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Jeu-de-rôle basé sur le manga incontournable de Natsuki Takaya
 
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 Au détours d’une ruelle

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Kana
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MessageSujet: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Ven 12 Mai - 18:07

Tout en tenant fermement des dossiers médicaux sous son bras, Kana marchait lentement sur la rue piétonne. Un léger sourire aux lèvres, le regard perdu dans le vague, la jeune femme se rendait au lycée Kaibara. Son poste d’infirmière l’obligeait à s’y rendre deux fois par semaines. Le reste du temps elle le passait à un des hôpitaux de la ville s’occupant de plusieurs malades.
Elle tourna un coin de rue perdue dans ses pensées. Elle ne voyait presque pas les personnes qui pour la plupart affichaient un air triste ou blafard, se contentant de sourire paisiblement. Elle pensait à ce qu’elle allait devoir préparer pour son mari le soir même et comptait faire un tour au convini après son travail.

(Il me semble qu’il aime le poulet au curry, j’espère que cette fois ci je réussirais à cuisiner !)


En effet Kana n’était pas très doué en cuisine, son mari avait été le premier à le constater! Mais elle continuait à faire des efforts, même si pour cela elle devait passer des heures pour préparer quelque chose d’un peu près comestible.
Satisfaite d’avoir trouvé une idée, elle écouta le bruit que faisaient ses chaussures sur le pavé avec un sentiment de plénitude. Elle avait tout ce qu’elle désirait : un mari qu’il et qu’elle aimait, un bon travail, de bons amis…et pourtant, quelque chose lui paraissait étrange, il lui semblait qu’un détail auquel elle n’avait pas fait attention et qui avait son importance s’éternisait. Cela faisait déjà quelques temps qu’elle avait ce sentiment gravé en elle, sans qu’elle en connaisse la raison.
Elle réfléchissait encore lorsqu’elle aperçue une silhouette familière juste devant elle. Elle plissa les yeux, et voyant que sa vue ne la trahissait pas, elle se mit à marcher plus vite. Cette grande taille, ce costume, aucun doute !

« Hatori-san ? »

Voyant que l’homme était bien celui auquel elle s’attendait, elle lui fit un grand sourire avant de s’écrier avec ce même sourire chaleureux :

« C’est bien vous, je croyais un instant m’être trompée ! Cela fait déjà deux ans que nous ne nous sommes pas vus, c’est fou comme le monde est petit ! En tout cas cela me fait plaisir de vous voir ! »


Kana était réellement heureuse de retrouver le médecin, il y avait un temps lorsqu’elle était son assistante elle l’aimait beaucoup bien que ce sentiment n’avait jamais été réciproque si elle suivait ses souvenirs. Mais maintenant elle ne rougissait pas lorsqu’elle le voyait, son cœur ne battait pas à la chamade lorsqu’elle croisait son regard, oui, elle n’éprouvait plus à présent qu’une simple admiration et qu’un grand respect pour Hatori. On peut dire que le médecin avait bien effectué son travail, plus aucun des souvenirs de leur relation ne perdurait à présent dans l’esprit de Kana.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Dim 14 Mai - 18:42

Hatori se promenait paisiblement dans la rue, profitant d’une accalmie du flot continu de malades qui se rendaient à son cabinet pour aller se détendre en marchant un peu.
Il fumait, comme toujours pour se détendre, une main dans la poche, les yeux perdu dans le vague. Il essayait de libérer un peu son esprit de la tension qu’y inscrivait son travail de médecin, en pensant à autre chose. Comme il avait réussi à faire un peu de vide, il regardait rêveusement les premières fleurs de cerisiers, en pensant tristement que cette année, il y avait de grandes chances pour qu’il passe la fête d’Hanami seul, à travailler pour oublier le jour où il avait célébré cette fête avec Kana. Et voilà, il pensait encore à elle… Le médecin faisait pourtant de gros efforts pour s’en empêcher, à présent qu’il la savait mariée, heureuse… mais sans lui. Avec un soupir, Hatori jeta sa cigarette par terre et l’écrasa avec son pied.
C’est alors qu’il entendit une voix qui l’appelait, une voix qu’il aurait reconnue entre mille, une voix qu’il aurait préféré ne plus jamais entendre.
Il se retourna lentement, surpris, mais n’en laissant rien paraître, pour faire face à Kana. Il s’appliqua à parler d’un ton neutre, presque indifférent, sans se départir de son visage blasé.

Kana-san… Cela me fait plaisir aussi de vous revoir.

Ce n’était vrai qu’à moitié. Mon Dieu, ce sourire… Ce sourire qui l’avait fait fondre. Ce sourire qu’il voyait si souvent dans ses rêves. Ce sourire qui lui faisait à présent si mal…
Le Dragon sentit céder la digue qui retenait au fond de son cœur ses souvenirs liés à Kana. Il fut submergé par une vague d’émotions diffuses, qui lui firent, l’espace d’une fraction de seconde, perdre contenance. Puis il se reprit aussitôt. Kana ne devait surtout pas voir son trouble !

Vous n’avez pas changé.

Hatori avait dit cela sincèrement, en laissant involontairement son visage s’adoucir sous l’effet de l’émotion. Elle était toujours aussi jolie, aussi gaie, aussi légère… Il avait presque oublié à quel point. Son expression se ferma aussitôt, il ne voulait plus lui faire de mal à présent. D’autant que sa présence le faisait atrocement souffrir lui-même.
Hatori détourna la tête, ne sachant pas quoi dire, puis lâcha d’une voix complètement vide et froide :

J’ai appris votre mariage. Toutes mes félicitations.

Ce mariage lui avait fait mal, mais il était sincèrement heureux pour Kana.
Le Dragon ne connaissait pas son mari, mais il était sûr que l’homme qu’elle avait choisi saurait la protéger, bien mieux que lui-même en tout cas, qui n’avait su que l’accabler par le poids de sa malédiction, tant et si bien qu’elle en était tombée gravement malade. Hatori ne voulait plus jamais lui nuire, c’était pour cela qu’il avait effacé les souvenirs de leurs merveilleux moments passés ensemble, et tant pis si cela l’avait désespéré à en mourir, tant pis si lui se retrouvait tout seul, accablé par son bonheur passé jusqu’à la fin de sa vie. Il n’y avait qu’elle qui comptait.
Et même si le médecin, grâce à une certaine jeune fille, se prenait à reprendre goût à la vie, il s’interdisait toujours formellement la moindre forme d’attachement, qui serait fatale à ceux qu’il aimait. Son amour était meurtrier, il avait choisi son destin: rester seul au milieu de l’hiver éternel de son âme. Afin que ceux qu’il aimait puissent vivre leur vie, sans qu’il vienne interférer avec sa malédiction. Sa malédiction qui lui semblait de plus en plus lourde à porter…
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Mar 16 Mai - 18:15

Kana ne fut pas étonnée de l’attitude blasée qu’adoptait le médecin en sa présence. Elle ne s’attendait pas non plus à des retrouvailles chaleureuses, ce n’était pas comme si ils avaient été intimes. De plus, elle avait toujours connu un Hatori froid et laconique, pourquoi aurait-il changé après ces deux années ? Elle jeta un regard au mégot que le médecin venait d’écraser avant de décréter légèrement :

« Vous fumez encore ? C’est une très mauvaise habitude Hatori-sama ! »

Puis elle eut un rire cristallin avant de reprendre presque aussitôt :

« Excusez-moi de me mêler de ce qu’il ne me regarde pas, on peut dire que cela m’a échappé ! »

Puis lorsqu’il lui fit remarquer qu’elle n’avait pas changé, elle le regarda tandis qu’il parlait. Si elle n’avait pas changé, Hatori demeurait le même homme que celui auprès duquel elle avait travaillé . Jusqu’à son regard triste.

La jeune femme se demanda pendent un instant quelle en été la cause, elle regrettait de n’avoir pu se rapprocher plus du médecin pour pouvoir l’aider.

(Et encore cette ridicule obsession de vouloir aider les gens !)

Depuis quelques temps, Kana avait envie de se montrer secourable, pour se prouver qu’elle avait une véritable utilité pour quelqu’un. Que ce soit son amie Mayuko, jusqu’à l’élève Kajila, elle avait le sentiment qu’elle devait faire quelque chose. Mais quoi ? Se sentait-elle coupable d’une chose en particulier ? Avait-elle besoin de se faire pardonner ? Elle ne connaissait pas la réponse à ces questions, tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle désirait voir le médecin heureux.
Mais d’ailleurs, pourquoi le voulait-elle ? Hatori restait seulement un collègue, le médecin qui la soigné lors de sa maladie. Pourquoi donc voulait-elle qu’il retrouve le sourire ? Etait-ce en souvenir de son affection qu’elle éprouvait précédemment pour lui ? Non, il y avait autre chose.

Kana n’avait pas remarqué le léger sourire qui s’était esquissé sur le visage du médecin, complètement perdue dans ses pensées.
Le ton froid qu’employa l’homme pour parler de son mariage, fit retrouver ses esprits à la jeune femme qui lui lança un regard étonné, avant de déclarer, visiblement gênée :

« Je vous remercie Hatori-san, j’aurais été très heureuse de vous y inviter, mais cet homme, . . . Ayamé-san votre ami, il m’a dit que vous étiez absent. Alors comme je n’avais pas pu vous remercier de m’avoir si bien soigné, je me suis dit que j’irais vous rendre visite, mais j’avoue avoir oublié, avec tout mon travail … j’en suis la première fautive, désolée de ne pas avoir donné de nouvelles ! »

Puis elle s’inclina respectueusement. Elle rajouta, son visage s’éclairant soudainement :

« J’aurais pu vous présenté mon mari, je suis sure que vous vous serez bien entendus, il s’intéresse de près à la médecine ! »


Puis la jeune femme s’arrêta de parler, regardant les cerisiers plantés sur le bord du trottoir. Elle eut un sourire paisible, contemplant les masses rosées, propres à la saison du printemps. Elle dit tout bas, plus pour elle-même :

« Tous les arbres sont en fleur, nous aurons un merveilleux printemps cette année… »


Puis elle continua de sourire, son regard alla d’arbres en arbres, une mélancolie certaine se lisant sur son visage. Elle aimait tant cette saison, alors pourquoi donc éveillait elle en elle un profond sentiment de regret ?
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Sam 20 Mai - 16:30

Hatori jeta un regard distrait sur la cigarette qu’il venait d’écraser, en haussant vaguement les épaules.

Ce n’est rien, vous avez tout à fait raison, c’est très mauvais pour ma santé.

Oui, c’était une mauvaise habitude, et alors ? Qu’est-ce qu’il avait encore à perdre ? On lui avait pris la seule personne pour qui il vivait, et l’ironie du sort, c’était que ce soit elle qui se tienne là, debout devant lui, à lui faire ce reproche…
Il détourna les yeux quand elle rit, c’était déjà assez dur pour lui de cacher ses émotions en général, mais avec elle c’était pire que tout. Même aujourd’hui, plusieurs années après, il ne pouvait pas rester de marbre face à Kana !
Son rire, ses yeux, son regard, sa voix, son parfum même, tout lui rappelait cette période de bonheur intense dans sa vie, si courte mais si belle, qui lui était tombée dessus sans prévenir et était repartie de la même façon. Hatori ne savait pas s’il n’aurait pas préféré ne jamais rencontrer Kana, ne jamais tomber amoureux d’elle, ne jamais vivre ces instants uniques avec elle. Avant de la rencontrer, il ne savait pas ce qu’était le bonheur. Et maintenant qu’il le savait et qu’elle était partie, plus jamais il ne pourrait être heureux…
Mieux valait ignorer le bonheur toute sa vie plutôt que de se le voir donné et repris, voilà ce que pensait Hatori. Le bonheur appelait tant de souffrances…
Et qu’est-ce qui lui avait pris de parler de son mari, hein ? Comme si ce n’était pas assez difficile comme ça… Hatori ne pouvait penser à cet homme sereinement. Comment le pourrait-il, alors qu’un autre vivait aux côtés de la femme qu’il aimait ?...

Ne vous excusez pas, Ayamé-san m’en a en effet parlé, mais j’étais auprès de notre chef de famille. Comme vous le savez, je suis le médecin chef de la famille Soma, et Akito était tombé assez gravement malade pour que je ne puisse m’absenter de son chevet.

Ce n’était pas vrai, évidemment. Le Dragon n’avait simplement pas eu la force d’assister à un mariage qui lui rappelait bien trop un autre qui aurait pu avoir lieu…
Et puis, Kana aurait pu avoir des flash-back. D’ailleurs, rien que le fait de lui parler dans cette rue était peut être dangereux. Hatori était convaincu qu’on ne pouvait jamais éradiquer complètement un souvenir. Il pouvait seulement l’endormir, et il suffirait d’un regard, d’un mot, d’une mélodie pour qu’il y trouve un écho ; une image en appelait une autre, et des bribes de souvenirs pouvaient reparaître. Hors de question que le Dragon prenne ce risque avec Kana. Il ne voulait plus jamais la faire souffrir. Plus jamais…

Et ce n’est pas vraiment de votre faute si je n’ai eu de vos nouvelles que tardivement, il est vrai que mon travail me laisse peu de temps libre.

Hatori s’appliquait à parler d’une voix vide, pour qu’aucune des émotions qui le traversaient ne transparaisse. Il conservait comme toujours son visage impassible et blasé. Un visage qui s’assombrit pourtant nettement quand Kana parla d’une rencontre possible avec son mari. En dehors du fait que le médecin ne devait pas revoir Kana trop souvent s’il voulait la savoir heureuse, il n’avait aucune envie de voir cet homme. A vrai dire, il ferait tout pour éviter cette rencontre… C’est pourquoi il répondit d’un ton glacé :

Comme je viens de vous le dire, mon travail m'accapare beaucoup. Cela m’étonnerait que nous nous rencontrions un jour.

Le Dragon détourna la tête. Il vit du coin de l’œil la jeune femme qui observait avec un émerveillement qui lui était plus que familier les arbres en fleurs qui bordaient la route, embaumant l’air d’un parfum printanier.
Les paroles qu’elle prononça ensuite avaient une signification plus que forte pour lui… Hatori était bouleversé. Il ne savait plus comment réagir pour protéger Kana, rester courtois et ne pas se laisser submerger par ses sentiments.
Finalement, il répondit par une phrase qui pouvait être interprétée de plusieurs façons.

L’hiver ne s’oublie pas si facilement… D’une façon ou d’une autre, il nous rappelle toujours sa présence.

Cela, Hatori ne le savait que trop bien. Toute joie était éphémère, et vouée à disparaître. Les yeux du maudit se firent plus doux, plus tristes, tandis qu’il songeait à ce bonheur passé. Il changea de sujet, relançant malgré lui la conversation :

Vous ne travaillez plus en tant qu’assistante, je crois ? Vous êtes médecin, vous aussi, à présent, n’est-ce pas ?

Hatori ne savait plus quoi faire. Il fallait qu’il parte, qu’il s’éloigne d’elle, qu’il disparaisse de sa vie, mais il ne pouvait s’empêcher de profiter de ces instants passés auprès de Kana.
Même si elle ne le voyait pas vraiment, même si elle ne le voyait plus.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Sam 20 Mai - 21:37

Kana écouta avec satisfaction l’homme qui lui avoua être d’accord avec elle. Elle-même restait très pointilleuse à ce sujet, elle rejetait tout ce qui était mauvais pour la santé. Que ce soit alcool ou tabac, rien de ces « vices » ne restaient bien longtemps dans sa maison. Mais face aux paroles froides, et aux regards dérobés du médecin, on voyait à présent sur le visage de Kana une certaine incrédulité. Elle savait que Hatori était de ses hommes très sérieux, ayant horreur de laisser transparaitre ses sentiments, mais là, elle avouait qu’elle le trouvait encore plus austère que dans ses souvenirs.
Bien qu’elle fût troublée un instant par tant de froideur elle reprit vite de l’aplomb lorsqu’il continua à parler. Le maudit lui apprit qu’il était le médecin chef de la famille Soma, entre autre du chef de famille. Kana baissa légèrement la tête, la médecin réprima un frisson à l’annonce du nom d’Akito. L’homme avait toujours été craint par les membres de la famille Soma même si Kana était persuadé de ne l’avoir jamais rencontrée.
Elle hocha la tête en signe de compréhension lorsque Hatori lui apprit qu’il avait beaucoup de travail. Cependant, elle eut un regard profondément triste lorsqu’il lui répliqua d’un ton on ne peut plus glacial qu’il devait travailler, refusant catégoriquement son offre.
Elle baissa la tête, un peu perdue. Puis, elle ne dit rien pendent un instant avant d’annoncer légèrement hésitante :

« Très bien……je comprends…. »


Puis elle se mordit la lèvre, se maudissant intérieurement de s’être montrée un peu trop enthousiasme, allant même jusqu’à inviter une personne qu’elle n’avait pas revu depuis longtemps. Il était compréhensible que le médecin n’accepte pas sa proposition. Elle choisit de positiver et releva d’un coup la tête affichant de nouveau un grand sourire. Elle lui dit :

« Oui, je comprends que vous choisissez de faire passer votre travail en premier. C’est vrai que j’ai été sotte de vous faire une telle proposition alors que nous venions à peine de nous revoir après ces deux années. C’était idiot de ma part, j’ai du vous embarrasser…nous ne sommes certainement pas assez proches ! »

Puis retrouvant du courage, elle rajouta en plaisantant :

« Vous manquez d’optimisme, il se peut que nous nous revoyons. Après tout, nous n’habitons pas très loin, et nous exerçons le même métier ! Il y a de nombreux lieux ou nous pouvons nous rencontrer … enfin si vous le désirez bien sur ! Je ne voudrais pas paraître trop envahissante ! »

Puis lorsqu’il lui parla du printemps qu’elle aimait tant, le médecin eut une phrase pleine de mystère. Kana réfléchit quelques instants. Elle rajouta avec toute l’innocence du monde :

« Mais c’est le but du printemps non ? De faire disparaître toutes les peines apportées par l’hiver !? Je me sens si joyeuse et sereine les jours de cette saison... et vous Hatori-sama ? Je suis sure que d’une manière ou d’une autre le printemps vous apporte quelque chose !! »

Mais avant d’obtenir une réponse, elle se contenta d’écouter la question de l’homme, soudain un peu plus doux. Elle s’écria joyeusement, tout en gardant son sérieux :

« Oui, vous êtes bien renseigné Hatori-sensei, j’ai à présent un petit poste d’infirmière dans un lycée, que j’allie avec un poste de médecin dans un hôpital tout près d’ici…je tiens beaucoup à ce travail, je compte bien le garder le plus longtemps possible… »

Elle allait poser de nouveau une question à Hatori lorsqu’elle aperçue la jeune Kajila marcher rapidement, se faufilant entre une dizaine d’adultes pressés. Kana eut pour reflexe de l’appeler :

« Ryu-san ? »


Et lorsqu’elle vit que la jeune femme s’était arrêtée, elle jeta un regard en direction du médecin avant de se rappeler en vitesse d’une faveur qu’elle avait à demander à la lycéenne. Elle s’avança rapidement de quelques pas vers la jeune fille, pour être sure qu’elle viendrait à leur rencontre. Elle lui lança un rapide sourire avant de lui dire :

« Vous tombez bien mademoiselle, je voulais vous faire une proposition… »

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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Sam 20 Mai - 23:44

Kajila avait passé une journée banale a ennuyer ses professeurs pour ne pas s'ennuyer elle-même. L'année commencait a peine et elle en avait deja marre. Il fallait dire qu'ayant jamais grand chose a faire durant son temps libre, elle travaillait et vait donc deja fait le programme du bac...

