Pupub

On me nomme Kajila, la dragonne. Je suis en dernière année du lycée publique de la ville. Un lycée de dingue si vous voulez mon avis ou la moitié des elèves font partie de la famille Soma. Tous des snobs à moitié fous si vous voulez mon avis.
En première année par exemple il y a Momiji, un petit blondinet plein d'energie qui s'amuse a porter l'uniforme des filles, et un autre qui à l'air d'avoir mon age, les cheveux déjà blancs et qui dit s'appeler Hatsuharu.
D'un an plus agé vous avez le Prince, Yuki Soma dont toutes les filles, ou quasi, sont amoureuse. Une sorte d'ephèbe aux cheveux gris et aux grands yeux violets ainsi que son cousin Kyô, un rouquin avec un mauvais caractère. Tous deux protègent une fille plutôt simple nommée Tohru Honda. Tohru ressemble à Kana, notre infirmière, elles sont incapables de voir le mal nulle part et croient tout ce qu'on leur dit. Parfois je me demande si elles ne sont pas stupides.

Dans ma classe enfin, une fille aux longs cheveux noirs que je connais tres peu et qui se nomme Isuzu...malheureusement cela fait quelques temps qu'elle ne vient plus en cour. Notre professeur, Mayuko en est un peu inquiète !

Sinon, je ne vous ai pas dit mais je suis a moitié Soma aussi, ce qui est très pratique lorsque je veux squatter le manoir ! Seulement Akito me déteste, il a dit qu'il me tuerait s'il me trouvait ici. Je n'ai pas vraiment peur de lui mais Hatori-sama le craint et pour rien au monde je ne voudrais le mettre en danger. Surtout que Shigure se doute de quelque chose et semble me surveiller de près. Heureusement lorsqu'Ayame est là, Shigure a du mal à me garder à l'oeil !

Il y a encore quelques uns des douze à qui je n'ai jamais parlé : Kureno, Kagura ... je me demande qui ils sont.

En tout cas une chose est sure, notre ville a beau être pourrie jusqu'à la moelle, on ne s'y ennuie pas !

Raya Ayunoka, enchantée. Enfin, façon de parler.

Peut être avez-vous déjà entendu ce nom, c’est même probable étant donné que mon mari était l’une des plus grosses fortunes de la ville. Pour vous donner un ordre d’idée, ma bague de fiançailles doit avoir à peu près la même valeur que votre maison, et le contenu de ma garde robe ne tiendrait pas dans votre chambre. Eh oui, mon défunt mari était un homme généreux, admirable. Ceci dit, il est très bien là où il est…
En ce moment, pour diverses raisons, je me trouve dans l’obligation d’assumer une tâche répugnante, ingrate et dégradante : enseigner le français au lycée Kaïbara. Je vais vous dire qu’entre ce Yuki Soma (un petit prétentieux qui se croit tout permis parce qu’il est délégué), cette Tohru Honda (une petite idiote qu’il est très reposant de martyriser) et tous ces autres imbéciles dont je ne me rappelle plus les noms, je suis forcée de distribuer généreusement les heures de colle pour pouvoir lire tranquillement mon magasine de mode. Sans parler de cette effrontée de Kajila, une sale gamine qui tourne autour d’une espèce d’armoire à glace nommée Hatori (bon, j’avoue tout de même qu’elle a bon goût).
Pour couronner le tout, mon cher demi frère Shouta, que soi dit en passant je ne peux pas voir en peinture, est lui aussi prof de maths dans ce bâtiment miteux auquel on a donné le nom de « lycée ». Comme quoi aujourd’hui n’importe quoi peut arriver, si même Shouta qui sait à peine lire peut devenir enseignant… Tiens, il me semble que dernièrement Mayuko Shiraki, une autre prof, a eu une liaison avec lui (elle doit avoir un penchant pour les hérissons camés au passé douteux… quand je vous disais que tout arrive). Enfin bref, ces petites histoires de fonctionnaires sous payés ne m’intéressent guère.
A vrai dire, la seule personne un tant soi peu digne d’attention que j’ai rencontrée jusqu’ici est Shiguré Soma. Assez séduisant, assez aisé financièrement. Mais très bizarre… Enfin, tant qu’on est riche et que l’on m’en fait profiter en m’offrant des cadeaux hors de prix, on peut être bizarre si l’on veut. Il faudra que je m’occupe de cet homme un de ces jours…
Fort bien, ce n’est pas que vous m’ennuyez, mais j’ai un RDV chez l’esthéticienne pour une manucure. Si le cœur vous en dit, venez donc nous rejoindre sur Furuba !
…surtout si vous êtes beau, riche, jeune… (ou simplement riche en fait).
Dans le cas contraire, je n’aurai qu’un conseil à vous donner : ne vous mettez jamais en travers de mon chemin !