Colère

Apres le lycée, l'entrevue désastreuse avec Raya, Hatori et Mayuko etles heures de colles qui commencaient le soir même (heureusement un mardi), Kajila avait roulé directement jusqu'au Dojo. Elle etait d'une humeur noire, violente, incontrolée. De cette humeur qui avait fait d'elle une gamine capricieuse lorsqu'elle etait enfant, de cette colere qui eloignait les gens autour d'elle et lui donnait cette mauvaise réputation.

Kajila en voulait à tout le monde, elle en voulait à Raya bien-sur, mais aussi a Mayuko de lui avoir volé Hatori, elle s'en voulait également mais surtout, elle en voulait au médecin de ne pas avoir su déceler les mensonges du professeur.

Elle entra au dojo par la porte pour une fois, enleva ses chaussure, posa son sac et se changea sans un mot. Puis elle se rendit directement à sa salle d'entrainement sans se soucier de bousculer plusieurs personnes au passage. Ils allaient surement se plaindre mais elle n'en avait que faire.
Arrivée devant le tatami, elle fit l'ebauche d'un salut et, oubliant de s'echauffer, se mit à taper sur le sac de sable comme si sa vie en dépendait. Les coups se repercutaient dans le couloir mais la jeune fille n'entendait rien. Si les larmes ne coulaient pas sur ses joues, elle pleurait interieurement. Comment, mais comment Hatori avait pu la croire si .... et comment avait elle pu se montrer si stupide (un coup) idiote (un coup), manipulable (deux coups), transparente (volée de coups).

(J'attends Ojisan)

La journée dans le Dojo avait été fort paisible , elle avait suivi son cour habituel . Ponctuée entre les cours , les rendez vous , l'entretien, Kazuma n'avais pas un seul moment chômer . Le calme commencait enfin à reigner dans le dojo , les gens partaient ... La journée touchait à son terme du moins dans le dojo . Seuls les habitués parcouraient le lieu . Kazuma s'appretait enfin à prendre une pause , il avait sortit son service à thé , s'appretait à mettre de l'eau à chauffer quand une vent de protestation vint à ses oreilles ... Il lui semblait entendre des grognement de protestation comme évoluant à travers le Dojo comme si quelqu'un les semait.

Il n'y avait que deux personnes pour reussir à mettre autant de pagaille en aussi peu de temps ... Son fils et Kajila. Les deux ayant une grande importance à ses yeux , le mettre laissa sur place son thé et se rendit l'ai serein là ou les deux adolescent avaient chacun l'habitude de se refugier lors de leur colère.

Quand il arriva devant le tatami , il ne fut guère étonné de voir Kajila enchainer les coups . Le maître ne dit rien et se contenta de regarder la jeune fille avec un air paternel. Il ne prononca aucun mot , il la regardait se demandant ce qui avait pu la mettre ainsi car la connaissant seul les événement grave pouvaient la perturber. Decidant de rompre le silence il fit un pas de plus dans la pièce.

"Attention à bien garder ton équilibre Kajila...Tu veux frapper trop fort en negligeant ta defense mais surtout ton équilibre .Tu te laisse emporter ."Le maitre parla d'une voix calme en s'approchant de la jeune fille.

Kajila n'entendit pas Kazuma approcher, il avait raison, elle etait tellement dépassée, aveuglée par sa colere qu'elle en négligeait de se protéger. De toute facon elle n'avait pas besoin de se proteger ici, le dojo etait l'endroit le plus sur qu'elle connaissait !

Elle ne se rendit compte de sa présence que lorsqu'il se mit à parler. Non mais qu'est ce qu'il lui parlait d'équilibre (coup de pied) et de defense (coup de poing), evidement qu'elle se laissait emporter par sa colere (encore un coup de poing)

Je me fiche de ma défense ! je le deteste ! je le hais ! je veux le revoir !

Elle se retourna alors vers lui et se mit à frapper exactement comme elle le faisait sur le punching ball, les yeux dans le vide, envoyant des eclairs et mettant toute sa force et sa colere dans ses coups.. Elle savait evidement que Kazuma etait capable de tous les bloquer et qu'elle ne risquait pas de lui faire du mal mais elle avait besoin de détruire, de frapper, probablement d'avoir aussi mal physiquement qu'emotionnellement.

Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi !