Visite "Incognito "

Ayamé contournait la maison de Shiguré, jubilant intérieurement. Il se demandait quelle était la meilleure manière d’entrer dans la demeure du chien sans se faire remarquer. Il passa par les bois encore assombris par la matinée naissante, et s’arrêta tout près de la terrasse. Aucun bruit n’était audible, et le serpent, les poings sur les hanches s’avança doucement.
Comme il l’avait espéré, la porte n’était pas fermée à clefs, c’était à se demander si Shiguré avait une idée de ce qu’était un cambrioleur.

(Ah ah Shiguré tu me rends la tache plus que aisée !!)

Regardant à droite et à gauche alerte, (bien que les environs de la propriété Soma ne soient pas réellement fréquentés) ; il ouvrit lentement le panneau coulissant. Tendant l’oreille, il continua rassuré son exploration de la maisonnée encore endormie.
Sachant pertinemment ce qu’il comptait faire, il monta lentement les escaliers, relevant le pant de sa longue tunique pour ne pas tomber.
Arrivé en haut de l’étage, il passa une porte, puis une deuxième, avant de se poster devant la dernière. Un sourire éblouissant se dessina sur son visage, ce dernier à peine éclairé par les pales rayons du soleil encore timide.
Ayamé respira à fond, et soudain, il ouvrit grand la porte dans un bruit assourdissant. Cette entrée fracassante fut accompagnée d’un immense :

« DEBOUT LA DEDANS, C’EST L’HEURREEEEE !!!!!! »

Puis, il contourna le lit de son pauvre frère, avant d’ouvrir grand les rideaux. Il rajouta avec entrain, comme si il fut naturel de s’introduire chez les gens sans prévenir :

« Quelle journée magnifique !!! Je dirais même que c’est le jour idéal pour approfondir nos liens fraternels, qu’en dis tu mon cher petit frère ?!!! »

Il se tourna vers le rat avant de s’écrier, augmentant son volume de quelques décibels :

« OHHH !!! YUKIII !!! Tu n’as pas l’air très en forme, que ce passe t-il, désire tu que ton grand frère bien aimé aille te chercher un grand chocolat chaud bien fumant pour te réveiller ? NON JE SAIS !!! Tu souhaites surement que je te fasse un gros câlin pour te reconforterrrr !!!!!! »

Il s’était en même temps penché vers son frère, lui faisant profiter de ses cris habituels, ouvrant grand les bras en direction de Yuki.

Yuki etait malade. Une mauvaise grippe avait dit Hatori. Rien de grave mais a surveiller de peur de se compliquer en asthme ou bronchite ou pire. Tremblotant de fievre, le jeune homme faisait son possible pour dormir. En fait il n'avait fermé l'oeil de la nuit, sa faiblesse le faisant se transformer sans arret ce qui etait on ne pouvait plus fatiguant.

Le soleil se levait juste et le rat, un peu mieux, commencait à sombrer doucement dans un sommeil reparateur quand soudain la porte s'ouvrit dans un bruit assourdissant et l'on se mit a lui hurler dessus.
Le rat sursauta violement, ouvrant ses yeux violets, priant intérieurement on ne savait quel dieu (mais pas Akito) que ce ne soit pas son frere...

Il fallait croire que les dieux n'ecoutaient pas.

Les yeux de l'adolescent se fermerent alors que les rideaux s'ouvraient faisant naitre dans la piece une lumiere qu'il trouva eblouissante et au moins aussi assomante que le serpent. D'ailleurs la simple idée d'un calin lui fit tellement peur que, prit d'un nouvel acces de faiblesse, le rat de transforma dans un PLOP assourdissant.

Ayamé venait à peine de terminer de parler qu’il entendit un petit ploc si caractéristique de la transformation des maudits. Réellement surprit, il jeta un regard en direction de son frère, ne s’imaginant pas une seconde que sa réaction allait l’embêter plus qu’autre chose.

« OHHHhhhhhh !! Yukiiii-kun !! Mais que t’arrives-t-il donc !! »

Il s’empressa de récupérer le pauvre adolescent entre ses mains en continuant de crier à tue tête. Il alla droit vers la fenêtre ballottant en tout sens le rat. Puis arrivé la, il ouvrit tout grand les volants laissant passer un brise légère.

