Maison Soma-Seryu

Aujourd'hui, Kajila n'etait pas allée au lycée. Elle avait prevenu le proviseur qu'elle devait se faire faire des analyse médicales toute la journée, ordonnance a l'appui et avait décidé de se consacrer a plus important qu'ecouter des professeurs radoter toute la journée. Il fallait qu'elle comprenne le secret de la famille Soma. C'etait la seule solution qu'elle avait trouvée pour detruire Akito et pour comprendre Hatori-sama.

Elle savait que ses parents n'etaient pas la aujourd'hui, et que c'etait le jour de congé des domestiques. Ou alors c'est qu'ils auraient bien changés...ce qui etait assez improbable.

La jeune fille se leva donc tot, s'habilla simplement d'un pantalon beige et d'une tunique verte a manche courte avec de legeres broderies en fil argenté, passa ses mains dans ses cheveux pour les "coiffer" et se rendit a pied au manoir.
Elle n'eut pas besoin de passer par le trou du mur car la maison de ses parents etaient a l'exterieur mais prit tout de même la precaution de grimper dans l'erable en face de la maison et de voir tout le monde partir. son coeur se serra a la vue de ses parents. Ils avaient vieillis, dans ses souvenirs ils etaient plus jeunes, plus grands, plus forts.
Elle haussa les epaules et se fortifia contre la nostalgie qui commencait deja a l'envahir. Ses souvenirs...pour le peu qu'elle en avait d'eux ! Apres tout, ils n'etaient ses parents que de nom alors !!!

Une fois que tous eurent disparus pour la journée, Kaj entra par la fenetre de sa chambre et se dirigea vers le cabinet de travail de sa mère. elle comptait trouver des renseignements sur Akito, au moins quelque papier montrant son statut legal...
Elle marcha vite dans la grande maison, s'empechant de regarder pour ne pas raviver la nostalgie, ressassant ses griefs contre ses parent spour ne pas etre tentée de revenir et y arriva enfin, sans encombres.

Armée d'un cahier, d'un crayon et de patience elle se mit a lire tout le bla bla juridique que sa mere conservait dans des cartons, notant ses découvertes sur son cahier.

Premiere découverte, Akito etait la clef d'une pyramide de 14 personnes.
Lui en tête, puis le Prince, puis pele-mele Shiguré, Momiji, Hatori-sama, Ayamé, Ritsu, Rin, Haru,Hiro, Kureno et deux personnes qu'elle ne connaissait pas, Kagura et Kisa. Tout en bas venait le cousin du prince.

C'etait curieux. Les familles de ces personnes recevaient une forte somme d'argent a leur naissance, l'entrée dans le cercle intérieur, et les personnes elle-même recevaient un fort salaire des leur majorité...
Le plus drole c'est que cela ne semblait pas regit par l'heredité !! Kajila ne comprit pas vraiment.

Elle prit une immense feuille de papier de la reserve de sa mere et, la posant devant elle sur le sol entreprit de faire l'arbre genealogique de ces 14 personnes...

Les heures passaient et elles ne les voyaient pas, prise dans ses recherches, les papiers s'amoncelant autour d'elle, l'arbre rependant ses branches dans tous les sens (le tronc d'Hatori sama etant au milieu sans qu'elle ne s'en rende compte), la famille soma etait reellement tres compliquée.

Les sourcils froncées, le crayon pret, une page a la main, l'adolescente ne comprenait rien mais continuait a chercher, inconsciente des pas qui se faisaient soudain entendre dans les escaliers.

Kei se gara devant la maison. Il descendit de sa voiture flambant neuve, enclencha l'alarme et s'adossa à la carosserie un plan à la main. Il déchiffra le papier avec attention, regarda autour de lui et comprit qu'il s'était arrrêté pile poil là où il devait se rendre. Il fit une boulette avec la feuille et la balança sans autre manière dans le caniveau.

Une fois devant la porte d'entrée, il sonna. Personne ne vint ouvrir. Il sonna à nouveau. Toujours personne. Il s'apprêtait à faire demi-tour lorsqu'il crut entendre comme un bruit provenant de l'habitation. Il tendit l'oreille. Encore ce drole de bruit. Alors, il tenta d'entrer. Curieusement, on avait oublier de fermer la porte à clé. Il pénétra à l'intérieur discrètement, défit ses chaussures qu'il laissa dans le hall et partit à la recherche d'une âme qui vive.

Il visita les pièces du bas mais ne trouva personne. Il avait commencé à gravir les marches menant à l'étage lorsqu'il y eut à nouveau le grattement suspect. Avec infinie précaution, il monta l'escalier. Une fois en haut, le son devint plus précis et il se dirigea vers une pièce au fond d'un couloir. Il toqua par politesse et entra dans la foulée. Là, il trouva une jeune fille affalée par terre en train de gribouiller un je-ne-sais-quoi sur une feuille de papier. La prenant pour la secrétaire, il l'interpela.