Une fois sortie des cours, la jeune femme observa avec tristesse qu'il faisait tres beau, et avec le printemps, tout le monde allait passer la fin de la journée au parc et elle ne pourrait y être tranquille... pas la peine de penser aller au manoir en ce moment, elle ne voulait pas rencontrer encore Akito.

Elle marchait donc tranquillement en ville essayant de tuer le temps (avant l'inverse). Lorsque soudain elle vit Hatori se ballader. Son coeur se mit a battre la chamade et elle s'appretait a le rejoindre lorsqu'elle apercu Kana qui parlait avec lui. Pour le coup elle fit demi-tour, plus morose encore parce que se sentant jalouse et s'en voulant, elle accelera et voulut se faufiler discretement entre les adultes pressés.

Elle avait presque reussi lorsqu'un "Ryu-san" la fit se figer. Trop tard. Faisant contre mauvaise fortune, bon coeur, elle s'approcha du couple, un sourire sarcastique aux levres et mit ses mains sur ses hanches en regardant les deux adultes.

Bonjour Kana-san !

fit elle ironiquement pour cacher sa jalousie. Jalousie qui partit bien vite lorsqu'elle vit l'air sombre d'Hatori. Cela le faisait donc tellement si mal de voir la jeune femme ? Que ressentait il au fond de lui ? Comment pouvait elle lui faire comprendre qu'il y avait de l'espoir ?
Elle lui fit alors un grand sourire et dit en regardant les fleurs :

"C'est le printemps, les marchands de masques vont faire fortune".

Elle esperait vivement a la fois le déconcerter et le faire reflechir. Comprendrait-il ce qu'elle voulait dire par la ? Pas sur, parfois ses insinuations ne parlaient qu'à elle...
Laissant tout de suite tomber le sujet, elle le salua profondement et repris plus simplement :

Bonsoir Hatori-sama. Vous allez bien ?

Elle sentait qu'il n'allait pas bien et mourrait d'envie de jeter un "je vous deteste" a la fgure de Kana comme elle l'avait fait des années auparavant, un jour dont la jeune femme ne devait plus se souvenir... mais elle devait se controler. Il ne fallait pas que quelqu'un se doute de ses sentiments envers le medecin, elle ne devait pas le mettre en danger !
L'adolescent prit une profonde inspiration et repris, aussi legerement qu'a son habitude mais sur un ton un rien forcé et surtout ou l'on pouvait sentir une méfiance certaine :

Une proposition Kana-san ?
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Dim 21 Mai - 14:08

Hatori se sentit désespérément coupable en voyant l’air déçu de la jeune femme. Aujourd’hui encore, il n’aurait su dire s’il était toujours amoureux d’elle. Dans tous les cas, elle avait un ascendant certain sur lui…
Le Dragon se sentit encore plus gêné lorsqu’elle s’excusa. C’était lui qui l’avait offensée, et pourtant elle prenait encore tout sur elle. Non, vraiment, elle n’avait pas changé…
Toujours cette même joie rayonnante, en toute circonstances, toujours ce désir d’aider les autres, toujours cette même gentillesse réparatrice.
Même en se répétant que c’était pour la protéger, Hatori ne pouvait se résoudre à être désagréable avec elle. Il ne put s’empêcher de laisser son visage s’adoucir, et de la rassurer. Il ne voulait plus qu’elle culpabilise par sa faute.

Je suis désolé si je vous ai parlé impoliment. Je ne voulais pas vous manquer de respect. Je suis assez stressé en ce moment…

Il détourna encore une fois la tête, ses sentiments devenaient insoutenables, il fallait qu’il parte avant de faire une erreur. Son esprit était un chaos de pensées confuses, contradictoires. Il avait presque du mal à réfléchir. La proximité de Kana, qu’il n’avait pas vue depuis un moment, était presque insupportable tant elle provoquait en lui d’émotions. Des émotions beaucoup trop fortes, trop intenses...
Ses paroles sur le printemps n’arrangèrent rien, bien au contraire. Ces mots avaient une signification bien particulière pour lui. Oui, le printemps lui apportait quelques chose : une vague de souvenirs douloureux parce qu’ils étaient trop beaux, parce qu’ils étaient révolus, parce qu’ils étaient perdus à jamais. Il ne put rien répondre à Kana, il avait peur que sa voix le trahisse. Il se contenta de secouer vaguement la tête en regardant ailleurs.
Il fut un peu apaisé par la joie simple de la jeune femme, qui lui décrivit avec enthousiasme ses nouvelles activités.

Ainsi, nous sommes tous deux médecins…

Il trouvait cela d’un humour noir. Lui, personne ne pourrait le soigner…
Le cœur du Dragon fit un grand bond dans sa poitrine quand il entendit le nom de Ryu. Il tourna brusquement la tête pour se perdre dans le regard et le sourire de l’adolescente. Hatori se demanda confusément si tout le monde se liguait pour lui faire avoir une crise cardiaque. Il n’était pas fait pour avoir autant d’émotions en si peu de temps !
Ses pensées déjà assez embrumées devinrent complètement floues, et il ne sut plus comment réagir. Kana et Kajila se connaissaient ? Incrédule, il se souvint alors que Kana travaillait à présent dans un lycée, sans doute le même que celui de Ryu. Oui, c’était sûrement là qu’elles s’étaient rencontrées…
Le Dragon regarda alternativement les deux femmes, sans savoir quoi dire ni quoi faire. Il fronça les sourcils devant la remarque de Kajila qu’il ne comprit pas. Il fallait avouer qu’il n’était pas vraiment en état de réfléchir ! Ses pensées tournaient en rond dans sa tête. Kana, Kajila, sans doutes deux des rares personnes qui pouvaient se vanter de réussir à lui faire perdre son sang froid et son air blasé… Autant dire deux personnes qui lui faisaient beaucoup d’effet.
Il ne reprit un peu ses esprits que lorsque Kajila lui posa une question directement, à laquelle fort heureusement il était cette fois-ci en mesure de donner une réponse.

Bonsoir, Kajila-san. Je vais très bien, merci…

Ce n’était pas vrai, mais qu’est-ce qu’il aurait pu répondre d’autre de toute façon ? Hatori passa une main sur son front, il commençait à avoir un peu mal à la tête. Il respira profondément et réussit enfin à reprendre son calme, et surtout à avoir les idées un peu plus claires. Il put alors se réintéresser à la conversation, en essayant de comprendre ce que Kana allait proposer à Ryu…
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Dim 21 Mai - 20:16

Kana ne comprenait plus vraiment les réactions de Hatori. Tout portait à croire qu’il voulait se montrer dur avec elle mais pourtant, elle le voyait à présent lui sourire, s’excusant même d’avoir été un peu brusque. Ce changement d’humeur déstabilisa une nouvelle fois la jeune femme qui ne répondit rien. Surtout que le médecin Soma détournait à présent la tête. C’était comme si il se forçait à se montrer désagréable avec elle.
Kana ne voyait pas qu’elle en serait la raison, et se demanda si c’était sa manière un peu trop familière de lui parlait qui avait dérangé Hatori.
Lorsqu’il en conclu qu’ils étaient tous deux médecins, elle eut un sourire plus discret, presque timide de peur de paraître trop enthousiasme, et ainsi gêner l’homme :

« Oui…qui sait, peut être auront nous a collaborer une nouvelle fois ensemble ! J’avoue que j’ai très peu de souvenirs du temps ou j’étais votre assistante, je suppose que je devais beaucoup travailler ! »

Bien qu’elle ait dit cette phrase avec une légèreté déconcertante, elle pouvait avoir un lourd impact sur le Soma. Si Kana ne se rappelait pas trop de cette époque de sa vie, Hatori en restait le principal fautif. Mais Kana était bien loin de s’en douter, et aucuns des souvenirs qu’avait effacé le Soma ne remontait à la surface de son esprit.

Lorsque Kajila s’approcha, Kana lui lança son sourire bienveillant.

Elle ne fit cependant pas attention à l’attitude moqueuse qu’employa la jeune lycéenne pour leur souhaiter le bonjour, totalement absorbée dans ses pensées. Elle réfléchissait à la meilleure manière d’annoncer à Ryu sa requête, sans froisser la jeune fille. Le travail qu’elle voulait lui confier était en effet très particulier, et la médecin avait peur que Kajila ne refuse en apprenant le lieu de sa future tache.
Tout comme Hatori, elle fut surprise de constater que les deux personnes de connaissaient, et s’empressa de leur demander :

« Bonjour Ryu-san, vous connaissez donc Hatori-sama ? Je n’étais pas au courant que vous fréquentiez les étudiantes en psychologie Soma-san ! »

Puis à la phrase de Kajila, elle ne put réprimer une certaine curiosité. Pourquoi disait-elle cela ? Elle jeta un regard à Hatori se demandant si ce dernier avait saisit, mais il avait l’air plus troublé qu’autre chose. Elle allait lui demander si il tout allait bien lorsque la jeune Kajila lui posa une question. Elle tourna la tête vers cette dernière et déclara :

« Ah oui. Je voulais justement vous demander une faveur. Enfin, voyez la un bon moyen de vous perfectionner dans la branche que vous avez choisit !
J’ai une patiente à l’hôpital atteinte d’un trouble pour le moins inquiétant, se traduisant par des crises de folie aigües, et des pertes de mémoires aléatoires. Je me demandais si vous étiez intéressé pour vous occuper d’elle. Bien sur, elle reste ma patiente, mais je l’aiderais que par le biais de traitements médicamenteux. Après, il reste un gros travail à effectuer sur le plan mental… et je doute qu’elle y arrive seule, même avec l’aide de son fils. »


Elle fit une pose.

« Je sais que vous avez l’habitude de patients difficiles, et je sais que vous êtes en mesure de l’aider, reste à savoir si cela vous intéresse..qu’en dites vous ? »
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Jeu 25 Mai - 20:10

Kajila rendit son regard au médecin, et, l'espace d'une seconde elle se sentit quitter terre. Heureusement cela ne dura pas et comme elle avait continué a marcher vers le couple, cela passa inappercu.
L'oeil aux aguets, elle repera les questions informulées du medecin et, lorsque Kana se mit a la questionner, elle se décida a répondre aux deux d'un coup.
Seulement voila...comment pouvait elle dire a Kana qu'elle connaissait le médecin, sans mentir, sans dire qu'elle etait une soma, et sans mettre Hatori en danger ?
Ses sourcils se froncèrent une seconde de concentration et elle jeta un regard en coin à Hatori.
Visiblement, lui aussi reflechissait, ses sourcils etait froncés assombrissant son regard et rendant tout sa physionomie plus serieuse encore. Ce qu'il etait craquant !
Secouant la tête pour reprendre ses esprits, elle répondit finalement, plus calmement que l'on aurait pu le penser :

Ce n'est pourtant pas si etonnant Kana-san. Apres tout mon pere est médecin.

Et elle n'ajouta rien. . Elle n'avait dit que la stricte vérité mais cela n'avait ni liens, ni rapport avec Hatori ! Elle ne parlait pas facilement d'elle même de toute facon, en tout cas pas de son passé, ou de sa famille. Pour Hatori, elle se decida a être un peu plus bavarde.

Et je connais Kana-san parce que c'est l'amie d'un de mes professeurs, *Makura* Shiraki-sensei. Elle me l'a présenté au parc.

C'est alors seulement qu'Hatori répondit a sa question. Biensur elle ne le crut pas une seule seconde. En fait, si Kana n'avait pas été la, elle aurait rit et lui aurait revelé qu'il mentait tres mal...mais elle ne voulait pas detruire les masques du medecin devant l'infirmiere...sait on jamais, elle pouvait être dupe. Aussi se contenta-t-elle de le regarder longuement avec des yeux blasés et incrédules, mais ne dit rien. Elle reporta son attention sur Kana et ecouta sa proposition.

Une fois encore le cerveau de la jeune fille s'emballa tandis qu'elle reflechissait. C'etait une proposition tres allechante car les occasions d'avoir de l'experience en psycho etaient plutot rare...surtout avant même de commencer officiellement ses etudes a la fac. Mais cela etait justement trop beau. L'experience lui avait apprit que personne ne faisait rien pour rien, pas même Kazuma, pas même Hatori, pas même Kana !

Pensive elle regarda autour d'elle, comme pour guetter un signe mais ne vit rien, sinon qu'Hatori semblait interressé par la conversation ( a se demander pourquoi, cela n'avait rien de palpitant).

C'est interressant.... fit elle pensivement, une lueur de mefiance accure dans les yeux... qu'est ce que cela cache ?
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Mer 31 Mai - 22:45

Hatori se crispa à nouveau en entendant Kana parler d’une association possible entre eux. Tout mais pas ça ! Vivre dans le souvenir de la jeune femme était déjà assez difficile, la voir vivante chaque jour à côté de lui serait atrocement douloureux, insupportable. Sans compter que cela pourrait rappeler à Kana quelques uns de leurs souvenirs communs… Et cela, le Dragon ne le voulait à aucun prix.
En revanche, rien d’étonnant à ce qu’elle ne se souvienne que de peu de choses de leur collaboration! Il avait dû effacer la quasi-totalité des moments qu’ils avaient passés ensemble, tant leurs sentiments l’un pour l’autre avaient rapidement paru évidents… Cette remarque innocente de la jeune femme coupa le souffle d’Hatori, pendant quelques secondes, il devint très pâle. Puis il se força à respirer, calmement, sans laisser transparaître ce qu’il pensait, bien que cela devint de plus en plus ardu. Au moins, pensa le médecin amèrement, l’effacement de sa mémoire avait parfaitement fonctionné… Il n’osait pas même imaginer ce qu’il serait advenu si Kana avait présenté la même anomalie que Kajila, à savoir que sa mémoire ne pouvait être endommagée. Non, il n’osait pas l’envisager…
Hatori reprit ses esprits, Kana attendait une réponse. Feignant l’indifférence, il marmonna en haussant les épaules :

Il y a peu de chances que cela se produise…

Comme il n’avait aucune raison valable pour appuyer ses dires, du moins aucune qu’il ne pouvait lui révéler, il se tut, espérant vaguement que Kana croirait qu’il ne désirait pas sa compagnie. Ce qui, en un certain sens, était totalement vrai.
Une fois de plus, le Dragon se raidit lorsque la jeune femme lui demanda où elle avait connu Kajila. A vrai dire, il ne savait pas que celle-ci était étudiante en psychologie, bien qu’il l’ait vaguement soupçonné en voyant des livres sur le sujet chez elle, alors qu’il l’avait raccompagnée à cause de sa cheville foulée. Mais surtout, il ne savait pas quoi répondre. Impossible de lui dire qu’il l’avait rencontrée lorsqu’elle avait surpris Yuki en train de se transformer, ni qu’il n’avait pu pénétrer son esprit pour effacer ses souvenirs ! Il allait tenter de formuler une demi vérité en prétextant leur lointain lien de parenté, lorsque Ryu répondit à sa place d’une pirouette. Il soupira de soulagement, bénissant la présence d’esprit de la jeune fille, à laquelle il lança d’ailleurs un regard reconnaissant, les coins de sa bouche légèrement relevés en un sourire qui ne se décidait pas à venir.
Hatori écouta avec soulagement Kajila lui parler de sa rencontre avec Kana, cela faisait un excellent changement de sujet.

Je vois…

Sans compter que cela fit dériver ses pensées vers Mayuko Shiraki, le libérant un peu de la tension qu’il accumulait depuis quelques minutes. Mayuko… Cela faisait un moment qu’il ne l’avait pas vue… Il repensa à al déclaration qu’elle lui avait faite à la librairie. Elle avait eu l’air si blessée… Hatori chassa bien vite ces souvenirs, tentant de suivre le fil de la conversation tant bien que mal.
Toutefois, il eut du mal à supporter l’intensité du regard de Kajila, qui le fixait de ses grands yeux brillants avec un air dubitatif. Ils le troublaient… Gêné, le médecin baissa les yeux. Il fut également heureux de la diversion que créa inconsciemment Kana en faisant sa proposition à la jeune femme. Bien que nullement concerné par la question, il écouta avec intention, il était assez intéressé par les activités de Ryu –dans ce qu’il considérait comme un souci banal, professionnel, peut être un peu paternel-.
Hatori eut une grimace étrange devant la méfiance de la jeune fille. Cette méfiance qui lui paraissait si injustifiée envers Kana, ce modèle de gentillesse et de prévenance ! Spontanément, et sans réfléchir, il répondit avant Kana.

Je pense que vous pouvez faire confiance à Kana-san. Ce ne serait pas du tout son genre de tenter de vous faire un sale coup.

Le Dragon se rendit alors compte de ce qu’il venait de dire. Quel imbécile, d’où était-il censé tirer cela ? Il se mordit discrètement les lèvres, conscient d’avoir fait une erreur, même sans conséquence.
Il suffisait d’une autre inattention de ce genre pour briser la nouvelle vie de Kana.
Il suffisait d’un mot pour tout gâcher !
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Jeu 1 Juin - 21:41

Kana regarda Hatori devenant soudain très pale, ce qui lui valut un regard à la fois étonné et inquiet. Cela faisait déjà plusieurs fois que l’homme montrait des signes de malaise. Elle lui demanda très sérieusement, se risquant à lui effleurer le bras :

« Vous êtes sur que tout va bien Hatori-sama ? »


L’arrivée de Kajila près des deux médecins, dissipa cette inquiétude, l’homme reprenant ses couleurs habituelles. Kana écouta la terminale avec attention.

L’argument que lui fournit la lycéenne ne lui convint pas totalement, bien qu’elle ne le montra pas. Elle savait très bien que Kajila ne voyait pas vraiment son père, alors comment a-t-elle rencontré Hatori-sensei ? Elle ne s’attarda pas non plus sur la question, se concentrant sur les paroles des deux personnes.

Kajila expliquait à présent comment elles s’étaient rencontré. Elle fit un signe de tête avant de répliquer :

« Mais nous nous sommes vus déjà auparavant Ryu-san ! Rappelez vous, à l’hôpital après l’accident de votre camarade Rosenberg-san ! L’épisode du terrain de basket s’était déroulé bien après ! »

Elle se rappelait dans les moindres détails du comportement étrange que Kajila avait eut. Surtout envers elle. Apparemment Ryu ne la portait pas dans son cœur, bien que la jeune femme ne sut dire pourquoi . Elle espérait seulement que cela puisse changer, elle ne détestait pas Kajila, et de loin, elle aimait bien son impulsivité.
Cependant, le ton qu’employait la jeune fille pour lui parler lui indiquait que ses espoirs s’avéraient faux.
Elle n’osait pas non plus lui en parler, elle restait avant tout l’infirmière de son lycée, et il fallait accepter le fait que certaines personnes ne puissent pas l’accepter elle.

Ensuite, la lycéenne douta de la sincérité de Kana, ce qui l’étonna au plus au point. Elle avait si peu confiance en elle ? La réaction de Hatori acheva de mettre Kana dans l’embarras, qui ne savait plus quoi répondre, ni quoi penser. Elle se décida à ajouter :

« Cela ne cache absolument rien, j’ai juste besoin d’une personne ayant des connaissances en psychologie et j’ai convaincu le médecin en chef de confier ce travail à une étudiante. … Voyez cela comme un stage, mais peut être considérez vous ne pas être assez âgée et donc de ne pas avoir assez de connaissance pour accepter ! Dans ce cas, j’irais voir ailleurs juste je pensais que vous en seriez capable. Mais peut être me suis-je trompée ? »


Elle espérait qu’ainsi Kajila réagisse. La connaissant fière, elle accepterait sûrement. Cependant, Kana prenait également le risque d’énerver la jeune femme, mais elle prenait le risque, voyant la confiance limitée que lui accordait la dragonne.
Elle accorda un regard plein de reconnaissance à Hatori, n’osant pas lui fournir des remerciements à haute voix.
Elle ne voyait pas ce que cherchait le médecin en réagissant ainsi, mais cela faisait plaisir à Kana . Gagner l’amitié du Soma était tout ce que souhaitait la jeune femme, bien que pour le moment elle ne comprenait pas les brusques changements d’attitudes de l’homme.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Sam 3 Juin - 21:37

Heureusement pour elle, Kajila n'etait pas encore arrivée lorsque Kana frola le bras d'Hatori. Heureusement car il y avait fort a parier que cela l'aurait encore plus blessée que les paroles que le medecin venait de prononcer.

Bien sur, il etait totalement normal qu'Hatori prenne la défense de Kana. L'adolescente savait qu'il l'aimait encore. Mais le savoir etait une chose, le voir était bien plus difficile, quand a l'entendre...

L'adolescente ne put cacher sa réaction. Elle pâlit visiblement, se mordit la levre sans se rendre compte de la similitude de sa réaction avec Hatori. D'ailleurs la suite etait bien differente car les yeux de Kaj se mirent a briller en se remplissant de larmes surgies d'on ne savait ou. Un regard tenant a la fois de la bête mortellement blessée et d'une colere devastatrice. A la fois fragile et fort, mais surtout plus noir que la plus sombre des nuits.

Pendant quelques secondes, des eclairs foudroyerent le mur qui devait se demander ce qu'il avait bien pu faire pour supporter une telle colere. Puis, aussi rapidement que la vague etait venue, elle se retira. Kajila s'etait appercu de sa réaction et reprenait empire sur elle même. Les larmes disparurent sans couler sur ses joues, les couleurs revinrent sur son visage accompagnant un sourire ironique, les yeux s'eclaircirent jusqu'a retrouver leur brun habituel, les poings se desserer..mais il fallut encore plusieurs minutes a sa voix pour retrouver son timbre habituel.

Elle pensa alors a la phrase de Kana. Oui c'est vrai il y avait eu l'episode à l'hopital...mais en fait Kajila connaissait l'infirmiere depuis tres longtemps. Depuis que celle-ci etait entrée dans la vie du medecin. Et elles s'etaient parlé même si elle etait la seule à s'en souvenir.

C'etait le printemps, un peu comme aujourd'hui, Hatori et sa fiancée etaient sortis dans le parc profiter de l'air pur et de la beauté des fleurs. Kajila se souvenait de leur bonheur presque palpable. Ils etaient passé devant on banc sans même la voir, totalement perdus dans leur bonheur. Tres triste, Kajila les avait observés par dessus ses cahier presque toute l'apres-midi. Voir Hatori aussi heureux etait tellement beau...le voir sans elle etait tellement dur.
Soudainement elle avait craqué et, se sentant pleurer, elle s'etait enfuie, courant devant elle, aveuglée par ses larmes jusqu'a ce qu'elle rentre dans ...Kana !
A l'epoque, Kajila etait tombée sur le sol, et l'infirmiere l'avait aidé a se relever. Elle lui avait alors jeté un regard semblable a celui qu'elle venait d'avoir et lui avait hurlé :
"JE VOUS DETESTE"

Voila la premiere rencontre entre Kana et Kajila, mais Hatori avait du effacer ce jour...peut-etre l'avait il même vu.

Elle ferma les paupieres et se decida enfin a répondre d'une voix peut etre un peu plus froide que la normale mais qui faisait honneur a son self controle fraichement acquit.

Je ne pense pas que Kana-san me prépare un sale coup, Hatori-sama, je l'en sais incapable...mais je ne la crois pas assez stupide pour ne rien avoir derriere la tête.

Elle haussa les epaules.

Toutefois je me trompe peut-être !

Elle tourna alors résolument le dos a Hatori et devisagea Kana avec un oeil sceptique, avant de dire tranquillement.

Puisqu'Hatori-sama se porte garant, je ne vois aucune raison de refuser. C'est quoi le probleme de cette dame précisement ?
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Dim 4 Juin - 21:27

Hatori frissonna violement au contact de la peau de Kana lorsqu’elle lui caressa le bras. Furieux contre lui-même, il eut un mouvement de recul.
La proximité de son ex-fiancée était déjà à la limite du supportable, si en plus elle le touchait, il ne répondait plus de rien. Ses souvenirs étaient encore bien trop vivants, bien trop douloureux pour qu’il puisse se tenir à côté de Kana en toute sérénité. Il était déjà perturbé par le passé, il ne supporterait pas de l’être par le présent…
Le Dragon se rendit compte, un peu tard, que sa remarque mettait tout le monde dans l’embarras. Kana paraissait troublée, quant à Kajila… le médecin eut le temps d’apercevoir ses yeux assombris et brillants de larmes, ses lèvres serrées à l’extrême, sa pâleur, juste avant que tout sentiment disparaisse du visage de l’adolescente. Surpris de l’avoir autant blessée par une simple phrase, Hatori fut désespéré de voir son joli petit visage mutin ainsi décomposé. Même quand elle reprit contenance, il ne put s’empêcher de se sentir coupable.
Le maudit se souvint de sa première rencontre avec Kajila. Elle avait eu le même visage vexé, de petit animal blessé, quand il avait repoussé sa déclaration enflammée. Elle était alors si jeune… Le Dragon ne comprenait toujours pas comment elle avait pu lui empêcher l’accès à son esprit, inconsciemment. Elle n’était même pas une Soma à part entière: ce don aurait presque été moins étrange au milieu de cette famille maudite. Ce don la mettait d’ailleurs en danger. A cause de lui, à cause de tous les maudits. Il ne pourrait jamais se le pardonner s’il lui arrivait quelque chose par la faute de la famille Soma. Par sa faute à lui. Jamais. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher que l’histoire de Kana se reproduise !
Hatori baissa la tête. Il n’apportait que du malheur à son entourage. Il commençait à croire qu’il n’était même pas capable de mener une simple conversation sans blesser ses interlocuteurs d’une manière ou d’une autre, bien qu’involontairement. Et Kana et Ryu étaient les dernières personnes au monde qu’il aurait voulu peiner...
Pourtant, c’était à cause de lui qu’elles étaient là, toutes les deux, complètement déstabilisées. Le médecin soupira, il ne savait plus quoi faire. Extrêmement mal à l’aise, il mit ses mains dans ses poches, y trouva un briquet et un paquet de cigarette. Cherchant un semblant de réconfort dans la nicotine, il s’en alluma une. Fumer le calma un peu, ses pensées se firent plus claires dans sa tête.
Il fut décontenancé par la réplique acerbe de Kajila. Fronçant les sourcils, il se demanda pourquoi la jeune fille entretenait une telle animosité envers Kana. Il était à mille lieus de se douter qu’il en était la seule et unique cause. Kajila lui tourna alors le dos, le plongeant définitivement dans la confusion la plus complète : la situation lui échappait totalement, il ne comprenait plus rien !
Le Dragon écouta ensuite l’échange des deux jeunes femmes, avec un intérêt tout professionnel. Il aimait bien son métier de médecin, il regrettait seulement parfois de n’exercer que dans le cadre de la famille Soma. Comme l’adolescente avait l’air réticente à l’idée de s’occuper d’un patient à l’hôpital, il se proposa tout naturellement pour l’aider. Lui-même se souvenait très bien de son angoisse lorsqu'il avait reçu ses premiers patients, et comprenait donc tout à fait ce sentiment qu'il avait cru reconnaître chez Kajila.

Si c’est l’idée de vous occuper à vous seule d’un malade interné à l’hôpital qui vous fait un peu peur, je pourrai vous y accompagner les premières fois si vous le désirez.

Hatori aurait été heureux de pouvoir lui venir en aide, de cette façon là ou d’une autre. Il avait parfois l’impression que depuis qu’il la connaissait, il ne lui avait jamais amené que des contrariétés. Il souhaitait sincèrement lui prouver qu’il était capable aussi d’apporter son soutien aux gens, au moins en tant que médecin…
Se tournant vers Kana, il ajouta :

Si Kana-san est d’accord bien entendu…

Le Dragon se demandait vaguement où tout cela allait le mener, et s’il n’aurait pas mieux fait, une fois de plus, de tenir sa langue…
Il avait parfois l’impression que lorsqu’il sortait de son état taciturne, c’était pour dire des choses qu’il aurait mieux fait de taire. Le silence était souvent bien plus utile et salutaire que des mots…
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Lun 5 Juin - 21:56

Le mouvement de recul qu’esquissa Hatori lors du geste de Kana laissa cette dernière complètement au dépourvue. Elle pensa immédiatement que cette réaction était en partie de sa faute, ce qui l’attrista légèrement. Heureusement, l’apparition de Kajila lui changea les idées, elle retrouva toute la bonne humeur du monde pour pouvoir lui faire sa demande.

