Soma Hatori ?

Gaeyu avait tout de même attendu le lendemain matin pour se rendre au manoir. C'etait la premiere fois qu'il s'y rendait et fut plutot surprit par la taille de la propriété. Il hésita un moment et appuya sur la sonnette.
Une voix lui repondit. Le son n'etait pas terrible, il ne put deceler si c'etait une voix d'homme ou de femme. Neanmoins il se présenta calmement.

Je suis Toyimi Gaeyu et j'aimerais parler au docteur Soma Hatori, pour une raison d'ordre personnelle.

Il attendit alors un moment et un serviteur entrouvit la porte pour le regarder. Le jeune homme lui retourna un regard glacé.
Sa fatigue le rendait plus pale et ses yeux ressemblaient a deux armures noires. Tres droit dans ses vetements noirs et rouges, les mains dans les poches, il attendait comme si rien ne le ferait bouger.
Il attendit un long moment, sans qu'on ne lui dise rien, et, enfin, la porte s'ouvrit sur un homme assez grand, tres mince, des yeux verts et froids et des cheveux noirs. Pas besoin de remaquer la blouse blanche et le stétoscope pour savoir que savoir que c'etait Hatori.

Bonjour. Je suis un ami de Shiraki Mayuko. J'aimerais savoir si je peux vous parler un moment. Ce ne sera pas long.

Hatori buvait tranquillement une tasse de thé, entre deux patients. Il avait un petit trou d’une heure dans son emploi du temps et comptait en profiter pour se reposer en lisant un livre. Mais apparemment, quelqu’un avait d’autres projets pour lui.
Un serviteur entra dans la pièce après avoir frappé trois coups discrets, et lui annonça qu’un homme du nom de Toyimi Gaeyu désirait le voir pour « raison personnelle ».
Le Dragon fronça les sourcils. Toyimi Gaeyu ? Le médecin n’en avait jamais entendu parler. Ce nom ne lui disait absolument rien. Haussant les épaules, il renvoya le domestique et se dirigea vers la porte d’entrée, l’esprit encore occupé par ses problèmes d’ordre médical. Il ne savait pas à qui il avait affaire, ni à quoi s’attendre. Le visage toujours aussi lisse et neutre, Hatori ouvrit la porte, et toisa avec une vague surprise son visiteur. C’était un homme plutôt grand, les cheveux noirs, habillé simplement. Mais le médecin ne retint que l’impression que lui laissèrent ses yeux : deux billes noires et glacées, qui le toisaient sans aménité.
Se demandant décidément ce que cet individu pouvait bien lui vouloir, il le laissa parler en premier. Sa surprise fut à peine visible : un petit froncement de sourcil, et déjà il lui répondait placidement, bien que réellement intrigué intérieurement :

Bonjour, Monsieur Toyimi. Suivez-moi.

Des myriades de questions résonnaient dans la tête du dragon, et il n’en voyait pas un semblant de réponse. Qui était cet homme ? Mayuko ne lui avait jamais parlé de lui… Que lui voulait-il donc ? Il ne voyait pas ce qu’il pouvait faire pour lui. Et pourquoi voulait-il lui parler de Mayuko ? Il ressentit une pointe d’inquiétude. Est-ce qu’elle avait eu un problème ? C’était vrai qu’il y avait un moment qu’il n’avait pas pris de ses nouvelles…
Sans un mot de plus, le médecin mena l’homme dans son pavillon. Là, il s’assit sur une chaise, invita son hôte à en faire autant, puis lui demanda, la voix neutre :

Je vous avoue que votre visite me surprend. Je ne crois pas que nous nous soyons déjà rencontrés. Que puis-je pour vous ?

Puis, laissant transparaître une légère inquiétude dans ses yeux, il ajouta:

Il est arrivé quelque chose à Mayuko?

La surprise du medecin echappa totalement au professeur qui le suivit apres un simple signe de la tête. Hatori etait plutot froid et pas tres causant, mais Gaeyu ne l'etait pas plus. En fait ils se ressemblaient un peu tous les deux, peut-être que Mayuko, tout feu, tout flamme, avait besoin d'un peu de froidure autour d'elle...

