Dit-moi...

Pourquoi il lui avait donné rendez-vous là alors qu'il n'avait plus ledroit de jouer, Gaeyu l'ignorait. Il pensait à sa conversation avec Kana. Il ne pensait pas que cela allait changer quoique ce soit mais cela coutait peu d'essayer. Si Mayuko l'acceptait a nouveau pour ami...
Comme tout serait beau a nuveau !! Depuis sa sortie de l'hopital le jeune hommeallait mieux certes, mais pas bien. Il ne pourrait aller bien sans elle. Même s'il faisait semblant de passer à autre chose, d'envisager d'autres solutions. Mêmes'il etait déterminé a faire sa vie coute que coute, mêmes'il pensait tres serieusement a demander sa mutation ! Mayuko restait ce qu'il y avait de plus important a sa vie, lacondition sine qua non de son bonheur.

Un peu anxieu, habillé tout de noir, il regardait les adolescent s'enerver sur ces machines qu'il connaissait par coeur, se retenant de leur donner des conseils pour s'améliorer. Un jour certains d'entre eux comprendraient que ce n'etaint pas QUE des jeux de baston mais qu'on gagnait bien plus en y exercant son intelligence et ses reflexes. Et ceux la deviendraient debon joueurs. Les autres n'etaient pas interessant.

Mayuko avait été très surprise lorsque Gaeyu lui avait donné rendez-vous. Encore plus quand elle avait réalisée que c’était à la salle d’arcades ! Cependant, elle devait s’avouer qu’elle était heureuse que son ami veuille à nouveau lui parler. Ces derniers temps, elle avait beaucoup (trop ?) réfléchi sur elle-même et sur sa relation avec les hommes et en fin de compte, elle n’était pas plus avancée qu’auparavant ! Entre sa conversation avec Hatori et les révélations de Shiguré… Elle poussa la porte en soupirant.

D’un seul coup, elle fut assaillie par les bruits des flippers et les ris enragés des joueurs. Elle fut tentée de faire demi tour mais à la vue d’une silhouette noire au milieu d’une allée, elle changea d’avis. Maintenant qu’elle était là, autant aller jusqu’au bout ! Elle s’avança vers le jeune homme et songea en voyant son teint pale qu’il n’avait décidément pas l’ait très en forme. Cependant, elle se contenta d’un simple :

Bonjour Gaeyu. J’espère que je ne suis pas trop en retard ?

Gaeyu se retourna. Elle était la, aussi naturelle que d'habitude. Pendant une seconde, il ne sut quoi dire, puis il se reprit.

Non, tu es a l'heure. Tu es ravissante, comme toujours. Tu vas bien ?

Il ouvrit les bras et lui montra de la main une table libre pour qu'ils puissent prendre un verre. Il s'assit, et perdit son regard dans la foule. Ces gens qui jouaient, savaient ils qu'il allaitlui, pour le prix d'un verre, jouer sa vie entière ? Et Mayuko, que savait elle de lui au fond. Lui avait il jamais montré qui il était réellement ?

Il avait pâlit et bu d'un trait le verre d'eau qu'un serveur, en le voyant si mal, lui avait apporté. Il tourna alors les yeux vers la femme qu'il aimait.

May...est-ce...est-ce que tu me détestes ?

Il détourna les yeux. Comme cette phrase avait été difficile a prononcer ! Jamais il n'avait eu tant de mal. Des larmes coulerent sur ses joues qu'il ne chercha pas à cacher. Cette phrase avait été comme une clé qui ouvrait le coffre de ses émotions. Les mots venaient plus facilement à présent, presque trop vite.

Je n'ai pas pensé a toi, je t'ai fais souffrir, je me suis mêlé de ce qui ne me regardait pas, je me suis vraiment mal comporté avec toi. Et je n'ai pas été honnête non plus, jamais je ne t'ai montré qui j'etais vraiment, je crois que j'avais peur, peur que tu n'aimes pas celui que j'etais devenu, peur que tu te détournes de moi. Lorsque je pense a ce que je t'ai fais, je me déteste.