« Voilà, ça va te faire du bien mon cher petit frère, un peu d’air frais ! »

Avec un Yuki malade, on pouvait dire que c’était de loin la moins bonne idée que pouvait avoie le serpent. Cependant ce dernier ne pouvait pas être qualifié comme la personne la plus sensée de la planète et n’était pas au courant du mal de son frère.
Posant le rat sur le rebord de la fenêtre, Ayamé se calma un peu et tout en souriant il s’adressa à Yuki tout en le regardant:

« Oh tu auras tout le temps de me remercier lorsque tu te seras de nouveau transformé Yuki ! »

Si Ayamé le laissait la, il était évident que le garçon reprendrait sa forme initiale sur le rebord de la fenêtre, mais cette pensée n’effleura pas l’esprit tordu de Ayamé , convaincu qu’il avait fait pour le mieux.
La vue de son frère, le rendait encore plus heureux, lui faisant oublier certaines évidences.

Evidement, Ayamé réagit tres mal, le posant sur le rebord de la fenêtre ouverte. Le vent du petit matin passait dans la fourrure grise du rat, le gelant jusqu'à la moelle. Le serpent voulait sa mort ou quoi ?
Il n'eut pas le temps de terminer sa pensée qu'il se retransforma de nouvean, tombant en avant dans les bras de son frère.

Ayamé.

Il reprit ses esprit, sa colere semblant teinter l'air autour de lui. Qu'est ce que son idiot de frère venait faire ici, à une heure pareille ?! Il se leva doucement, essayant de se degager de l'etreinte du serpent. Malheureusement, un de sees boutons s'etait emmelé avec une meche des longs cheveux blanc de son frere, et l'adolescent n'arrivait pas a s'extirper.

Aide moi qu'est ce que tu attends ? Et va-t-en ! Shiguré n'est pas ici !

Le rat avait bien du mal a croire que son frere puisse être venu rien que pour lui. Apres tout, il l'avait abandonné alors qu'il avait eu besoin de son aide alors a présent il n'attendait plus rien du serpent.

Ayamé ne remarqua pas que son pauvre frère frissonnait à se trouver ici dehors, tant il était absorbé dans son monologue tapageur. Il fut presque surprit de voir le jeune garçon se transformer après si peu de temps et tomba à la renverse tout comme Yuki qui atterrit lourdement sur lui. Si il n’avait pas eut le souffle coupé, il aurait certainement demandé au rat si il allait bien.
Le silence fut pourtant de courte durée :

« YUKI ! !!Mon cher petit frère n’a rien ?!! Réponds-moi, tu es blessé ?!! Tu t’es cassé le bras ?! !!Quelle chance que je sois là, je vais pouvoir te sauver ne crains rien !!!! »

Voyant que le garçon allait se lever, Ayamé s’apprêtait à l’en empêcher en le tirant en arrière, avant de se rendre compte que l’une de ses mèches de cheveux se trouvait entortillée autours du bouton de son frère. Avec grande délicatesse, il enleva les quelques cheveux, tandis que le rat lui faisait des reproches. Il le regarda avec des yeux ronds avant de s’écrier avec son habituel ton théâtral :

« Yuki, tu es cruel ! Moi qui étais venu dans l’unique but de te faire plaisir !! Tu me brises le cœur !!! »

Sa curiosité cependant éveillée, il demanda avidement :

« Shiguré n’est pas là tu dis ? AH AH, mais surement encore en train de me tromper avec le premier venu !!! »

Il s’esclaffa bruyamment en s’imaginant qui cela pourrait il bien être, songeant presque à aller fouiller le bureau de Shiguré à la recherche de preuve, mais la vue d’un Yuki fiévreux, le ramena à la réalité. Il lui annonça promptement :

« Je lis sur ton visage un réel soulagement de me voir à tes cotés mon petit Yuki, cependant, tu as l’air bien pale, souhaites tu que je te soigne ?!!! »

Il leva grand les bras et criant à tue tête apparemment très fier de lui, il lui apprit :

« Oui parce que notre cher Tori-san m’a donné quelques cours de médecinnneeee !!! »

Bien sur il n’en était rien, Hatori s’était seulement contenté de laisser jouer Ayamé avec ses instruments pour mieux être tranquille !

Une véritable aura de colere sembla entourer le rat qui etait en train de perdre toute son energie à s'enerver contre son frere. Mais pourquoi avait il fallut qu'il vienne ? Ne pouvait il pas le laisser en paix ? Il ne voulait pas le voir, il n'avait plus besoin de lui, il ne voulait rien avoir a faire avec les Somas ! Surtout ce pervers de serpent ! quand a Hatori s'il effacait la mémoire d'Honda-san...

Il t'a pas appris à te taire !

lanca-t-il furieux, envoyant un coup de pied sans force en direction de son frere, avant de perdre l'equilibre et de s'effondrer sur le sol.

Va-t-en ! Combien de fois faut que je te le dise ! Va-t-en !

Une idée illumina son regard d'ametyste, il rajouta alors, plus doucement.

Toi qui est si fragile, ce serait terrible que tu attrapes mon rhume non ?

Il allait rajouter quelque chose quand la toux le prit se transformant en crise d'asthme. Il lui fallait sa ventoline qui etait bien sur restée sur sa table de nuit ! Il tendit la main desesperement vers le medicament mais l'air manquait dans ses poumons. Il ne pouvait plus bouger.

Ayamé ne fit pas attention à la colère que son frère dégageait, et lorsque Yuki tenta de lui envoyer un coup de pied, il recula de quelques pas. Mais apparemment, son frère n’était pas en état de se montrer violent, et tomba à terre perdant l’équilibre. Par contre, il était assez en forme pour l’insulter ! Face à cette pluie de mauvaise humeur, le serpent prit un air étonné avant de répliquer :

« Mon dieu tu es tellement malade que tu ne sais plus ce que tu dis ! En temps normal il serait impossible que tu me demande de…partir ! Mon pauvre Yuki !! »

Il voulut le prendre dans ses bras, mais la phrase du rat lui parvint aux oreilles. Stoppant son geste, il ouvrit la bouche une fois sans rien dire. Puis, les larmes aux yeux, avec un sourire une fois encore particulièrement niais, il murmura :

« Tu t’inquiètes de ma santé c’est ça ! Oh mon cher petit frère je savais que tu saurais reconnaître à quel point tu as besoin de moi ! »

Et sans plus attendre, l’homme sortit son téléphone portable pour appeler Hatori. Lorsque le médecin décrocha, il hurla dans le combiné :

« Hatori, Hatori !! Devines ce que mon frère préféré vient de m’avouer !! »

Mais la crise soudaine du garçon ne lui permit pas de continuer, et il envoya le téléphone à travers la pièce, cette fois réellement inquiet.

« Yuki, Yuki, que se passe-t-il ? Yuki, tu as une crise d’asthme ? »

Remarquant son geste désespéré en direction de la table de nuit, Ayamé fit le lien entre tout ce qu’il se passait. S’emparant de l’objet, il le tendit à son frère s’asseyant auprès de lui. Il lui dit plus doucement :

« Que dois-je faire Yuki ? Tu veux appeler Hatori ? »

Juste une pensé pour se rappeler qu’il avait envoyé le portable on ne sait ou, et que Hatori devait être à l’autre bout du fil !

Hatori était couché sur le canapé de son salon.
Un bras derrière la tête, l’autre tenant un livre, il se reposait de sa semaine plus que fatigante en lisant un bon roman (pour le choix de ses livres, il n’était de toute façon pas très difficile, tant qu’il ne s’agissait pas d’un écrit par Shiguré). Sa chemise était relevée sur ses bras et un peu plus ouverte que la normale à cause de la chaleur. Le seul bruit audible était le tic tac de l’horloge de sa cuisine.
Le médecin était pour une fois presque complètement détendu. Il appréciait particulièrement ces moments de repos, entre deux consultations. Etre tout seul avec un bon livre, sans être dérangé, dans un silence complet, c’était vraiment l’idéal…
Et apparemment c’était trop demander. Le téléphone portable du Dragon se mit à sonner, déchirant brutalement le silence et vrillant les tympans d’Hatori qui se releva paresseusement. Il ramena d’un doigt ses lunettes sur son nez, chercha en baillant son portable, puis répondit d’un ton laissant franchement paraître son agacement à être ainsi dérangé dans l’un de ses rares moments de repos.

Allô ?

Aussitôt, le médecin entendit la voix surexcitée d’Ayamé. Avec un soupir, Hatori renonça définitivement à toute idée de tranquillité, et écarta le combiné de son oreille tandis que le couturier criait il ne savait quoi à propos de Yuki.
Le Dragon eut une pensée compatissante pour le Rat. Avec un frère comme le Serpent, ça ne devait pas être facile tous les jours !
Puis, plus rien. Le médecin fronça les sourcils. Normalement, il aurait dû entendre le flot de paroles habituelles de son cousin. Il ramena son téléphone contre son oreille, et ne parvint à saisir que quelques mots, comme étouffés :

« Yuki… passtil…asthme…faire…veux…Hatori ?… »

En fait, ce que Hatori ne savait pas, c’était que le portable d’Ayamé avait atterri derrière le lit de son cher frère.
Le médecin fronça les sourcils, puis chercha rapidement ses outils d’auscultations. Il n’avait pas tout compris, mais tout cela n’annonçait rien de bon . Ayamé n’aurait jamais renoncé à raconter ses « aventures » à son cousin. Et il était sûr d’avoir entendu le mot « asthme » ! Asthme, Yuki, Hatori, il suffisait de ces trois mots pour comprendre la situation : le Rat faisait une crise, et Ayamé avait voulu appeler le médecin pour l’aider.
Hatori rassembla rapidement le matériel dont il aurait besoin, et partit en courant vers sa voiture, en oubliant au passage de verrouiller sa porte. Il conduisit un peu plus rapidement que de coutume pour arriver au plus vite chez Shiguré. Il était plutôt inquiet. Ayamé était rempli de bonnes intentions, mais le Dragon doutait sérieusement de sa capacité à aider son frère si celui-ci faisait une crise. Et l’asthme, c’était plutôt dangereux !
Enfin, il arriva devant la demeure du Chien. Il se gara rapidement, entra sans frapper dans la maison, ne prit pas le temps d’enlever ses chaussures, et, ne voyant personne dans l’immédiat, il hésita. Puis il entendit un bruit de toux et une respiration saccadée . Plus de doute, il avait eu raison de se déplacer !
Il courut jusqu’à la source de ce halètement qui se trouvait être la chambre de Yuki. Il entra en coup de vent, et vit alors Yuki, effondré sur le sol, et Ayamé qui tentait de le soutenir et qui lui tendait un objet que le Prince ne semblait pas avoir la force d’attraper. Hatori réagit immédiatement. Il rafla la ventoline dans les mains du couturier, puis s’agenouilla devant le Rat à bout de souffle.

Expire, Yuki ! lui ordonna-t-il d’une voix pressante.

Puis il fourra l’objet dans sa bouche, et le pressa.

Inspire, maintenant !

Fort heureusement, le Rat semblait encore suffisamment conscient pour le comprendre et lui obéir. Hatori répéta trois fois cette opération, puis il retira la ventoline, s’essuya le front et posa une main sur l’épaule de Yuki, toujours un peu inquiet.

Comment te sens-tu?

Bon, ayamé n'avait rien compris, ce qui n'etait pas etonnant lorsqu'on connaissait l'energumene mais bon, on aurait pu esperer qu'il avait été assez direct. La colere continuait a entourer le rat qui n'arrivait pas à se calmer et donc à juguler sa crise.

Heureusement, Hatori, sortit, comme son ami d'on ne savait ou, se retrouva à ses cotés. Docilement, l'adolescent obei aux ordres, et sentit bientot le froid apaisant envahir ses bronches. Yuki ne se demanda pas tout de suite ce que faisait le dragon dans sa chambre mais le supplia du regard.

Hatori, s'il te plait, fait le partir.

Il ne se faisait pas de soucis pour Tohru, il commencait a se dire que sa memoire ne serait pas effacées t que tout irait bien.
Une nouvelle quinte de toux le saisi mais moins importante vu que le medicament faisait effet. Il frissonna et leva ses yeux violets d'abord sur son frere, puis sur le dragon.