Le jeune homme s'assit sur la chaise qu'on lui avait designée juste en face du Dragon. Bien droit, malgre une fatigue evidente, il lui repondit d'une voix toute aussi neutre.

S'il lui etait arrivé quelque chose, je serais pret d'elle et non pas en train de vous parler.

Il laissa un silence s'installer et repris, encore plus froidement.

Elle m'a dit que vous etiez amis, quel est donc cet ami qui n'appelle jamais, ne donne pas de nouvelles et n'en prend pas non plus ?

Pas de colere, pas d'emportement, pas la moindre trace de sentiment dans la voix du jeune homme. Ce qui donnait plus d'impact à ses paroles. Ses yeux froid durcirent sous l'effet de la colere. Il se contint avec quelques difficultés et poursuivit.

Elle ne va pas très fort, elle a besoin de ses amis autour d'elle. Tous ses amis.

Il se leva alors.

Je croyais que vous faisiez partit de cette catégorie, mais je crois m'être trompé, je vous prie de m'excuser pour vous avoir dérangé, cela ne se reproduira pas.

Il s'inclina profondément et, s'appuyant sur le dossier de sa chaise, attendit froidement la réaction du Soma.

Hatori observa un peu plus attentivement l’homme qui lui faisait face. Un teint pâle, des traits tirés, de grands cernes, il était clair que Gaeyu Toyimi avait connu des jours meilleurs. Il avait l’air de sortir d’une grippe particulièrement tenace, avec son air épuisé. ; ou du moins c’est la première idée qui vint à l’esprit du médecin.
Le Dragon fronça légèrement les sourcils à la remarque froide de son visiteur. Il laissa planber un silence tendu, sans rien dire, mais se redressa aussitôt quand l’homme continua de parle, dans un sursaut d’indignation. De quel droit venait-il chez lui l’accuser ? Et cette voix calme, maîtrisée, presque insensible… Le Soma répondit plus froidement encore si c’était possible, sur un ton légèrement acerbe.

Veuillez m’excuser, mais Mayuko ne m’a jamais parlé de vous non plus. Je ne sais même pas qui vous êtes.

Il le regarda un instant d’un œil noir, puis détourna les yeux en ressentant une pointe de culpabilité. Il était vrai que cela faisait un moment qu’il avait complètement coupé les ponts avec Mayuko. Depuis qu’elle lui avait fait sa déclaration à l’hôpital, à peu près… Et puis, il avait été tellement préocuppé par son travail, Akito, Tohru… qu’il en avait presque complètement oublié l’enseignante. Avouer cela lui faisait honte, mais…
Mais la façon plus que cavalière dont cet homme venait le critiquer l’irritait. C’est vrai, il débarquait dans sa vie alors qu’il ne savait rien d’autre que son nom, et le sermonnait à propos d’une personne dont Hatori ne savait même pas qu’il la connaissait !
Il percevait nettement la colère qui brillait dans les yeux de son visiteur, et cela le mettait mal à l’aise. Il laissa Gaeyu débiter ses reproches en silence, le visage fermé, les traits durcis. Quand enfin il eut fini, Hatori se leva à son tour, le visage toujours aussi blasé mais passablement fâché, et parla d’une voix neutre qui laissait tout de même paraître son profond agacement.

Il se trouve que nous traversions en effet une période de froid, ce qui ne m’empêche pas de m’inquiéter pour elle si elle si elle a des problèmes.

Le Dragon le fusilla un moment du regard, puis demanda d’une voix ravivée par l’inquiétude :

A présent, dites moi ce qu’il lui est arrivé au lieu de tourner autour du pot en me faisant des reproches.

Voyant que la conversation n'etait pas fine, Gaeyu se rassit calmement. Il etait encore faible et, depuis sa sortie de l'hopital, evitait de rester debout trop longtemps.. Sans mot dire, il ecouta Hatori se justifier, même l'accuser. Il détournait les yeux, il se sentait donc un peu coupable ? Ce semi-aveu le calma quelque peu.

Je sais bien qu'elle ne vous a jamais parlé de moi, je me suis écarté expres. Je ne voulais pas interferer dans votre relation.

Il soupira, laissant ces yeux noirs se teinter d'une tristesse qu'il ne pouvait exprimer de sa voix froide et plate avant de poursuivre, toujours aussi calmement.

Mais la battre froid, simplement parce qu'elle vous a avoué des sentiments qui n'étaient pas réciproque est d'une grande cruauté je trouve. Elle a besoin de vous. Depuis que vous l'avez repoussée, elle fait de plus en plus de bêtises. Je crains qu'un jour, cela ne devienne irréparable !

Il leva ses yeux maintenant inexpressifs sur le medecin, hésita, puis se lanca.

Croyez moi, je sais ce que c'est que de se faire repousser par la personne aimée. On peut le supporter, on peut se faire a l'idée que ce ne sera jamais que de l'amitié, mais ne plus la voir, ne plus l'entendre, savoir que plus jamais on ne pourra se retrouver a ses cotés ne serat-ce que pour une heure ou deux, c'est insupportable.

Il laissa alors, pour la premiere fois, passer un peu de chaleur, presque une supplique dans sa voix.

Il n'est rien arrivé a Mayuko, mais elle a besoin de vous. Montrez vous un véritable ami, et empechez la de gacher sa vie et sa carriere avec des gestes stupides et irreflechit. Si vous ne le faites ni pour elle, ni pour vous, faites le au moins pour moi, qui ai mit ma fierté de coté pour venir quémender chez un homme qui ne connait pas même mon nom !

Hatori était médecin, et l’état de faiblesse de son visiteur ne lui avait certes pas échappé. En le voyant se rasseoir doucement, il eut un léger froncement de sourcils.

Je vais demander qu’on vous prépare du thé.

Même s’il n’appréciait pas trop les manières de Gaeyu, il ne pouvait pas le laisser comme ça sans rien faire, conscience professionnelle oblige. Après qu’il ait sollicité la servante, l’homme lui adressa à nouveau la parole. Hatori se figea en refermant le panneau. Leur… relation ? Ne pas interférer ?… Il n’y avait jamais rien eu entre Mayuko et lui… et même, qu’en savait-il réellement, ce Gaeyu ? Que savait-il de lui ?

Je ne vois pas de quoi vous voulez parler.

Le Soma se retourna très calmement, impassible, mais cilla en croisant le regard de l’enseignant. Aux mots de Gaeyu, le teint du médecin passa successivement du rouge pâle au blanc crayeux. Mayuko lui avait donc tout raconté ? Comment est-ce qu’il savait tout cela ? Et de quel droit il jugeait ses actes ? Qu’est-ce qu’il savait de sa vie, hein ?… De quoi il se mêlait… Mais… d’un autre côté… c’était vraiment grave, pour Mayuko ? C’était… de sa faute ? Encore… ?
Hatori ferma un moment les yeux, respira un grand coup, puis s’assit à son tour en face de son visiteur.

Quel genre de bêtises ?

Puis le médecin resta muet pendant la longue tirade de Gaeyu. Est-ce qu’il avait blessé Mayuko à ce point en la repoussant ? Pourtant, il n’avait pas été désinvolte, ou cruel comme Ayamé ou Shiguré à leurs heures… Il n’avait pas voulu la faire souffrir, sûrement pas ! Il n’avait jamais pensé que… enfin, il n’avait pas voulu… pour tout avouer, il n’y avait pas tellement réfléchi… « je crains qu’un jour, cela ne devienne irréparable »… est-ce qu’il avait vraiment commis quelque chose d’irréparable ?
Le souffle coupé, les yeux fixes, les membres raidis, le maudit ne put rien dire. Après un silence lourd, Gaeyu reprit. Hatori l’écouta sans sourciller. Le ton de l’enseignant sonnait trop juste pour qu’on puisse l’ignorer. Et puis, la douleur qu’il décrivait, il semblait trop bien la connaître pour ne pas l’avoir lui-même ressentie…
Puis le Dragon respira un grand coup, passa sa main sur son front, et répondit :

Je ne vous connais pas, je ne vous ai jamais vu, et vous débarquez chez moi pour me parler d’une amie que je n’ai pas vue depuis un long moment.