Cependant, lorsque Hatori laissa échapper cette phrase si étrange aux yeux de la jeune femme, l’atmosphère se refroidit en un instant. Bien que Kana fut troublée, Kajila elle laissait entrevoir l’espace d’un instant une grande tristesse. Kana évita de la regarder, sachant très bien que la lycéenne n’aimerait pas que l’on remarque sa gêne.
Elle-même ne comprenait qu’à moitié ce qu’il était en train de se passer. Se trouvant entourée d’un Hatori d’humeur changeante, et d’une Kajila furieuse pour une raison inconnue, Kana avait de quoi perdre la tête.
Et ne pas comprendre la situation lui était insupportable, elle avait l’impression qu’elle était la seule qui ignorait vraiment ce qu’il se passait.
Elle resta donc à réfléchir au problème, et en oubliât quelques instants ce qu’elle faisait ici. La fumée qui se dégageait de la cigarette du médecin lui fit tourner la tête.
Elle eut un regard mi-accusateur mi-amusé pour le médecin, choisissant d’oublier le précédent rejet de l’homme.
Après tout si les deux personnes n’étaient pas de bonne humeur se n’était certainement pas de sa faute, il fallait accepter le fait que l’on ne pouvait pas être toujours heureux et dispos. Ce n’était pas leur jour voila tout ! Kana essaya de s’en convaincre, mais quelque chose lui disait qu’elle avait tout faux. Les tirades de la jeune Ryu en fut la confirmation.

Kana l’observa tout d’abord intriguée, puis légèrement blessée. Elle ne saisissait pas pourquoi la jeune fille s’accordait à lui montrer de la haine, ou tout du moins du mépris. Il lui semblait pourtant toujours avoir été franche et prévenante envers elle, alors pourquoi ? Kana réfléchit au meilleur moyen de lui répondre tandis que Hatori proposait son aide.
Kana eut un sourire.
Elle déclara à l’adolescente :

« Vous devriez accepter, j’ai rarement vu Hatori-sama proposer son aide aussi facilement ! »


Elle exprimait en même temps son accord d’un hochement de tête. Un petit rire s’échappa de ses lèvres entrouvertes, et le médecin mit de côté les questions qu’elle se posait. Elle en apprendrait peut être plus tard.
Kajila exprima une nouvelle fois ouvertement le doute qu’elle avait, à savoir si la femme était sincère. Kana afficha un visage peiné et déçu.

« J’ai été bien sotte de penser que vous me fassiez confiance … Je ne vois pas en quoi vous tromper me serais utile … »


Mais elle fut cependant rassurée d’entendre la lycéenne accepter. Elle nota au passage que Kajila citait Hatori. Ce dernier devait être un modèle pour la jeune fille si elle acceptait son offre en sachant que ce dernier approuvait.
Kana calcula dans sa tête ce qu’il lui restait à préparer. Elle décréta avec une joie non dissimulée :

« Parfait, je suis sur que Soren-san, le fils de la patiente sera enchanté de l’apprendre. Je vous avoue que j’ai douté quelques instants que vous accepterez… Vous connaissez l’hôpital du nord de la ville Hatori-sama ? Si vous comptez aider cette jeune fille, je me dois d’en informer l’administration. A moins que vous ayez déjà travaillé là bas ?! »

Satisfaite, un poids en moins sur la conscience, Kana se sentait incroyablement légère. Elle souhaitait plus que tout aider la malade Mia, et par la même occasion espérait secrètement que Kajila rencontrerait son père dans l’hôpital, pour peut être avoir cette fois ci, une vraie conversation avec lui.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Lun 5 Juin - 23:52

Kajila regardait Kana lorsqu'un nuage de tabac frappa ses narines. Elle se retourna rapidement et vit que le medecin avait allumé une cigarette. Un ecalair amusé passa dans ses yeux. Rapide comme l'éclair, elle prit la cigarette de la bouche du medecin sans même le toucher, l'air deplacé par le mouvement faisant voler ses fins cheveux noirs.
Du même geste sur, elle laissa tomber le megot et l'ecrasa du talon. Avec un sourire, elle regarda le médecin et dit, sans se rendre compte qu'elle reprenait exactement la même formulation que Kana quelques minutes plus tot.

« Vous fumez encore ? C’est une très mauvaise habitude Hatori-sama ! »

Cette petite taquinerie lui remit les idées en place, et son sourire se fit plus franc, oubliant (ou au moins semblant oublier) la forte peine qu'elle venait de ressentir.
Elle le defia du regard et reporta son attention sur Kana et sa proposition. Non elle ne detestait pas l'infirmiere, elle ne la méprisait pas plus. Elle s'en mefiait, elle etait jalouse de cette faculté de se faire aimer par tous alors qu'elle etait seule mais elle ne la detestait pas. On pouvait même dire qu'elle l'aimait bien mais il etait hors de question de le montrer !
Elle lui sourit doucement pour s'excuser de son aigreur. Sa farce et l'intervention d'Hatori en SA faveur lui avaient rendu tout son entrain.

Car si une simple phrase d'Hatori l'avait plongée dans une tristesse sans fond, l'autre...celle ou il lui proposait de l'aider la transportait de joie. Quelqu'un se proposait pour passer du temps avec elle alors qu'il n'etait pas obligé ! Alors que personne ne le payait pour cela ! Et pa n'importe qui, il avait fallu que ce quelqu'un, entre tous les gens du monde, soit celui qu'elle aimait, admirait, respectait par dessus tout. Il avait fallu que ce soit Hatori !
Et même si elle se refusait a le montrer.

J'accepte, fit elle simplement en hachant la tête avant de se frotter la nuque un peu gênée.
Ce n'est pas contre vous Kana-san...je n'ai confiance en personne, c'est tout.

A présent totalement concentrée sur les explications du médecin, oubliant ses sentiments et pour Hatori, et contre Kana, Kaj ne put retenir une exclamation.

Vous voulez parler de la mère de Shet ? Fallait le dire tout de suite, bien sur que j'aurais accepté.

Son esprit se mit a fonctionner a tout vitesse. Voila ce qu'il devait cacher, voila la raison certaine de ses rêveries. Pauvre gamin, ce ne devait pas être drole. En plus elle aimait bien son camarade de classe, il etait moins coincé que les autres et il la surprenait et la faisait rire. Elle lui aurait rendu service avec grand plaisir.

Elle se rendit compte que Kana n'avait toujours pas parlé du probleme précis de la mere de son camarade mais se dit qu'elle verrait bien. Cela devait être impressionnant pour que l'infirmiere refuse de donner plus de détails.
Autre chose qui pourrait parraitre etrange a ceux qui connaissaient la condition précaire de l'adolescente, c'est que pas une fois, elle 'avait parlé d'argent. L'explication etait pourtant fort simple. Enfant d'un milieu aisé, elle n'y avait tout simplement pas pensé. Pour elle, la psycho etait un loisir, pas un travail, et même si un petit plus n'etait pas en trop, jamais elle n'aurait accept é d'être payé pour soigner Mia.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Mer 7 Juin - 20:29

Hatori était si troublé par la présence des deux jeunes femmes qui toutes deux avaient bouleversé sa vie, par leur conversation pleine de sous-entendus, de quiproquos et de souvenirs, et par les choses qu’il avait laissées échapper… si troublé qu’il en avait complètement oublié la remontrance que Kana lui avait faite à propos de son tabagisme !
Il avait repris une cigarette inconsciemment, comme mû par un réflexe pour se détendre, et sursauta donc quand Kajila lui adressa une remarque à ce sujet. La même que Kana, en fait, bien qu’il s’en rendit compte avec un temps de retard. Penaud, il ne put que bredouiller, lorsqu'elle jeta son mégot, autant pour Kana que pour l’adolescente :

Ah, oui… Je suis désolé, je n’avais pas pensé… euh…

Il se mordit les lèvres, regardant sa cigarette par terre comme l’autre ; à regret cette fois parce qu’elle n’était pas finie et qu’il aurait bien eu besoin du réconfort de la nicotine. Il s’en voulait quand même un peu, il n’avait pas à imposer l’odeur forte du tabac aux deux femmes. Surtout que vu le coup d’œil que lui avait jeté Kajila, elles n’avaient pas apprécié…
Il passa la main sur son front et dans ses cheveux avec gêne, il n’avait pas l’habitude de ce genre compagnie. Il était complètement déstabilisé, e si ses pensées avaient retrouvé un peu de leur clarté, elles restaient confuses. Pas très pratique pour réfléchir, et ne pas dire de choses compromettantes pour lui, pour Kana, ou pour Kajila. Il réalisa à quel point cette conversation n’était qu’une façade.
Ils étaient là, tous les trois, Kana, Kajila, et lui, Hatori. Résumons.
Kana avait été sa fiancée, il lui avait effacé la mémoire pour la guérir de sa culpabilité lorsqu’Hatori l’avait blessé, elle s’était mariée avec un autre homme. Elle connaissait Kajila pour l’avoir rencontrée plusieurs fois en tant qu’élève. Kajila ne savait rien de cette histoire, mais elle connaissait le médecin (mieux qu’il ne s’en doutait s’ailleurs), et elle ne semblait pas apprécier Kana, pour une raison que le Dragon ignorait. Et enfin, Hatori.
Finalement, il avait l’impression d’être le seul à avoir assez de cartes en main pour comprendre l’ambiguïté et l’ironie de la situation, bien que certaines choses lui échappent encore…
Cette animosité, par exemple, qu’entretenait Ryu envers la jeune femme, il ne parvenait pas à en saisir les raisons. Et, puis, il se demandait sincèrement comment on pouvait ne pas aimer Kana…
Hatori rougit un peu à la remarque de Kana ; lui même ne savait pas exactement pourquoi cela lui tenait tellement à cœur d’apporter son aide à l’adolescente. Il hocha la tête quand Kajila accepta sa proposition. Il avait beau retourner cela dans tous les sens, il lui faisait plaisir d’avoir l’occasion de l’aider… Il fut touché aussi par le fait que la jeune fille le cite comme « garantie » en acceptant la proposition de Kana. Cela montrait à quel point elle lui faisait confiance… Il ne put empêcher ses joues de s’empourprer très légèrement.
Les propos amers de Kana lui firent mal, et il fut un peu soulagé quand Ryu s’excusa, du moins à sa façon.
Le médecin répondit à Kana d’un ton professionnel, qui ne laissait en rien transparaître ses émotions.

