Observation

Soren continuait à manger joyeusement entre ses deux amis, parfaitement heureux. Un beau soleil, des sushis, Hikaru et Takeshi, que demander de plus ?
Enfin, il reposa le bentô, repu.

C’était délicieux, comme d’habitude. Merci, Hika, rappelle moi que je te revaudrai ça un jour, tu sais que j’ai aucune mémoire.

Le jeune garçon parla alors de ses projets d’avenir. Soren hocha distraitement la tête, il le lui avait déjà dit, et il était d’accord sur le fait que cette voie semblait tout à fait clairement tracée pour le jeune homme.

Mais bien sûr qu’il faut que tu finisses tes études ! Ce n’est pas comme si tu perdais ton temps, quand tu peux regarder tous les jours les jambes d’Ayunoka-sensei, lui répondit-il avec un clin d’œil.

Puis il soupira.

T’as de la chance de savoir ce que tu vas faire. Personnellement on me dit souvent que je n’irai nulle part dans la vie si je continue comme ça… ce qui me conviens tout à fait.

Dire que Soren faisait le désespoir de ses professeurs était un euphémisme. Quant à lui, il n’envisageait pas autrement le futur que pour se poser une seule question, fondamentale, à savoir ce qu’il allait bien pouvoir manger le soir même.

Lorsque Takeshi leur demanda timidement s’ils pouvaient rentrer ensemble, tous les trois, le jeune homme hocha la tête à la réponse d’Hikaru.

Ca me va aussi, confirma-t-il avec un sourire au jeune homme blond. Je ne sais pas pourquoi, mais je n’aime pas trop rentrer là où j’habite le soir… ça ira mieux si vous êtes là tous les deux.

Le garçon n’employait jamais l’expression « chez moi » pour parler de la pension de garçon où il résidait. Son foyer, son vrai chez lui, on le lui avait retiré en même temps que sa mère…

Allez, il faut que j’y aille ! A tout à l’heure alors !

Et le garçon partit, le ventre plein et l’esprit serein comme rarement dans sa vie, oubliant au passage son sac de cours dans l’herbe verte qui avait accueillit une nouvelle amitié.

[pas la peine de lui rapporter, le sac, hein ! On finit là le topic, et Soren reviendra le chercher s’il y pense !]