Il sortit un mouchoir de sa poche et essuya ses yeux sombres.

Lorsque tu m'as dit que tu ne voulais plus que l'on se voit, même plus en tant qu'amis, je n'ai pas comprit. Mais maintenant je sais que tu as raison, on ne doit pas forcer les sentiments. Alors ce que je voulais te dire c'est...c'est que...que...

Avec un signe de tête entendu, Mayuko suivit son ami jusqu’à la table. Là, elle s’assit en face de lui et commanda un jus de fruits. Tout à coup, Gaeyu se mit à déverser ce qu’il avait sur le cœur. Au fur et à mesure qu’il parlait, la jeune femme sentait son cœur à elle se serrer davantage. Elle commençait à réaliser vraiment les dégâts de leur rupture et s’en voulait encore plus d’avoir elle aussi fait souffrir son ami. Elle tenta plusieurs fois d’ouvrir la bouche pour répondre mais Gaeyu continuait encore te encore à vider son sac. Alors, elle se tut et écouta les yeux brillants d’une émotion mal retenue. Lorsqu’il se mit à bafouiller, elle lui saisit les mains par-dessus la table et dit :

Ce n’est pas à toi de t’excuser. C’est moi qui t’ai fait souffrir bien plus que j’en avais conscience ! J’en suis très sincèrement désolée ! Tu es une des personnes qui comptent le plus au monde pour moi et te perdre aurait été un véritable drame en ce qui me concerne.

Elle se tut, réalisant enfin toute la portée de ses paroles et ce que cela impliquait. S’était-elle fourvoyée à ce point ? S’était-elle une nouvelle fois laissée emportée par ses émotions ? Elle plongea ses yeux dans ceux humides de son ami.

Gaeyu Toyimi. Tu es et restera quoiqu’il se passe mon ami et jamais je ne pourrais te détester ! bien sur, tu m’as fait une peur bleue mais cela m’a permis d’ouvrir les yeux et mon cœur sur des choses dont je n’avais pas vraiment conscience. Mais tu as raison, il ne faut pas forcer les sentiments.

Elle réfléchit quelques instants et finit par demander :

Et maintenant ? Que faisons-nous ?

Les pomettes de Gaeyu rougirent, lorsque Mayuko prit ses mains, mais, mis à part cet incident "mineur" et son extrème pâleur, un reste de son ancienne pudeur le fit rester impassible. Pourtant, son coeur débordait de joie. Elle avait eu peur pour lui ! Elle avait de l'affection, et même encore de l'amitié pour lui ! Cependant...cependant, il ne savait pas trop comment prendre sa dermiere phrase.

Il retira ses mains des siennes avec douceur, les posa sur la table et planta ses deux yeux noirs et serieux dans ceux de sa camarade.

"Tu acceptes de rester mon amie Mayu, et il n'y a rien d'autre, ou presque, qui puisse me faire plus plaisir. Cependant, je suis bien déterminé a me construire une vie avant qu'il ne soit trop tard ! Avec toi à mes cotés si tu le souhaites, mais sans aussi. L'hopital m'a fait ouvrir les yeux sur la fragilité de notre condition d'humain, et tu sais que j'ai toujours rêvé avoir un foyer à moi, des enfants à chérir et à élever, une épouse pour me seconder et m'aider dans cette tâche, une famille heureuse, unie et aimante."

Il réflèchit soudain à la dernière phrase de son amie qu'il avait plus ou moins mit de coté le temps de sa déclaration. Que faisons-nous ? Le "nous" lui faisait chaud au coeur mais cela ne répondait pas à la question. Le professeur se rendit soudainement compte du bruit ambiant et de l'inintimité du lieu. Il posa un billet sur la table, seleva et prit la main de son amie.

"Sortons d'ici"

I lui lâcha la main et, joignant le geste à la parole, sortit de la salle. Une fois dehors, il respira à plein poumons.. L'air doux du parc de l'autre coté de la rue atténuait un peu les effets de la pollution et on se serait presque cru à la campagne.

Suite au parc.... ^^