Si tu ne le fait pas partir j'irais le perdre dans les bois, et je l'ecorcherais. Il a voulu me tuer !

Dit il avec une colere melée d'indignation avant de se rendre compte que personne n'avait appelé le medecin.

Comment es-tu arrivé ici ?

Puis, fusillant encore une fois le serpent du regard

Va-t-en je t'ai dit ! Ne joue pas au grand frere eploré avec moi !

Ayamé ne savait plus trop quoi faire. Il avait l’impression que plus il essayait d’aider son frère, et plus ce dernier allait mal (Il faut dire aussi que la méthode du serpent laissait un peu à désirer !). Affolé, le maudit courait à présent dans toute la pièce sans trouver quoi faire. C’est qu’il n’avait jamais assisté à une crise d’asthme de Yuki du temps ou il en avait fréquemment.

« Yuki-kun, je sais que dis cela sous le coup de la colère mais je ne sais pas quoi faire ! »

C’est alors que Hatori fit son apparition (fort heureusement pour le rat !) et avec méthode, il stoppa la crise du garçon. Ayamé était resté à côté de lui sans dire un mot (chose plutôt rare), et observait la scène avec effarement.
Lorsque le silence gagna la pièce, Ayamé se jeta dans les brase de son frère en criant :

« Yuki est guéri ! Je savais bien que ma présence l’aiderait à surmonter sa maladie ! »

Il se tourna vers le médecin – sans quitter pour autant le rat retenu prisonnier de son étreinte -et avec un grand sourire il lui lança :

« Ha-kun, je savais que tu entendrais mon appel, je te suis très reconnaissant d’avoir sauver mon petit Yuki ! Nous étions en pleines retrouvailles fraternelles lorsque mon pauvre frère s’est senti mal ! Je suis sur que c’est sur le coup de l’émotion, il se languissait tant de me voir ! »

Il eut un sourire béat attendant une confirmation de son frère qui ne viendrait sûrement pas avant d’éclater de rire, heureux que son frère aille mieux. Même si cela ne s’était pas vu, il s’était fait beaucoup de soucis pour le garçon, et venir lui rendre visite c’était entre autre sa façon de s’assurer que son frère aille bien.

Hatori était soulagé, Yuki réagissait bien au médicament et se calmait progressivement. Au bout de quelques instants, il parvint même à reprendre assez de souffle pour lui parler… ou plutôt pour le supplier de virer Ayamé. Le Rat repartit aussitôt dans une toux, moins violente, mais inquiétante tout de même, avant de se forcer à nouveau à reprendre la parole.
Le médecin eut un froncement de sourcils réprobateur.

Tais-toi et reprends ton souffle au lieu de penser à ce genre de choses.

En un élan fraternel certes louable, mais qui n’était pas l’idéal pour une personne qui venait de manquer de s’étouffer, le Serpent se jeta au cou de son cher frère. Hatori soupira, et se releva pour aller ouvrir la fenêtre de la chambre, un peu d’air ferait du bien au lycéen.

Ayamé, lâche-le ! Si tu le serres encore comme ça après une crise d’asthme, je ne suis pas sûr de pouvoir le sauver.

Le Dragon se rapprocha à nouveau de Yuki, se baissa et lui ébouriffa les cheveux.

C’est Ayamé qui m’a tout de suite appelé dès que tu t’es senti mal. S’il ne l’avait pas fait, je ne serais sûrement pas venu. Ton grand frère n’est pas si mal que ça !

Puis il se releva et se dirigea vers la porte en soupirant.

Et arrêtez d’essayer de vous tuer tous les deux, j’aimerais pouvoir lire tranquillement de temps en temps, sans être obligé de m’interrompre pour en ranimer un !

En sortant de la pièce, Hatori héla le couturier sans se retourner.

Ayamé ! Tu viens avec moi, je vais te raccompagner. Yuki a besoin d’être un peu au calme pour se reposer... et on ne peut pas dire que tu l'y aides beaucoup. ajouta-t-il en levant les yeux au ciel.