C’était un simple constat, mais ça rendait les choses plus claires, d’un coup.

Je veux bien vous croire si vous dites que Mayuko a des problèmes. Mais vous, qui êtes vous pour vous inquiéter ainsi à son sujet ? Et pourquoi croyez-vous que je puisse faire quelque chose, moi en particulier ? Si vous êtes réellement son ami, elle doit vous écouter, non ?

Même si l’homme semblait plus que sincère, Hatori ne pouvait s’empêcher d’être méfiant. Mais derrière ses soupçons se cachaient une foule d’angoisses inavouées, recouvertes par un voile persistant, gênant, horripilant de culpabilité.

Qui êtes vous ? Hatori ne pouvait savoir à quel point cette simple question pourtant tout à fait légitime quand on y pensait lui faisait de mal. Lejeune professeur soupira tout en prenant la tasse de thé qu'une domestique lui tendait et la remerciant d'un hochement de tête.

Vous avez raison, commencons par le début.

Il hésita une seconde et se lanca.

Les parents de May et les miens sont tres amis, alors comme on avait le même age, nous avons très vite sympatisés. Je la connais d'aussi loin que mes souvenirs remontent, c'est comme une soeur pour moi....en fait je suis plus proche d'elle que de ma soeur pour être franc.

Il allait se perdre dans ses souvemirs mais secoua la tête pour revenir au moment présent.

Autant vous dire que je la connais tres bien. Et si elle ne m'a pas parlé de vous, et Kana non plus, c'est que je leur ai demandé de me laisser en dehors de tout cela.

Il but une gorgée de thé laissant le liquide chaud se difuser en lui. Il aurait préféré un verre mais l'alcool etait deconseillé dans son etat. Tout etait déconseillé !

Maintenant que vous savez qui je suis je vais répondre à votre autre question, à savoir quels problèmes. Je ne peux pas trop vous le dire en détail parce que ce qu'elle m'a confié doit rester entre nous et je ne sais pas a quel point vous vous faites confiance tous deux mais disons que depuis...enfin depuis ce jour la, elle ne fait plus du tout attention à ses fréquentations et se met à sortir avec des gens qui sont reellement dangereux. Apres, je sais qu'elle est plus forte qu'elle en a l'air et qu'elle ne se laisse pas facilement influencer mais elle semble tellement perdue en ce moment que je ne peux que m'inquieter. De plus les eleves sont au courant desdites fréquentations et d'ici que cela remonte jusqu'à l'administration, cela pourrait lui couter son poste de professeur.

Il but une autre gorgée. Bien qu'il ai mit toute son ame et son amour pour Mayuko dans ce discourt, il avait parlé d'une voix neutre, posée et quasiment sans emotions. Comme toujours il laissait les mots parler d'eux même.

J'espere que vous savez a quel point elle tiens à ce poste.

Un silence.

Je sais que je peux paraitre ridicule à m'inquieter ainsi et j'ignore si vous pouvez faire quelque chose pour elle mais, si vraiment vous êtes son ami, je vous supplie d'essayer. D'aller la voir une heure, de parler avec elle. Il y a des choses qu'on ne peut dire à son frere mais qu'on dit plus facilement à un ami, de plus votre avis compte beaucoup pour elle.

Un autre silence.

C'est tout, je ne vais pas vous faire perdre votre temps d'avantage. Je vous remercie de m'avoir accueilli chez vous, même si vous ne me connaissiez pas, et pour le thé également. Ne craignez rien, je ne reviendrais plus vous embêter !

Une fois encore, mais plus calmement, Gaeyu se leva et salua Hatori.

Hatori allait de surprise en surprise, et n’était pas sûr de tout comprendre. D’accord, cet homme était peut être un ami très proche de Mayuko, mais le médecin ne comprenait absolument pas pourquoi il avait voulu rester dans l’ombre. Et il connaissait Kana !... Enfin, c’était logique, s’il connaissait Mayuko… Le maudit fronça les sourcils.

Je ne suis pas sûr de comprendre.