Oui, en effet, j’y ai déjà travaillé pendant un moment, même si cela fait longtemps que j’ai dû abandonner le poste que j’occupais là-bas pour m’occuper exclusivement de la famille Soma… Je n’aurai aucun mal à m’y repérer, ne vous inquiétez pas pour ça. Je vous remercie d’avance de prévenir les responsables de cette patiente de ma présence.

Surpris par la réaction de l’adolescente lorsqu’elle entendit le nom de la malade, et curieux pour une fois, il demanda :

Vous connaissez cette patiente ?

Hatori commençait déjà à réfléchir à la façon dont il allait pouvoir aider cette femme, envisageant l de façon méthodique les divers traitements qu’elle pourrait suivre. Penser ainsi à ce qui était relié à son métier de docteur était plus que rassurant ; dans ce domaine au moins, il savait exactement ce qu’il fallait faire.
Plongé dans ses réflexions médicales, il oublia pour un temps ses troubles liés à cette étrange conversation.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Ven 9 Juin - 16:25

Kana éclata de rire lors de la tirade de la jeune fille. Contrairement à Hatori, il ne lui fallut pas plus de deux secondes pour se rendre compte de la similitude entre la phrase de Kajila, et son propre reproche énoncé plus tôt. Devant la rapidité du geste pour écraser le mégot, et la mine déconfite qu’afficha alors le médecin, il était difficile pour Kana de se retenir de rire.
Elle mit plusieurs minutes avant de s’arrêter, essayant à plusieurs reprises de parler. Elle dit enfin :

« Excusez moi Hatori-sama, mais si vous voyez la tête que vous faisiez ! »

Elle laissa échapper quelques nouveaux éclats de rire lorsque ce dernier gêné, se confondait en excuses. Kana lança un regard amusé à Kajila qui elle-même regardait le médecin avec un grand sourire.
La jeune femme croisa les bras avant de déclarer gentiment, tout en lançant un léger clin d’œil à Ryu :

« A nous deux nous arriverons peut être à lui faire abandonner cette fâcheuse habitude Ryu-san ! »

Le doux sourire de la lycéenne redonna confiance à Kana. L’interprétant comme une manière de s’excuser, la femme hocha la tête pour montrer qu’elle avait comprit. Elle s’avait qu’il était préférable de ne pas demander plus, Kajila restait assez peu démonstrative de ses sentiments. Tout comme Hatori pensa Kana. Cette similitude qu’elle n’avait pas eut le temps de remarquer la fit sourire une nouvelle fois.
Elle fut toute fois satisfaite des excuses de la jeune fille, elle n’en attendait pas autant. Avec un soulagement qu’elle ne chercha pas à dissimuler, elle inclina respectueusement sa tête avant d’annoncer :

« Je vous remercie au nom de Shetowa-san de vous charger de sa mère. J’ai entièrement confiance en vous et vos capacités pour vous acquitter de cette tache. »

Kana voulait dire par là qu’elle acceptait le fait que Ryu n’ai pas confiance en elle s’en lui en vouloir pour autant. Ce ne changerait en rien sa propre sympathie pour la lycéenne.
Bien que Kajila affirmait préférer rester seule, Kana n’avait pas changé d’opinion à ce sujet. Elle savait que tôt ou tard Ryu remarquerait que la solitude n’est pas le meilleur moyen pour montrer aux autres que l’on est fort.

Apparemment, Kajila connaissait le garçon rêveur que le médecin avait rencontré quelques jours plus tôt. Ce qui l’étonna, c’était que la terminale avait l’air d’apprécier Soren, à sa façon de parler de lui. Kana eut un sourire à peine visible, avant de s’adresser à Ryu :

« Vraiment vous connaissez Soren-san ? Je suppose qu’il est inutile de vous demander de garder la plus grande discrétion face au problème de sa mère. S’il ne vous en a jamais parlé, c’est qu’il ne souhaite surement pas voir ses camarades de classe être au courant du mal de Mia Shetowa. »

Elle se tourna vers Hatori qui répondit à sa précédente question et déclara avec le même ton professionnel que l’homme :

« Très bien, je préviendrais les autres médecins sur l’affaire … bien que ce soit moi qui me charge de sa santé physique … »


Elle réflechit à ce qu'elle avait à faire, l'après midi n'allait pas être de tout repos! Et puis le temps passait vite, elle n'avait pas remarqué qu'il était presque l'heure de se rendre à l'hopital! Elle ne le signala pas pour autant, préferant attendre que tout soit bien clair pour tous, et par soucis de politesse.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Dim 11 Juin - 6:40

Kajila rit avec Kana de la tête d'Hatori. Il avait encore une fois l'air d'un enfant prit en faute et c'etait tellement Kawai ! On avait envie de le taquinner juste pour voir cet air troublé apparaitre sur son visage et ses yeux prendre des teintes si désolée ! C'etait tellement rare de voir des emotions sur cette surface de marbre, le medecin etait parfois tellement imposant que le voir ainsi descendre de son piedestal etait tout bonnement hilarant !

Sans prendre le temps de reflechir, elle répondit a Kana avec un sourire :

Si on s'y met toutes les deux il n'a aucune chance !

Avant de se rappeler qu'elle etait sensée detester l'infirmiere. La situation devenait compliquée. Récapitulons.
D'un coté Kana, ex fiancée de l'homme qui l'aimait, lequel lui avait effacé la mémoire par une étrange méthode qui ne marchait pas sur elle et pour une raison inconnue de la jeune fille. Cet effacement avait provoqué la déprime du medecin. La jeune femme quand a elle ne se souvenait de rien et c'etait mariée.
De l'autre Hatori, l'homme qu'elle aimait, qui avait aimé (ou aimait encore ?) Kana et devait faire semblant que rien n'etait, surtout qu'il ne savait pas qu'elle savait...
Et enfin elle, qui detestait Kana et l'aimait tout en même temps, adorait Hatori du plus profond de son ame et ne devait rien montrer a personne de peur de devoiler des secrets qui n'etaient pas les siens...

C'etait compliqué !

Elle etait contente d'apprendre qu'Hatori avait travaillé a l'hopital. Elle l'ignorait mais aimait toujours apprendre de nouvelles choses sur lui. La question simultanée des deux médecin la fit sourire.

Oui, je connais Soren, c'est un gars de ma classe qu'est plutot sympa.

Elle prit une seconde pour penser que le garcon reveur et dragueur cachait bien son jeu et qu'elle serait contente de l'aider et continua.

Il ne m'a jamais parlé de sa mere et je ne lui en parlerait pas, le secret médical est essentiel et je n'ai pas le droit de m'immicer dans sa vie privée. Ne vous faite aucun soucit la dessus, sortie de l'hopital je n'aurait jamais enteudue parler de Mia Shetowa.

Elle sourit un peu plus et lanca joyeusement.

Cela me permettra de lui rembourser a ma maniere la place de ciné qu'il m'a offerte l'autre fois !

Elle fronca les sourcils, reflechissant a son emploi du temps plus que chargé...

Le mieux c'est que vous me disiez quand vous pouvez vous liberer, Hatori-sama, et je verrais avec mes employeurs pour changer mes horaires ou mes jours de repos...

Elle avait deux jobs en ce moment remplacaut une amie, et donc avait peu de temps libre entre ses devoirs et le boulot, mais pour Hatori elle etait tout a fait capable d'envoyer tout paitre...

Par contre elle etait en retard. Des qu'elle avait les horaires du rendez-vous, elle allait filer.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Lun 19 Juin - 21:31

Hatori s’efforça de garder un semblant de contenance, autant dire que c’était assez difficile compte tenu des éclats de rire de Kana et du regard malicieux de Kajila. Elles se moquaient de lui !… Préférant ne pas aggraver son propre cas, il choisit la sage voie du silence et toussota dans son poing pour dissimuler son embarras.
L’envie d’allumer une autre cigarette le démangeait furieusement, mais il en était tout simplement hors de question ! Quant à lui faire perdre l’habitude de fumer, il ne le dit pas mais le pensa très fort, haussant même un sourcil : c’était impossible dans l’état où il était depuis un très, très long moment. C’était une des rares choses qui l’aidaient parfois à se détendre… Il se sentait complètement incapable d’arrêter.
Toutefois, il était content de constater que Kajila venait d’adresser sa première parole non-hostile, et même amicale, à Kana. Si elle oubliait parfois son animosité à son égard, la cause devait en être assez ambiguë… Et il se demandait vraiment ce qu’elle pouvait être ! Comment pouvait-on en venir à détester Kana, le médecin ne parvenait pas à le concevoir…
Doutant de trouver par lui-même la réponse à ces questions, il préféra se focaliser sur sa nouvelle préoccupation : aider Kajila à s’occuper de son premier patient.
Il fut un peu contrarié que l’adolescente connaisse le fils de la malade, et fronça les sourcils.