Dites, mademoiselle, ça fait une heure que j'attends qu'on vienne m'ouvrir! Vous êtes sourde ou quoi?

Il alla s'installer dans un des fauteuils et posa ses pieds sur le bureau. Puis il dévisagea son interlocutrice et la trouva pour le coup un peu jeunette pour ce type de boulot.

En effet, Kaj n'avait pas entendu les coups de sonnette, ni la voiture, ni les pas du garcon dans l'escalier. Elle ne l'entendit pas plus entrer et s'asseoir et ne leva la tête que lorsqu'il l'apostropha un peu comme elle le faisait de ses domestique quand elle avait 10 ans.

Ne se sentant pas visée, elle lui jeta un peine un coup d'oeil dedaigneux avant de se remettre au travail. C'etait etrange, la famille d'Hatori avait toujours ete a l'interieur, par contre celle du Prince n'y etait entré qu'a la naissance d'Ayamé-san. Et il etait d'autant plus curieux qu'Ayamé et Yuki soient freres. Est ce qu'Ayamé savait pour Yuki ? Ou alors c'etait pour cela que Shigure etait le tuteur du Prince ? Kaj imaginait tres mal le malade de la boutique de vêtement garder un secret...

Un court moment passa et Kaj se dit soudain qu'elle etait la seule demoiselle de la piece et que donc il avait du s'adresser a elle.

Dites M'sieur vous vous êtes pas dit que si personne venait c'etait que c'etait fermé ? Vous êtes idiot ou quoi ?

La jeune fille lui fit un sourire ironique et retourna a ses notes. Elle avait probablement fait perdre une affaire a sa mere mais celle-ci avait deja assez de travail comme cela, puis elle ne s'occupait que des Somas... enfin elle pouvait ptet rattraper le coup.
Toujours sans regarder le type, elle ajouta avec son ironie et sa fierté habituelle.

Mais si vous voulez vous pouvez toujours essayer d'appeler plus tard pour prendre rendez vous...

Sans se laisser démonter par l’attitude agressive de la jeune fille, Kei la regarda plus intensément. Elle était plutôt jolie et semblait avoir du caractère à revendre. Un peu malgré lui, il esquissa une drôle de grimace qui pouvait passer pour un « je le savais qu’est-ce que tu crois ». Il bascula alors la tête en arrière et croisa ses bras sous sa nuque.

Tu penses vraiment que quelqu’un aussi pris que moi perdrait son temps à venir sans rendez-vous ? C’est très mal me connaître.

Il se mit alors à admirer le plafond en attendant que la personne qu’il était venu voir daigne enfin faire son apparition.

D’ailleurs, je trouve très impoli de la part de maître Seryu de me faire ainsi poireauter alors qu’elle m’avait dit de passer cet aprèm et qu’elle serait là pour me recevoir….

Il se releva d’un coup, s’étira de tout son long et s’approcha de kajila sans prendre la peine de regarder où il posait les pieds. Il se pencha un peu ses longues mèches rousses tombant sur le visage de la jeune fille et se mit à la questionner.

Dis, tu travailles ici ? tu penses que le maître va encore être long ? Parce que si tel est le cas, il va falloir qu’elle reprenne contact. Je n’ai pas que ça à faire, tu sais ! …En plus, je déteste qu’on me pose un lapin !

Plus Kei parlait et plus elle le trouvait désagréable...quelqu'un de "prit comme lui" ? Qu'est ce qu'il y connaissait ? Il croyait vraiment que sa mere ne faisait que se tourner les pouces ?! Et il voulait lui faire croire qu'il avait rendez-vous ?! Non mais n'importe quoi !

Elle leva la tête etle detailla insolement comme si elle voulait peser ses merites.
Oui, bon il correspondait aux canons de la mode mais sans plus. Surtout qu'elle n'aimait pas specialement ce genre d'homme. Elle n'aimait personne d'autre qu'Hatori. Elle haussa les epaules et retourna a ses fiches, observant du coin de l'oeil ses mimiques et faisant mine de ne pas entendre ses remarques.

Jusqu'au moment ou il se leva et marchant sur ses precieux resumés, vint se poster juste derriere elle, envoyant ses cheveux dans ses yeux.

Elle repoussa vivement la meche rousse qui la gênait.

Maître Seryu a ete appelée au Manoir, elle en a pour la journée. Elle y est appelée tous les ans a la même date il est donc impossible qu'elle ai prit rendez vous avec vous aujourd'hui. De plus, elle ne s'occupe que des affaires concernant la famille Soma et vous êtes tout sauf un Soma.

Elle parlait lentement comme si elle s'adressait a un crétin fini, et avec pas mal de mepris. Elle detestait les gens qui se croyaient supérieurs, les gens qui pensaient que les autres n'etaient la que pour leur obeir.

Donc vous pouvez remballer vos boniments de "j'ai rendez-vous" et de "on m'a posé un lapin" parce que vous n'etes absolument pas crédible.

Elle soupira et continua d'une voix froide et legerement en colere.

Maintenant et pour passer a des considérations plus personnelles, je ne vous ai pas autorisé a me tutoyer et vous prie de bien vouloir oter vos pieds de MES notes et vos cheveux de MON visage, si vous ne voulez pas que je me mette reellement en colere.

Elle leva les yeux vers lui en mettant sa tête en arriere, humiliée de se trouver dessous et cherchant les siens pour mieux le fusiller du regard.

Est ce que c'est bien compris ?

Les yeux de Kei se mirent à briller de défi. Il aimait qu’on lui résiste, cela donnait encore plus de saveur à ses conquêtes. Malgré l’air rébarbatif de la jeune fille, il se pencha un peu plus jusqu’à ne plus être qu’à quelques centimètres de son visage. Là, il lui saisit délicatement le menton et lui rétorqua.

Il n’y a aucun boniment dans mon rendez-vous avec maître Seryu. Il s’agit d’une affaire de harcèlement avec une certaine Miyuki Soma, il me semble.

Il marqua une pause.

Et j’adorerais vous voir en colère ! Déjà là, je trouve vos yeux magnifiques quand ils brûlent d’une rage contenue. Cela vous donne un air inaccessible qui ne me déplait nullement !

Sans crier gare, il déposa un rapide et léger baiser sur les lèvres de Kajila avant de regagner son fauteuil. Il étouffa un bâillement d’ennui et regarda la jeune fille devenir rouge. Il ne savait pas si c’était de colère ou d’émotion mais il la trouva plutôt attirante pour une peste.

Et voila, cela recommencait ! Kajila commencait a se dire qu'elle ne pouvait plus parler a un type de son age sans que celui-ci ne commence a vouloir la draguer, soit par des compliments, soit par des gestes deplacés soit encore plus directement, comme Akito.
Pourtant jamais elle n'avait ete plus amoureuse d'Hatori et moins désireuse d'aventures ! Que les autres aillent se trouver d'autre filles. Ce n'etait pas ce qui manquait et bien plus belle qu'elle !

Ses yeux brillerent de dérision mais la jeune fille ne se debattit pas.

Je connais Miyuki, elle drague tout ce qui bouge. Patientez deux jours et votre harceuleuse sera passée a quelqu'un d'autre. Et puis si vous n'êtes pas capable de faire entendre raison a une gamine pareille c'est a ce demander ce que vous savez faire !

elle sourit. Quoiqu'il en soit il est impossible que Soma-Seryu vous ai donné un rendez vous ce jours c'est le seule jour de l'année ou le cabinet est fermé. Vous avez vraiment joué de malchance.

Mais il semblait que ses paroles etaient perdues, il n'ecoutait pas se contentant de lui faire des compliments sur ses yeux (Kajila se demandait bien pourquoi tout le monde la trouvait si jolie lorsqu'elle etait en colere, ce 'netait pas normal... ) avant d elui voler, lui aussi, un baiser ! Ce la devenait une manie.

La jeune fille, qui pourtant rougissait rarement, se sentit devenir ecarlate de colere. Elle se leva, serra les points et fusilla l'inconnu du regard.

Maintenant que vous êtes surs de l'absence de Maitre Seryu, je vous demanderais d'avoir l'extreme gentillesse de sortir d'ici, avant que je n'appelle la police et porte moi-même plainte pour harcelement !

Elle ne plaisantait qu'a moitié, même si elle ne preferait pas que l'on découvre que la fille Som-eryu etait toujours vivante et dans le coin, elle etait bien plus a sa place ici que l'autre abrutit qui etait rentré en fraude, et qui de plus, volait un baiser a la fille de la maitresse de maison !

Kei haussa un sourcil en voyant la demoiselle s’énerver pour si peu de chose. Sans se soucier des paroles qu’elle prononçait, il la regarda et trouva que la colère la rendait plus jolie encore. Un mystérieux sourire apparut sur son visage tandis qu’il se levait et s’étirait comme un chat venant de faire une sieste. Il s’avança jusqu’à toucher Kajila, lui prit le menton dans une main et murmura suavement.

J’adorerais poursuivre cette charmante conversation mais on m’attends pour une séance de photos. Peut-être auriez-vous l’extrême obligeance de faire parvenir un message à maître Seryu de ma part ? Qu’en dites-vous, ma beauté ?

Il la relâcha, se dirigea vers la porte et lança depuis cette position.

Dites au maître que je suis passé et que si elle désire me contacter au sujet de notre affaire, elle devra se déplacer cette fois. Hors de question que je gaspille mon temps une seconde fois ! Sur ce, ma chérie, je te quitte ! Sayonara !

Et il sortit comme il était venu sans un regard de plus pour la jeune fille assise par terre.