne t’inquiètes, pas, ce n’est pas grave. De toute façon, j’ai l’habitude.

Il observa attentivement son visage pâle et ses traits volontaires. Sa faiblesse était passée, il était sûr qu’elle allait mieux cette fois.
Bien qu’elle lui ait parlé assez durement, le lycéen ne pouvait s’empêcher de la trouver craquante. Elle paraissait si fragile et si forte à la fois !
Puis, ses yeux prenant un éclat malicieux, il ne résista pas à la tentation de la taquiner.
Se penchant vers elle, il déposa un baiser dans le creux de son cou, avant de se retirer vivement pour éviter une éventuelle claque pour son effronterie.

Maintenant, c’est pardonné !