Gaeyu aborda enfin de façon explicite la raison de sa venue. Le Dragon commença alors à s’inquiéter sérieusement. Si ce Toyimi, qui se disait un ami proche de Mayuko, -et le maudit ne voyait vraiment pas pourquoi il mentirait- venait le voir pour lui demander son aide alors qu’il n’était même pas certain que le médecin soit en mesure de la lui apporter, c’était que la situation était vraiment grave !...

Excusez–moi, mais… vous avez dit « depuis ce jour-là » ? Depuis quel jour ?

Hatori craignait de connaître la réponse, et en était même quasiment certain, mais il voulait en être sûr.
Il laissa l’enseignant parler jusqu’au bout, sans l’interrompre, sans rien dire quand il se taisait entre deux tirades. Les yeux fixes, les lèvres serrées, il tentait de réfléchir à ce qu’il venait de lui dire, de démêler l’écheveau de ses pensées, de prendre des décisions. Mais ces dernières, Gaeyu venait de les lui exposer.
Parler à Mayuko ?... Bien sûr, c’était ce qu’il aurait dû faire déjà la dernière fois qu’il l’avait vue. Ce n’était pas son genre d’étaler ses sentiments, il ne pouvait pas changer, mais il aurait dû faire un effort, au moins pour elle. Si tout était encore de sa faute… encore et encore… il n’avait pas le droit de la laisser souffrir s’il pouvait faire quelque chose pour tout changer !... c’était comme avec Kana… il poussait les gens à l’autodestruction… Jamais il n’avait souhaité ça ! Mais la vie se moquait bien de ses souhaits. Il n’avait tout simplement pas le droit de regarder les autres souffrir par sa faute en s’apitoyant sur son propre sort, sans rien faire. Il fallait qu’il fasse quelque chose.
Hatori passa la main sur son front, écarta ses cheveux, et parla d’une voix incertaine.

J’irai la voir. Je lui parlerai. Je ne peux rien vous promettre d’autre.

Il avait l’impression que c’était déjà beaucoup, mais ce n’était certainement pas assez. Si finalement, il était obligé d’effacer aussi la mémoire de Mayuko pour la sauver… il n’aurait plus qu’à se murer dans son esprit, et à ne plus jamais se lier avec d’autres personnes, de quelque manière que ce soit.
Hatori reporta alors son attention sur son visiteur. Finalement, c’était lui qui lui avait fait prendre pleinement conscience de tout cela. Finalement, il ne savait pas grand-chose de lui. Il avait l’air si souffrant, et pas seulement physiquement…
Le médecin se leva à son tour, et raccompagna Gaeyu jusqu’à l’entrée. Avant que ce dernier ne parte, le Dragon sortit de son mutisme.

Je ne sais toujours pas quel rôle vous jouez vraiment dans cette histoire, mais je tiens à vous remercier… de m’avoir prévenu.

Ses yeux exprimaient toute la gratitude que sa voix blasée était incapable de prendre en compte.

Au revoir.

Gae réprima un soupir. Soit il savait parfaitement de quel jour il parlait, soit Hatori etait bien trop stupide pour sa Mayu bien aimée. Et il ne croyait pas du tout le médecin stupide.

Si vous ne connaissez pas la réponse à votre question c'est que je me suis trompé d'Hatori Soma...

Heureusement, Hatori ne l'interrompit plus, se contentant de l'écouter sans faire de commentaires. Lorsque le professeur eut terminé sa diatribe, le maudit ecarta une mèche de cheveux de son front et dit exactement ce que Gae souhaitait entendre. Il allait lui parler ! Essayer au moins ! Ce fut pour lui comme si une lumiere s'allumait enfin au fond du puit dans lequel il voyait son amie tomber. Elle allait se rendre compte de ce qu'elle etait en train de faire, c'etait sur et certain !

Malgré sa joie, Gaeyu ne montra rien se contentant de s'incliner lorsque so n hote lui dit au revoir. Il passa la porte, remonta l'allée et sortit de la propriété, heureux mais fatigué de sa démarche. Il retourna directement chez lui, se coucha et s'endormit sans faire plus de manières.