Je vois…

Cela l’embêtait pour deux raisons.
La première, qu’il n’osait pas s’avouer, c’était qu’il n’avait jamais vraiment pensé au fait que Ryu devait avoir des amis, garçons ou filles, avec qui elle était très proche. L’idée de la voir rire ou faire son joli sourire ironique à d’autres personnes le froissa un peu…avant qu’il ne se rende compte aussitôt que c’était complètement stupide. Elle était comme tous les être humains, elle ne fréquentait pas que 2-3 personnes ! Pourquoi fallait-il toujours qu’il croie que le monde tournait autour de lui… Il cessa aussitôt ses réflexions dans ce sens.
La deuxième raison était le secret médical. Il ne doutait pas un instant de la fiabilité de la lycéenne concernant sa capacité à garder des secrets, mais … Apparemment, Kana y avait pensé en même temps que lui, puisqu’elle lui donna, avant même que le Dragon puisse ouvrir la bouche, les recommandations qui s’imposaient. Satisfait, il oublia ses inquiétudes à la remarque de la jeune fille et hocha la tête.

Je vois que ce que je voulais vous dire est complètement inutile. Vous êtes donc parfaitement consciente du fait que vous ne devrez parler à personne des informations médicales que vous serez amenée à considérer durant le traitement de cette dame, sauf bien sûr à Kana-san, votre ami Soren, et moi-même, et uniquement dans le cadre de l’hôpital.

Il savait qu’elle savait, mais il avait toujours eu l’habitude de donner des recommandations, et d’en rajouter un peu. Sa vraie nature commençait à reprendre le dessus sur le trouble qui le déstabilisait depuis le début de cette étrange conversation avec les deux jeunes femmes. Il ne savait cependant toujours pas que penser de l’une ou de l’autre. Il se sentait si morne, si austère à côté d’elles ! Il lui semblait percevoir même visuellement le rayonnement presque semblable qu’elles émettaient. Presque semblables, mais différents… La même pureté, la même innocence. Pourtant quelques chose les séparait… Le Dragon savait que ce n’était pas l’âge ou la maturité, il lui semblait que Kajila avait vécu assez d’épreuves pour oublier très vite sa puérilité. Alors qu’est-ce que c’était ?…
Reprenant bien vite ses esprits, il remercia Kana, conscient que son « caprice » lui donnerait du travail supplémentaire, ce dont la jeune docteur n’avait certainement pas besoin.

Je vous remercie beaucoup pour ce que vous faites, Kana-san.

En se relevant après s’être légèrement incliné, ses yeux étaient un peu humides, et il s’efforça de refouler sa tristesse. Il était sûr d’être le seul à avoir compris le double sens de son remerciement…
Délogeant rapidement le chagrin qui commençait une fouis de plus à lui étreindre impitoyablement la gorge, il se reprit. Puis, seulement après, il répondit à Kajila.

Eh bien, il me semble que j’ai libéré le mercredi et le week end entier de la semaine à venir sur mon emploi du temps. Mais j’imagine que le vôtre doit être très chargé entre vos cours au lycée et votre travail, alors si ces moments ne vous conviennent pas, je peux annuler quelques rendez-vous pour m’adapter à vos horaires.

Une moue ironique et entendue au visage, il baissa les yeux pour marmonner :

Personne n’en mourra. D’autant que pour la plupart de mes patients, ce sont de simples visites de routines… Il faut juste que notre chef de famille ne choisisse pas cette semaine pour tomber encore malade.

Relevant la tête, il la regarda dans les yeux, pour la forcer à être sincère. Il ne voulait pas la forcer à abandonner ses autres activités à cause de son manque de disponibilité. Comme si elle n’avait pas assez de problèmes sans lui, à ce qu’il avait pu constater quand il était allé chez elle ! Il lui parla doucement.

Dites-moi ce qui vous arrange, je ferai en fonction, d’accord ?
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Lun 26 Juin - 19:22

Un dernier sourire amusé en direction de Kajila, et Kana reprenait tout le sérieux nécessaire à cette affaire. Hatori faisait apparemment de même, même si un certain trouble se lisait sur son visage. Il n’y avait pas à dire, il était vraiment étrange, si différent du temps ou elle était son assistante ! Kajila à sa manière n’était pas non plus dans son état normal, même si le médecin ne fit pas le rapprochement avec la proximité d’Hatori. La jeune femme promit d’y réfléchir à ses heures perdues, qui étaient si rare ces temps ci ! Complètement absorbée par son travail il était difficile d’avoir du temps libre pour rêvasser.

Ryu certifia qu’elle ne dirait rien de l’état de Mia. Kana en était persuadée, elle avait juste énoncé ces conditions par pur soucis de forme. Elle ne comprit pas par contre pourquoi Hatori s’accordait à en rajouter une couche alors que Kajila venait à peine d’expliquer qu’elle n’en parlerait pas.
La Soma s’adressa à l’homme en souriant :

« Je pense que Ryu-san a comprit, inutile d’insister Hatori-sensei ! Je pense que si ce jeune homme est un de ses amis, elle en sera que plus discrète sur cette affaire. »


En fait elle n’était pas sure que Soren était réellement un amis de la lycéenne, mais dans le cas contraire, pourquoi irait elle avec lui au cinéma ?
En même temps, imaginer un garçon aussi doux que Soren avec la dragonne, c’était comme imaginable. Mais après tout peut être que deux personnalités contraires peuvent s’entendrent.

Puis il fut ensuite question des horaires. Kana laissa les deux personnes s’exprimer, elle même réfléchissant à ses propres horaires à l’hôpital. Elle connaissait l’emploi du temps de la plupart des classes de terminales, dont celle de Kajila, travaillant à l’infirmerie du lycée. Cette dernière finissait quelques jours de la semaine assez tôt, mais Kana supposait qu’elle avait choisit ces jours pour pouvoir effectuer ses petits boulots.

« Je suis également à l’hôpital tous les week-end, par contre le mercredi je suis à l’infirmerie du lycée…cependant je ne pense pas que vous ayez besoin de moi tout le temps, et puis j’ai plusieurs autres malades auxquels je dois beaucoup d’attention. Heureusement que vous apportez votre aide à Ryu-san ,Hatori-sama ! Elle ne sera pas seule lors de ses visites.»

Elle n’avait en effet pas penser à tout ce qui l’attendait le semaine suivante. Entre les malades, les élèves sans compter le week-end qu’elle devait passer avec son mari … Kana se frappa le front. Le Week-end !!! Elle avait complètement oublié ! Elle ne pouvait tout de même pas confier la jeune fille au médecin alors que c’était elle qui lui avait proposer de s’occuper de sa patiente ! Gênée, elle déclara :

« Ce week end j’ai justement pris des vacances pour partir avec mon mari … j’ai bien peur que vous devrez vous occuper seul de Ryu-san…j’espère que ça ne vous dérange pas ! Je ne souhaite pas vous donner tant de travail alors que vous vous êtes proposé aussi gentiment pour l’aider…. »

Elle allait passer pour quoi maintenant ! A se débarrasser de ses patients, à reléguer la personne qui devait s’en charger à des collègues médecins et tout ça juste pour prendre du bon temps avec son époux !
Aux remerciements de Hatori, elle faillit même penser qu’elle ne les méritait pas. Elle se contenta de lui adresser un sourire tout en répondant :

« Je pense que c’est à moi de vous remercier ! »

Puis elle attendit qu’on lui réponde, que tout soit en ordre, jetant de temps à autre des coups d’œils inquiets vers sa montre. C’est qu’elle allait être en retard !
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03Lun 26 Juin - 20:16

Kajila repris raîdement son serieux. Le medecin insistait encore sur le secret medical mais c'etait inutile. L'adolescente etait tres au courant, les professions de ses deux parents requerant un secret professionnel absolu. Elle se contenta donc d'hocher la tête.

C'est pas grave Kana-san. Je sais a quel point c'est important et un rappel des regles ne fait de mal a personne.

Elle sourit.

Le fait que je connaisse ou pas Shet ne changera rien. Je ne parle de mes patients qu'aux medecins egalement chargés de les soigner, sinon je ne les connait pas.

Elle aurait bien dit qu'il n'était son ami mais quelque chose la retint. Il etait tout de même un type avec qui elle s'entendait bien. Elle n'avait pas d'amis mais elle commencait a avoir des copains et elle n'etait pas sur que cela lui deplaisait. Son sourire devint soudain amer, presque desabusé.

Mon emplois du temps est plutot remplis...les lundi, mercredi, jeudi, vendredi je termine le lycée à 16h30, ansuite j'ai mon premierboulot de 17à 20 h et le second de 20h30 à tard dans la soirée.
Le mardi je termine a 15h mais je suis au dojo jusqu'a 20 et ensuite je suis libre.
Le samedi je termine a 14h mais ai mon boulot de 15h à 20 puis l'autre boulot.


Elle soupira, en ce moment trouver du temps etait difficile, elle avait même de la misere a faire tous ces devoirs. Heureusement qu'elle avait le niveau.

Par contre le dimanche c'est cool, j'ai rien avant 19h. Sa vous va Hatori-sama ?

Quand a Kana, visiblement elle ne serait pas la, ce qui fit plaisir a la jeune fille qui adorait se retrouver seule avec le medecin. Elle en avait même oublié ce qui lui parraissait louche avant. Son sourire s'agrandit jusqu'a ce que l'infirmiere parle de week-end. Ces adultes ne faisaient que s'amuser ! Elle aurait donné beaucoup elle, pour un week-end. C'est vrai quoi, avec ce remplacement elle n'arretait plus et aurait dnné beaucoup pour un vrai jour de repos !

Elle soupira et prit une seconde le poignet d'Hatori pour regarder sa montre. Surprise, elle le lacha.

Mince suis en retard !

Elle se tourna avec un sourire et lanca:

vous n'avez cas dire a Kana-san quand vous cela vous sera le plus pratique, et j'irais lui demander a l'infirmerie demain.

Puis, apres un signe de la main, elle fit demi-tour et disparut dans la foule en courant.
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MessageSujet: Re: Au détours d’une ruelle   Au détours d’une ruelle Ai_03

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